Comment investir au Moyen- Orient
Guerre civile en Syrie, tentative de coup d’État en Turquie, combats contre l’organisation État islamique... Le Moyen-Orient fait souvent les manchettes en raison de crises politiques. Malgré cela, cette région regorge toujours d’occasions potentielles pour les investisseurs, expliquent des spécialistes interrogés par Les Affaires.
Gerardo Zamorano, gestionnaire de portefeuille et directeur de Brandes Investment Partners, à San Diego, aux États-Unis, estime qu’on accorde trop d’importance aux problèmes du Moyen-Orient et pas suffisamment à son potentiel. « Les gens ont tendance à réagir aux événements négatifs », déplore-t-il.
Cela dit, certains pays sont à éviter, selon lui. La Syrie est un cas évident en raison de la guerre civile qui ravage le pays depuis cinq ans. L’Égypte en est un autre à cause des restrictions relatives aux mouvements de capitaux.
En revanche, malgré le récent coup d’État raté et la purge qui a suivi, la Turquie représente un marché toujours attrayant pour les investisseurs, affirme Gerardo Zamorano.
« C’est une économie de marché. Il y a de bonnes entreprises. Les marchés financiers sont bien organisés. Il n’y a pas de restriction quant aux mouvements de capitaux. »
Dans ce pays de 79 millions d’habitants, le Brandes Emerging Markets Value Fund investit dans le secteur bancaire et l’immobilier.
Ce fonds destiné aux pays émergents alloue 6,2% de son capital en Turquie, soit presque cinq fois plus que l’indice de référence MSCI Emerging Market (1,3%).
Dans une récente analyse, la banque d’investissement russe VTB Capital soulignait que le prix de plusieurs