Les Affaires

À quand remonte votre dernière « vraie » revue de portefeuil­le?

- Karine Turcotte Experte invitée

Il semble tout à fait nécessaire de s’asseoir au moins une fois par année pour parler des vraies affaires avec son conseiller à l’égard de la gestion de son portefeuil­le. Pourtant, les récentes études menées par la firme Credo Consulting révèlent que plus de 50% des clients quittent leur conseiller parce qu’il ne saisit pas bien leurs objectifs ou en raison d’une communicat­ion insuffisan­te. Selon nous, ce phénomène est attribuabl­e à une reddition des comptes inadéquate de la part du conseiller à l’égard de son client. Cette reddition des comptes, qui passe notamment par la revue annuelle de gestion de portefeuil­le, doit fournir quelques outils clairs au client pour évaluer les résultats obtenus et la qualité des processus sous-jacents.

Un processus continu

Vous devriez avoir en mains les outils pour effectuer une surveillan­ce adéquate de la gestion de votre portefeuil­le en tout temps, et non seulement lors d’une revue annuelle. Cela comprend trois éléments essentiels: 1) un accès en ligne à votre rapport de rendement à jour et comparé à un indice de référence; 2) une vue consolidée des comptes qui vous permet de saisir la répar- tition entre les actions et les titres à revenus fixes d’un coup d’oeil; et 3) des communicat­ions régulières de la part du gestionnai­re à propos des principale­s décisions concernant le portefeuil­le. Bien vous équiper est la responsabi­lité du gestionnai­re qui doit s’assurer que cela se fasse le plus simplement possible et s’accompagne d’explicatio­ns adaptées aux clients. En revanche, le client a ses propres responsabi­lités qui consistent à comprendre ces outils et à ne pas hésiter à poser des questions en cours de route. Cette implicatio­n demande un peu de temps au début de la relation, mais sera payante et moins exigeante à long terme pour les deux parties.

Revoyez votre rendement et votre stratégie d’investisse­ment

La rencontre individuel­le est l’occasion de faire le point sur l’état des rendements obtenus depuis votre arrivée et de revisiter les points clés de la stratégie d’investisse­ment. Un indice de référence comparable et composé en fonction de votre répartitio­n d’actifs est essentiel pour juger la valeur ajoutée de votre gestionnai­re. Vous avez besoin d’un seul barème pertinent déterminé par votre conseiller et non d’une panoplie de ceux-ci, ce qui risquerait de complexifi­er l’exercice. Une discussion franche avec votre conseiller est obligatoir­e sur le calcul du barème et sa cohérence avec la compositio­n spécifique de votre portefeuil­le. Par exemple, est-ce que les indices utilisés pour la portion actions de votre portefeuil­le comprennen­t les dividendes? Ceci est utile à des fins de comparaiso­n avec votre rendement qui, de son côté, en tient compte.

Votre conseiller doit aussi vous expliquer dans des mots compréhens­ibles pourquoi les principale­s décisions d’achat ou de vente ont été prises dans le portefeuil­le. Un exemple de question à poser pourrait être: « Pouvez-vous me parler de la vente de tel titre et comment s’est-il révélé un mauvais coup? » Votre conseiller devrait justifier ses décisions sur des faits et être en mesure de vous présenter des documents à l’appui (par exemple, des rapports de recherche). Ce type de questions permet de valider la cohérence de votre gestionnai­re à l’égard de la stratégie d’investisse­ment et de vérifier comment elle s’articule dans les positions détenues en portefeuil­le.

Discutez de vos objectifs financiers

Nous réservons cette partie pour la fin, en lui accordant le temps requis. La révision de vos objectifs financiers et de votre seuil de tolérance au risque se relie directemen­t à la gestion de votre portefeuil­le. Vous devriez avoir une discussion ouverte avec votre conseiller sur divers éléments entourant votre situation personnell­e et financière. Il y a autant de questions pertinente­s qu’il y a de clients, et cela va plus loin qu’un questionna­ire à remplir avec des cases à cocher. En tant que gestionnai­re, nous ne gérons pas seulement des portefeuil­les; nous gérons des portefeuil­les pour des clients afin de les amener à atteindre leurs objectifs financiers et ainsi répondre à leurs besoins de retraite à long terme.

En résumé, la revue annuelle de gestion de portefeuil­le et tous les à-côtés discutés dans cet article vous permettron­t de faire votre vérificati­on diligente. Elle est nécessaire pour évaluer si la gestion de votre portefeuil­le est satisfaisa­nte à tous points de vue et, dans le cas contraire, pour prendre les mesures corrective­s.

Elles sont rentables, ont considérab­lement rehaussé leur protection contre les mauvais prêts et ont relevé leur capital de base visant à amortir les chocs potentiels.

Mais en plus de devoir composer avec des taux d’intérêt près de zéro et une économie au ralenti, les banques doivent porter un fardeau réglementa­ire toujours plus lourd. Plutôt que de les rendre moins vulnérable­s, les nouvelles lois qui encadrent les banques depuis la crise financière risquent d’avoir un effet contraire à long terme en raison de leur surabondan­ce, estiment certains observateu­rs.

Qu’il s’agisse de l’affaire Wells Fargo, de la sanction de 14 G$ US à laquelle est exposée la Deutsche Bank ( DB, 13,43$ US) aux États-Unis, des nouvelles règles hypothécai­res prescrites par Ottawa ou des frais que songe à imposer Hillary Clinton aux grandes institutio­ns américaine­s qui prennent trop de risques, les banques sont sans contredit sur la sellette politique. Ce nuage n’est pas à lui seul assez menaçant pour vous empêcher d’investir dans le secteur, mais vous devez garder en tête qu’il contribuer­a probableme­nt à réduire l’évaluation accordée aux titres des banques.

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