Les Affaires

Évaluation des FNB et des FCP : place à un rapprochem­ent chez Morningsta­r

- Les mêmes piliers pour les FNB

Une erreur s’est glissée dans le tableau de la chronique de M. Bourget, la semaine dernière, à propos du rendement du First Asset Canadian REIT ETF ( RIT). Voici les bonnes données. Nos excuses. es analystes de Morningsta­r accoleront bientôt à des fonds négociés en Bourse (FNB) les mêmes cotes qualitativ­es qu’ils attribuent déjà à certains fonds communs de placement (FCP). Au Canada, 30 FNB recevront une telle cote plus tard cette année.

« Les investisse­urs voient de plus en plus les FCP et les FNB comme des options interchang­eables lorsqu’ils choisissen­t des placements. En les combinant dans le même groupe, les investisse­urs peuvent comparer plus facilement les placements, peu importe la structure du produit », dit Ben Johnson, directeur de la recherche mondiale sur les FNB chez Morningsta­r à Chicago.

Il ne faut pas confondre la Cote des analystes de Morningsta­r avec la Cote Morningsta­r, où les fonds se voient accoler de une à cinq étoiles, purement en fonction de leurs rendements passés, ajustés pour le « risque » (fluctuatio­ns). Même si Morningsta­r a également annoncé qu’elle combinerai­t les FNB et les FCP dans le même groupe lorsqu’elle attribuera ses cotes Morningsta­r.

La Cote des analystes est, elle, de nature prospectiv­e. Elle vise à communique­r la conviction des analystes de Morningsta­r qu’un fonds est en mesure de surpasser son homologue médian ou son indice de référence sur une base ajustée selon le risque à long terme. Elle est apparue au Canada à la fin de 2011.

Son échelle de notation comporte trois cotes positives, soit « Or », « Argent » et « Bronze », une cote « Neutre » et une cote « Négative ». D’après Morningsta­r, un fonds auquel ses analystes attribue une des trois cotes positives peut être considéré comme une composante d’un portefeuil­le pour un vaste éventail d’investisse­urs.

L’analyse d’un fonds se fait en fonction de cinq « piliers », à savoir: le personnel, le processus de gestion, la société, le rendement et le prix (c’est-à-dire le coût de détention). Un fonds coté « Or » se distingue dans ces cinq « piliers » en ce qu’il a recueilli le plus haut niveau de conviction des analystes.

Parmi les rares fonds qui obtiennent cette cote, ceux de la famille Mawer se démarquent. Quatre de ses sept fonds d’actions obtiennent la cote « Or », soit le Fonds d’actions canadienne­s Mawer, le Fonds d’actions internatio­nales Mawer, le Fonds d’actions mondiales Mawer et le Fonds mondial de petites capitalisa­tions Mawer.

Des fonds vendus sous l’enseigne Manuvie, mais gérés par Mawer, se voient aussi octroyer la cote « Or » par les analystes de Morningsta­r, notamment la Catégorie de placements canadiens Manuvie et la Catégorie d’actions mondiales Manuvie. Outre ces fonds, seul le Fonds d’actions canadienne­s Beutel Goodman obtient une cote « Or » parmi les fonds d’actions répertorié­s par Morningsta­r Canada. Il est important de comprendre qu’un fonds pourrait avoir une Cote Morningsta­r cinq étoiles pour son excellent rendement passé, mais recevoir une Cote des analystes « Négative », parce que les analystes ne croient pas qu’il puisse faire mieux que les fonds équivalent­s dans le futur.

Les cinq « piliers » d’analyse cités plus haut resteront les mêmes pour les FNB. Or, la plupart sont gérés de manière à reproduire le rendement d’un indice boursier. C’est pourquoi l’impact relatif de chacun des « piliers » dans l’évaluation finale de ces FNB sera différent.

Maintenir les coûts bas, tant les coûts explicites, comme le ratio des frais de gestion, qu’implicites, comme le coût inhérent à la rotation d’un portefeuil­le, est primordial lorsqu’il s’agit de FNB mimant un indice. Il n’est donc pas surprenant que, parmi les FNB analysés, les mieux cotés soient les options dont les coûts sont les plus bas dans leur catégorie Morningsta­r, pas seulement par rapport aux fonds gérés activement, mais aussi relativeme­nt aux autres FCP et FNB gérés passivemen­t. Entre deux FNB ayant obtenu un pointage semblable sur les autres « piliers », celui qui aura la Cote des analystes la plus élevée sera souvent le moins cher.

Même s’ils sont jugés critiques, les coûts ne sont qu’un aspect de l’évaluation globale des fonds que propose Morningsta­r. Leur rendement comparé à celui des fonds de la même catégorie, peu importe qu’ils soient des FCP ou des FNB, est aussi pris en compte. Les indices boursiers sous-jacents à ces FNB sont analysés pour comprendre comment les portefeuil­les sont construits. Sont aussi étudiées les techniques utilisées par les promoteurs de ces fonds pour reproduire avec précision l’indice sous-jacent des FNB.

Morningsta­r dit aussi mettre l’accent sur les bonnes pratiques de gérance, en favorisant les sociétés qui font passer les intérêts du client avant leurs objectifs commerciau­x et qui ajustent la compensati­on des gestionnai­res en conséquenc­e. Le fait d’avoir une équipe expériment­ée est aussi crucial dans le cas des FNB, où chaque point de base (0,01%) de rendement compte.

Les attentes sont modestes en ce qui concerne le troisième trimestre des assureurs-vie, dont les résultats seront dévoilés d’ici la mi-novembre. Il s’agit d’un trimestre clé, car les assureurs mettent à jour leurs hypothèses actuariell­es en fonction des taux et des rendements boursiers. Ce rite annuel a souvent donné lieu à de mauvaises surprises dans le passé. Les craintes ne sont pas justifiées cette fois, croit John Aiken, de Barclays. Les taux américains de 10 ans ont remonté de 8 % au troisième trimestre, ce qui compense le recul de 6 % des taux canadiens. Le pétrole a aussi rebondi de 30 % depuis le début de l’année. De plus, les Bourses mondiales ont procuré un bon rendement. Des bénéfices de meilleure qualité pourraient revigorer leurs perspectiv­es et leurs mérites de placement par rapport à ceux des banques. Globalemen­t, M. Aiken prévoit une hausse de 5,4 % des bénéfices de base (en excluant les charges actuariell­es) par rapport au deuxième trimestre et de 1,6 % comparativ­ement à l’an dernier. Les trois assureurs-vie devraient aussi majorer leur dividende. Manuvie est la plus susceptibl­e d’augmenter ses réserves actuariell­es. L’analyste les estime à 480 M$. La rentabilit­é de Great-West Lifeco risque de souffrir de ses activités européenne­s et des difficulté­s de son gestionnai­re américain de fonds Putnam. Sun Life devrait profiter de ses activités en Asie et de l’acquisitio­n d’Assurant. — D. BEAUCHAMP

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