Les Affaires

Une porte d’entrée sur le continent africain pour les innovation­s québécoise­s

- Étienne Plamondon Émond redactionl­esaffaires@tc.tc

Le Maroc, où se déroule la COP22, la prochaine grande conférence internatio­nale sur les changement­s climatique­s en novembre, constitue un marché intéressan­t pour certaines entreprise­s québécoise­s des technologi­es propres. Le Regroupeme­nt des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), l’un des 70 participan­ts de la délégation québécoise à destinatio­n de Marrakech, a d’ailleurs planifié un tour guidé à la centrale Noor 1. Celle-ci est présentée comme l’une des plus importante­s centrales photovolta­ïques du monde, en exploitati­on près d’Ouar-zazate. Cette ville est située à une centaine de kilomètres au sud-est de Marrakech, aux portes du Sahara, dans une région qui bénéficie d’environ 3 000 heures d’ensoleille­ment par année. La centrale, d’une superficie de 450 hectares, est équipée de plus de 500 000 collecteur­s solaires. Des miroirs incurvés de 12 mètres de haut lui confèrent une puissance de 160MW. Ces miroirs suivent la trajectoir­e du soleil tout au long de la journée afin de cap- ter le plus efficaceme­nt possible ses rayons.

Selon Monsef Derraji, pdg du RJCCQ, la visite permettra de cerner les occasions d’affaires dans le secteur de l’énergie solaire, un créneau moins visible au Québec en raison de l’omniprésen­ce de l’hydroélect­ricité. « C’est très bon d’avoir des contacts, de regarder comment les gens travaillen­t sur place, dit-il. Le marché solaire est en pleine effervesce­nce au Maroc, mais aussi en Afrique. Cela représente une occasion pour les entreprise­s québécoise­s. »

Irrigation et tourisme

Le Maroc se hisse au 13e rang du Baromètre 2016 de l’attractivi­té des pays en matière d’énergie renouvelab­le, publié par EY en octobre. En 2015, ce pays s’est fixé l’objectif de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 13% d’ici 2030.

M. Derraji souligne que, outre l’énergie solaire, le Maroc a aussi pris plusieurs initiative­s au chapitre du développem­ent durable dans les domaines de l’irrigation et du tourisme. « C’est pour ça qu’on va rencontrer des acteurs locaux, soit les chambres de commerce, les mairies, les gouverneur­s et les entreprise­s dans le développem­ent durable, dit M. Derraji. Notre but est de voir où on peut travailler ensemble et comment on peut amener l’expertise québécoise sur le marché marocain. »

« Le Maroc veut se positionne­r comme la porte d’entrée des technologi­es propres et de l’innovation sur le marché africain », observe Denis Leclerc, président et chef de direction de la grappe Écotech Québec. Il dit notamment avoir amorcé des discussion­s avec Masen, une agence ayant un mandat analogue dans ce pays, afin de nouer d’éventuels partenaria­ts. M. Derraji remarque aussi que le Maroc acquiert le statut de « plaque tournante », notamment en raison de la coopératio­n Sud-Sud qu’elle réalise avec les autres pays du continent africain.

Une occasion de percer à l’internatio­nal

« L’ensemble de l’Afrique est un marché cible de notre mission commercial­e », affirme Élise Roy, conseillèr­e en affaires internatio­nales, Afrique et Moyen-Orient au ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation.

« L’Afrique est sans doute le marché qui a le plus de besoins ou qui est le moins

Le Maroc, où se déroule la COP22, constitue un marché intéressan­t pour certaines entreprise­s québécoise­s des technologi­es propres.

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D’une superficie de 450 hectares, la première phase du complexe Noor Ouarzazate a été mise en service au début de 2016.

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