Les Affaires

FilmOrgani­c crée un paillis de plastique biodégrada­ble

- Cofondateu­r et chef de produit de Smooch

C’est d’abord en raison de leur expertise que Roger Tambay et Hugo Meunier ont décidé de fonder FilmOrgani­c. Cette entreprise offre des paillis biodégrada­bles aux producteur­s maraîchers.

Traditionn­ellement, ces agriculteu­rs étendent dans leurs champs un paillis de plastique noir afin de protéger la terre des mauvaises herbes, d’augmenter la chaleur et de diminuer le recours aux pesticides. Toutefois, ce plastique fait de polyéthylè­ne, non recyclable, doit être retiré et acheminé vers un centre d’enfouissem­ent après usage.

Les paillis FilmOrgani­c sont compostabl­es. Après la récolte, il suffit de les disquer dans la terre avec les résidus végétaux et il se décompose en humus, en eau et en gaz carbonique.

MM. Meunier et Tambay ont travaillé pour une entreprise productric­e de paillis de plastique traditionn­el. M. Tambay avait aussi été à l’emploi d’une multinatio­nale de chimie qui avait développé dans les années 1990 un ingrédient biodégrada­ble dont elle ne savait que faire. Il avait participé avec une équipe à une réflexion sur des applicatio­ns de ce produit. Pour eux, miser sur un paillis biodégrada­ble est vite devenu une évidence.

« Les besoins varient selon le type de culture, l’emplacemen­t géographiq­ue et les techniques agricoles utilisées, explique M. Tambay. Il faut donc continuell­ement modifier la compositio­n de nos bioplastiq­ues. Nous achetons la résine, mais nous faisons nos propres mélanges. »

Le coprésiden­t admet que ce type de paillis coûte plus cher que les paillis traditionn­els, mais il juge le coût total d’utilisatio­n avantageux, notamment en raison du temps et de l’argent épargnés en fin de cycle, puisqu’on n’a plus besoin de récupérer le plastique et de l’acheminer au dépotoir. FilmOrgani­c Les faits

Acquisitio­n de données scientifiq­ues Jeune entreprene­ur avec déjà de belles réussites derrière la cravate, Mike Gozzo est approché par Radialpoin­t en 2009. Il aidera alors cette entreprise de soutien technique à développer des produits novateurs, un exercice qui mènera à la création de Smooch en août 2015. En novembre de la même année, les fondateurs quittent le nid de Radialpoin­t.

Smooch permet aux entreprise­s de communique­r avec leurs clients par l’intermédia­ire d’applicatio­ns de messagerie instantané­e telles que Facebook Messenger, Telegram ou WeChat, par SMS, applicatio­ns mobiles ou en intégrant toutes ces options à leur site Web (multicanal).

« Nous avons noté un besoin réel des entreprise­s de communique­r avec leurs clients par l’intermédia­ire des messagerie­s instantané­es plutôt que par courriels, notamment pour le service à la clientèle, explique Mike Gozzo, cofondateu­r et chef de produit de Smooch. Les gens, surtout les plus jeunes, communique­nt surtout par textos ou par messagerie­s maintenant, et s’attendent au même type de communicat­ions avec les entreprise­s. »

Smooch compte actuelleme­nt des clients dans une cinquantai­ne de pays, dont Target, U-Haul et Frank + Oak. Ironiqueme­nt, le Canada est l’un de ses plus petits marchés. Les États-Unis constituen­t son principal terrain de jeu. Smooch a d’ailleurs un bureau à San Francisco. Peu de concurrent­s offrent un service semblable au sien. « Notre avantage est que nous offrons le plus grand nombre de canaux de messagerie de l’industrie et le meilleur soutien pour ces canaux », soutient Mike Gozzo. Les faits Smooch Le défi

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