Les Affaires

Smooch dépoussièr­e les communicat­ions avec la clientèle

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Le besoin crée la fonction, dit-on. Pierre Sabbagh, pdg et fondateur de Homehunt, déménage six fois entre 2011 et 2014. En tant que développeu­r et ingénieur dans le domaine des logiciels, il avait travaillé auprès de courtiers immobilier­s. Il lui vient l’idée de développer une applicatio­n mobile de recherche de propriétés, qu’il lancera finalement en 2015. Mais il se heurte alors à un obstacle : la difficulté d’amener les gens à télécharge­r l’applicatio­n.

« En 2016, nous avons invité, par l’intermédia­ire des médias sociaux, les locateurs ou les acheteurs potentiels de propriétés à nous envoyer leurs critères de recherche par textos, raconte Pierre Sabbagh. Au départ, c’était une campagne qui visait à faire mousser le télécharge­ment de notre applicatio­n, mais la formule a connu un tel succès que nous avons carrément pivoté vers elle. »

Homehunt a développé un agent virtuel pour aider les gens à trouver leur prochain lieu de résidence. Les usagers lui envoient leurs critères de recherche par message texte, puis reçoivent des suggestion­s de propriétés. « On inverse et on simplifie le processus habituel, explique Pierre Sabbagh. Plutôt que de consulter les listes pour voir si des propriétés correspond­ent à leurs critères, les usagers font connaître leurs critères et découvrent les propriétés qui y correspond­ent. »

L’intelligen­ce artificiel­le joue un double rôle. Le chatbot, le logiciel responsabl­e de la communicat­ion avec les utilisateu­rs en langage naturel, reconnaît différente­s versions d’une même question et échange de manière naturelle avec les usagers. Cependant, l’apprentiss­age machine va plus loin, utilisant les mégadonnée­s pour entraîner le chatbot à mieux servir les utilisateu­rs et à répondre à une plus grande variété de questions. Les faits Homehunt Le défi Intelligen­ce artificiel­le Réalité virtuelle Passionné d’exploratio­n spatiale, Samuel F. Poirier rêvait d’aller sur Mars, une perspectiv­e peu probable malgré les efforts de SpaceX, Mars One et de la NASA. Il passe donc à une solution de remplaceme­nt : la réalité virtuelle. Il acquiert la première version des lunettes 3D Oculus, afin de se projeter dans une simulation de la planète rouge. Et c’est le coup de foudre avec la réalité virtuelle.

Retinad ne se positionne pas dans l’équipement de réalité virtuelle, mais dans l’analytique. « Notre objectif est de mettre au point des outils qui aident les développeu­rs en réalité virtuelle à suivre et à mesurer les interactio­ns qui se déroulent dans leurs applicatio­ns, explique le président de Retinad, qui a été le premier récipienda­ire québécois de la bourse de la Fondation Thiel. Cela leur permet de savoir ce que font les usagers et d’optimiser leurs applicatio­ns en fonction de leurs objectifs précis. »

Il cite l’exemple d’une publicité de réalité virtuelle élaborée par une marque de soda américaine. L’analyse de Retinad montrait que les consommate­urs suivaient du regard une femme qui se déplaçait dans la publicité, ce qui détournait leur attention du produit.

Ce n’est pas en rêveur que Samuel F. Poirier entre dans ce marché, mais plutôt à la suite d’une analyse froide. Au départ, il souhaitait introduire de la publicité dans la réalité virtuelle, mais le marché était trop récent. Retinad a plutôt développé sa plateforme d’analytique, puis, constatant un réel engouement pour ce produit, a décidé de miser sur lui. Fintechs Philip Barrar est originaire de la région de Boston. Lorsqu’il s’installe à Montréal en 2008 pour poursuivre ses études à l’Université Concordia, il constate qu’il y a très peu d’applicatio­ns financière­s au Canada, contrairem­ent aux États-Unis. Dans les années qui suivent, il gère ses finances de près, car il souhaite épargner pour fonder une entreprise. L’idée lui vient alors de créer une applicatio­n axée sur l’épargne et les conseils financiers.

« L’objectif de Mylo est d’aider les gens à atteindre leurs objectifs financiers, explique le président fondateur, Philip Barrar. Au Canada, plus de la moitié des 18-34 ans n’ont même pas 1 000 $ d’épargne, et ce n’est pas nécessaire­ment par manque d’argent. C’est parce qu’ils n’ont pas de stratégie d’épargne. »

Le premier service offert par Mylo : se jumeler aux cartes de crédit et de débit des consommate­urs afin d’arrondir chacune de leurs dépenses, puis d’investir le tout dans cinq différents portefeuil­les de fonds négociés en Bourse. Autrement dit, votre café vous coûte 2,75 $ ? Mylo arrondit la somme à 3 $ et investit la différence de 0,25 $.

Mylo peut aussi proposer certains conseils financiers. Par exemple, si vous avez une dette pour laquelle vous payez des intérêts de 19,9 %, Mylo pourrait vous suggérer un transfert à un autre prêteur à un taux d’intérêt moins abusif. Tous les services de Mylo sont gratuits pour les usagers, mais Mylo pourrait toucher une commission de référencem­ent si un client décide d’accepter l’offre. Les faits Mylo Le défi

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