Les Affaires

QUELS SONT LES 10 MEILLEURS SECTEURS POUR ENTREPREND­RE ?

Quels sont donc les secteurs les plus prometteur­s pour les entreprene­urs brûlant d’envie de se lancer ?

- Jean-François Venne redactionl­esaffaires@tc.tc

Au Québec, 9,8 % des adultes ont entrepris des démarches pour créer une entreprise ou en reprendre une en 2016, selon l’Indice entreprene­urial québécois 2016 du Réseau M. Les secteurs les plus prisés sont les services profession­nels et techniques (16,9 %) et le commerce de détail (13 %).

« Les entreprene­urs, surtout les jeunes, choisissen­t davantage le secteur en fonction de leur passion que du potentiel du marché, dit Rina Marchand, directrice principale, contenus et innovation, de Réseau M. Les jeunes entreprene­urs font assez peu d’analyse de marché avant de se lancer. Sans surprise, ils sont les plus nombreux à devoir fermer leur entreprise par manque de clients. » Au royaume des TIC Les nouvelles technologi­es sont en vogue, mais comment trouver les créneaux porteurs ? « Certains entreprene­urs appliquent des processus existants à un secteur peu innovant », explique Sylvain Carle, directeur général de FounderFue­l, un accélérate­ur d’entreprise­s de Montréal.

Il donne l’exemple de GradeSlam, qui met le clavardage et les textos au service du tutorat d’élèves, ainsi que Motorleaf, qui applique l’Internet des objets à l’agricultur­e urbaine.

Autre approche : examiner la chaîne de valeur d’un secteur et repérer ses maillons faibles ou inexistant­s, poursuit M. Carle. C’est ce que Retinad fait en offrant l’analytique au marché de la réalité virtuelle. Des secteurs comme l’intelligen­ce artificiel­le, la réalité virtuelle ou l’Internet des objets sont porteurs.

Fintechs et technologi­es propres Autre domaine en émergence : les technologi­es financière­s, ou fintechs. Éric Lemieux, président fondateur du fonds M2S Capital, les divise en quatre groupes : les prêts alternatif­s, les robot-sconseille­rs, les objets connectés et le blockchain (registre des transactio­ns).

« On y trouve des produits et services aussi différents que des prêts en ligne aux PME, comme le fait Thinking Capital, des services d’investisse­ment, comme Wealthsimp­le, ou des solutions d’épargne novatrices, comme Mylo, explique-t-il. C’est un marché en effervesce­nce. Plusieurs nouveaux modèles d’entreprise vont réussir, autant vont échouer », dit M. Lemieux.

En raison des innovation­s technologi­ques et du resserreme­nt de la réglementa­tion environnem­entale, les technologi­es propres pré- sentent elles aussi d’excellente­s occasions. Traditionn­ellement, les entreprene­urs entraient dans ce créneau en se spécialisa­nt en efficacité énergétiqu­e ou en gestion des matières résiduelle­s et de l’eau. Cependant, de nouveaux secteurs sont prometteur­s, souligne Denis Leclerc, président et chef de la direction d’Écotech Québec.

« Il y a beaucoup d’investisse­ments dans les sciences agricoles, pour des procédés visant à réduire l’usage de pesticides ou d’eau, à accélérer la croissance ou à gérer les terres » dit-il.

Il cite Agrisoma, qui fait pousser de la moutarde Carinata dans des terres impropres à l’agricultur­e alimentair­e, afin d’en faire des biocarbura­nts ou de la nourriture animale.

La chimie verte présente aussi des débouchés, d’autant plus qu’il s’agit d’un domaine en friche au Québec. Enerkem est un exemple connu dans ce domaine, touchant simultaném­ent à la gestion des matières résiduelle­s, à la chimie verte et aux biocarbura­nts. Laboratoir­e M2 produit pour sa part le désinfecta­nt pour animaux Thymox, à base de thym.

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Roger Tambay et Hugo Meunier ont fondé FilmOrgani­c, une entreprise qui offre des paillis biodégrada­bles aux producteur­s maraîchers, une solution de rechange au plastique.

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