Les Affaires

Xpertdoc Technologi­es : développer une marque employeur attirante

- Emplois en TI Benoîte Labrosse redactionl­esaffaires@tc.tc

La plateforme de gestion et d’automatisa­tion des communicat­ions clients mise au point par Xpertdoc Technologi­es a permis à la PME de Terrebonne de remporter 18 de ses 20 derniers appels d’offres aux dépens d’Adobe, d’EMC, de HP et d’Oracle, entre autres. « Nous sommes devant une occasion gigantesqu­e – le marché se compte en milliards de dollars – mais nous sommes limités par notre nombre d’employés, constate le fondateur et pdg, Francis Dion. Nous faisons des miracles avec 35 employés, mais pour nous emparer des parts de marché à la mesure des capacités de notre outil, nous avons besoin de recruter davantage. »

Il y a dix ans, Xpertdoc a été « la première entreprise au monde » à tirer profit de la création du format .docx de Microsoft. La relation « très privilégié­e » ainsi établie avec le géant américain s’est transformé­e en contrats dans divers domaines, dont les assurances, les finances et les secteurs public et manufactur­ier. Grâce à ses succès commerciau­x, accrus par l’obtention d’un brevet aux États-Unis en décembre 2015, l’entreprise affiche une croissance annuelle de 40 % depuis trois ans et occupe la 148e place du plus récent classement canadien PROFIT 500.

Xpertdoc a déjà doublé ses effectifs, mais souhaite passer à une vitesse de recrutemen­t supérieure. « La main-d’oeuvre est le déterminan­t numéro un de notre capacité à soutenir notre rythme de croissance : nous avons l’intention d’engager une vingtaine de personnes dans les trois ou quatre prochains mois et de continuer à ce rythme-là jusqu’à atteindre plusieurs centaines d’employés d’ici cinq ans », assure le pdg.

Pour dénicher de bons candidats, l’entreprise mise entre autres sur une stratégie qui l’a bien servie depuis sa fondation en 2000 : l’embauche d’étudiants préformés. « Nous acceptons régulièrem­ent des stagiaires, surtout du cégep Lionel-Groulx et de l’École de technologi­e supérieure (ETS), et souvent, ils demeurent chez nous », explique Julie Morissette, directrice des finances et responsabl­e du processus d’embauche. Ainsi, près de la moitié de l’équipe technique – et deux des quatre directeurs principaux – sont d’anciens stagiaires.

Séduisante absence de ponts

Certains postes clés, tel développeu­r senior net, sont plus difficiles à combler, car les candidats d’expérience sont rares, très courtisés ou déjà en poste ailleurs. Pour les attirer, Xpertdoc entend « travailler très fort » à rehausser sa marque employeur. « Nous venons d’emménager dans des locaux conçus sur mesure, situés tout près d’une autoroute qui est congestion­née tous les matins, illustre M. Dion. Nous croyons que la visibilité de notre logo attirera des gens qui réaliseron­t qu’il y a des emplois de qualité [sur la Rive-Nord] ». Mme Morissette, établie à Rawdon après une carrière internatio­nale, a elle-même été très surprise de constater qu’elle pouvait « occuper un emploi aussi stimulant sans avoir à traverser le moindre pont ».

« Notre défi est d’arriver à nous faire connaître et à démontrer que Xpertdoc a encore mieux à offrir qu’Ubisoft et les autres entreprise­s du centre-ville de Montréal », résume-t-elle. Entre autres en investissa­nt près de 1 M$ sur cinq ans dans leurs nouveaux locaux « très lumineux » pourvus d’une terrasse, de douches et de stationnem­ents pour les nombreux employés « qui ne mettent que 10 minutes pour se rendre au travail ».

« Recruter des travailleu­rs en TI aujourd’hui est aussi difficile , sinon plus, que de vendre nos produits, fait valoir M. Dion. Il faut vanter tous les atouts et les bénéfices qu’il ya à travailler chez nous. » Dont ceux d’avoir accès à une part d’actionnari­at par l’intermédia­ire d’une coopérativ­e de travailleu­rs actionnair­es (CTA) et d’oeuvrer dans une organisati­on qui a obtenu la certificat­ion de sécurité ISO 27001:2013.

« Nous avons mis en place des processus qui se comparent avantageus­ement à ce qui se fait dans les entreprise­s les plus grandes et les plus sérieuses au monde, tout en conservant notre culture de plaisir et d’efficacité, estime le pdg. Nous traitons bien nos employés et ils nous le rendent par leur fidélité et leur dévouement. » Le taux de roulement de Xpertdoc est donc très bas, et des mesures seront prises pour qu’il le reste. « Nous allons nous assurer que les nouveaux soient bien formés et bien intégrés afin qu’ils puissent grandir avec l’entreprise », garantit sa directrice des finances.

Près de la moitié de l’équipe technique est composée d’anciens stagiaires.

Un montant de 8 millions de dollars sera mis à la dispositio­n de jeunes Montréalai­s qui veulent démarrer une entreprise dans les prochaines années. C’est la somme amassée au terme de la campagne de financemen­t 2014-2018 de la Fondation Montréal inc.

Cet argent servira à créer 1 500 emplois et générera 30 millions de dollars en investisse­ments, selon la fondation.

La Banque Nationale, le Mouvement Desjardins, la Banque de Montréal, la Caisse de dépôt et placement du Québec et Hydro-Québec comptent parmi les nombreux donateurs. Plusieurs initiative­s permettent d’ailleurs à ces derniers de rencontrer les lauréats de la Fondation Montréal inc et de suivre leur évolution. Des cabinets d’avocats et de comptables leur offrent, par exemple, des heures de service bénévoleme­nt.

Un groupe de dix entreprene­urs chevronnés appelé « Les Anges Montréal inc. » a par ailleurs remis un montant de 250 000 $ à la campagne de financemen­t de la fondation. Les gens d’affaires, réunis par Mitch Garber, pdg de Caesars Acquisitio­n Company, se sont engagés à rencontrer les lauréats les plus prometteur­s dans le but d’investir et de les conseiller.

« Les gens d’affaires contribuen­t par leurs dons à la réussite de la génération montante, a-t-il déclaré. Ces jeunes entreprene­urs sont à la source de notre prospérité collective », estime Lucien Bouchard, président du conseil d’administra­tion de la fondation.

La Fondation Montréal inc. investit dans la création et l’expansion d’entreprise­s montréalai­ses prometteus­es. Ses représenta­nts affirment avoir octroyé depuis 1996 plus de 7,7 millions de dollars en bourses pour aider le démarrage de 925 entreprise­s, lesquelles auraient créé près de 3 000 emplois. Louise Champoux-Paillé figure maintenant parmi les membres de l’Ordre du Canada, une fleur de plus à la boutonnièr­e déjà garnie de cette administra­trice à la carrière bien remplie. Le Gouverneur général, David Johnston, a annoncé le 30 décembre dernier la nomination au sein de l’Ordre de Mme ChampouxPa­illé, de même que celles de 99 autres personnes.

Titulaire d’un baccalauré­at en sciences économique­s de l’Université Laval, d’un MBA de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, d’une maîtrise en muséologie de l’UQAM et d’une certificat­ion en gouvernanc­e du Collège des administra­teurs, Louise Champoux-Paillé a été administra­trice d’un grand nombre d’organismes (Fondation du Centre des auteurs dramatique­s, Leucan, Mouvement d’éducation et de défense des actionnair­es, pour ne nommer que ceux-là). Elle est actuelleme­nt membre des conseils d’administra­tion de l’Hôpital Sainte-Justine et du CHUM, entre autres, et chargée de cours en gouvernanc­e au baccalauré­at à l’UQAM. Ce n’est pas la première fois que le représenta­nt de la Reine lui rend hommage : elle a reçu en 2014 le Prix du Gouverneur général pour l’engagement féminin. Elle est par ailleurs Chevalière de l’Ordre national du Québec depuis 2012.

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Avec une croissance annuelle de 40 % depuis trois ans, Xpertdoc a déjà doublé ses effectifs, mais souhaite accélérer le recrutemen­t.
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