FNB: déboulonner des mythes tenaces
Année après année, la popularité des fonds négociés en Bourse ne se dément pas. Pourtant, certains mythes tenaces en freinent le potentiel d’utilisation et d’innovation, selon Jim Ross, chef mondial des FNB de SSgA 1).
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Des actifs records sur le plan mondial en 2016
À l’échelle mondiale, on compte 6 625 FNB dont les actifs ont atteint un niveau record de 3,55 billions de dollars américains en fin d’année 2016. Des FNB sont maintenant inscrits à 65 Bourses et dans 53 pays 2).
( Au Canada, les FNB ne cessent de gruger des parts de marché aux fonds communs de placement dont les nouvelles ventes diminuent et les rachats de parts augmentent 3). Les
( actifs des FNB domiciliés au pays ont terminé 2016 à 113,7 G$ CA, en hausse de près de 27% par rapport à 2015 4).
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Quatre mythes bien ancrés chez les investisseurs
Selon JimRoss, le plus grand succès des fonds négociés en Bourse ne tient pas à la croissance rapide de leurs actifs dans le monde mais plutôt à la façon dont ils ont changé l’expérience client. Il est bien placé pour le savoir, car il est à la tête du FNB le plus négocié (et le plus gros) du monde, le SPDR (dit SPYDER) qui calque le principal indice d’actions américaines, le S&P 500.
Pour que l’industrie des FNB atteigne le niveau de croissance exponentiel qu’elle recèle, JimRoss s’en prend à quatre mythes et invite les experts à se joindre à lui pour que les investisseurs ne soient pas induits en erreur. Bien que cette préoccupation puisse sembler justifiée, les FNB de titres à revenu fixe ne constituent qu’un pour cent de tout ce marché. Au fil du temps, ces FNB sont même plus efficients que d’autres produits à revenu fixe, et leurs actifs augmentent. Leurs frais de transaction sont aussi plus transparents. Comme c’est souvent le cas dans l’industrie financière, un produit qui connaît du succès est rapidement décliné en multiples variations. Certes, certains FNB sont mal structurés et d’autres ferment, mais Jim Ross nous met en garde d’en tirer des conclusions hâtives. « Ce n’est pas la prolifération de FNB qui peut nuire à l’investisseur, mais plutôt la mauvaise compréhension qu’il a des produits. Il faut comprendre ce que l’on achète. » Il peut arriver que des FNB ne reflètent pas la valeur réelle de leurs actifs sous-jacents lorsque le marché est très volatil, manque de liquidité et de données. Toutefois, lorsque le marché présente ces caractéristiques, les FNB contribuent à ramener les prix vers leur véritable niveau. Pour éviter pareille situation, Jim Ross recommande: - D’éviter de négocier à l’ouverture des marchés, alors que la volatilité est souvent élevée, et les écarts de prix, importants; - D’utiliser des ordres à
cours limité; - De considérer les ordres
stop; - De vous abstenir de négocier si possible lorsque le marché est trop volatil. Jim Ross estime plutôt que la véritable innovation des FNB est de donner plus de pouvoir à l’investisseur.
Alors que les FNB ne représentent que 5% de tout le marché, on peut leur prévoir un bel avenir une fois les mythes déboulonnés et leur utilisation mieux comprise.
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