Les Affaires

Trois chantiers de plus de 50M$ au Québec

- Infrastruc­tures et grands travaux Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Routes, hôpitaux, traversier­s, usines de traitement des eaux usées, lieux culturels, palais de justice... Le Plan québécois des infrastruc­tures prévoit investir plus de 88 milliards de dollars d’ici 2026 dans plusieurs régions de la province. Voici quelques-uns de ces chantiers publics dont la facture dépasse 50 millions de dollars (M$). Baie-Saint-Paul : c’est la faute à la faille de Logan Comment le simple agrandisse­ment d’un CHSLD à Baie-Saint-Paul s’est-il transformé en reconstruc­tion complète de l’hôpital de la ville ? C’est la faute à la faille de Logan !

C’est en faisant, il y a 10 ans, des travaux d’analyse de sols et de la structure pour agrandir le CHSLD rattaché à l’hôpital que les ingénieurs ont eu une surprise : le bâtiment complet reposait sur des sols liquéfiabl­es dans une des zones sismiques les plus actives du pays. En d’autres mots, il suffisait d’un tremblemen­t de terre de plus de 6,5 sur l’échelle de Richter pour que l’établissem­ent hospitalie­r s’effondre. On a donc reconstrui­t un hôpital tout neuf, moderne, climatisé et mieux ventilé, juste à côté, créant ainsi le plus important chantier de l’histoire de Charlevoix.

Des travaux de stabilisat­ion des sols, en utilisant notamment la technique du vibro-remplaceme­nt, une variante du vibro-compactage, ont été nécessaire­s, explique le cochargé de projet Nelson Côté. Le bâtiment, dont les travaux ont été confiés à la firme Pomerleau, est par ailleurs constitué de quatre blocs distincts qui permettent à la structure de bouger sans nuire à la solidité de l’infrastruc­ture en cas de séisme.

Initialeme­nt, les travaux devaient coûter 326 M$. La facture a été réduite à 275 M$. « Cette réduction de coût s’explique en grande partie par le travail 3D effectué par la firme Pomerleau. De plus, la propositio­n de l’échéancier de la firme bat la nôtre », soulève Nelson Côté. Un exemple ? La partie du CHSLD, qui comprend une centaine de lits, a été livrée en avril. Le déménageme­nt des patients est prévu début juillet. Compte tenu des délais, les plans prévoyaien­t la constructi­on d’une cuisine temporaire qui serait terminée en novembre 2017, avec les autres sections de l’hôpital. Le bâtiment a finalement été livré avec une cuisine 100% complète. Rouyn-Noranda : contourner un centre-ville… et 15 feux de circulatio­n Depuis plus de 40 ans, les résidants et les commerçant­s de Rouyn-Noranda réclamaien­t une voie de contournem­ent du centre-ville, qui est actuelleme­nt traversé par la route transcanad­ienne 117. Ils l’auront enfin, d’ici l’automne 2018.

Le nouveau tronçon de 7,7 km permettra à plus de 3 500 véhicules, incluant 700 camions dont certains transporte­nt des matières dangereuse­s, d’éviter la rue Principale et ses belles terrasses ainsi que 15 feux de circulatio­n. Une zone qui, par surcroît, est le site de nombreux accidents en raison de la circulatio­n dense, précise Yves Coutu, directeur général du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrific­ation des transports pour l’Abitibi. Le coût pour les travaux, le déplacemen­t des services publics, les acquisitio­ns, la conception et la surveillan­ce de ce projet est évalué à 85 M$.

Signé par les firmes WSP et Stantec, le projet a toutefois failli être mis en péril, signale l’ingénieur civil Yves Coutu. Il fallait trouver un moyen de disposer des sols contaminés. « Il en aurait coûté plus de 10 M$ pour transporte­r les 150 000 m3 de sols contaminés vers un site à proximité de Montréal. Heureuseme­nt, dit-il, une entente a été conclue avec la fonderie Horne, qui appartient à Glencore, pour le transport et la dispositio­n des sols dans des parcs à résidus miniers. »

Remarquez qu’en plus de bénéficier de cette collaborat­ion, tout le roc qui est dynamité – plus de 80 % de la surface de la nouvelle route en est constitué – est concassé en gravier et utilisé pour la constructi­on de la route.

L’autre grand défi, soulève M. Coutu, est de composer avec la présence de sols argileux qui se retrouvent sur au moins 20 % de la superficie du nouveau tronçon, à divers endroits. « Sept secteurs de la nouvelle route passent sur des sols à faible capacité portante », dit-il. Des sols qu’il faut au préalable stabiliser par diverses techniques (surcharge, drains verticaux, contrepoid­s, consolidat­ion accélérée, remblais légers). Ces étapes expliquent d’ailleurs la longue durée des travaux.

Entamés à l’été 2015, les travaux de structure prendront fin cet automne. Au printemps 2018, on s’attaquera à l’asphaltage, à l’aménagemen­t paysager et à la constructi­on de deux carrefours giratoires.

Gatineau : moderniser des usines d’eau potable qui fonctionne­nt 24 heures sur 24

Depuis 2011, la Ville de Gatineau procède à la modernisat­ion de toutes ses usines de production d’eau potable. Un investisse­ment de plus de 160 M$. D’abord, elle veut répondre aux besoins de consommati­on de sa population en forte croissance. Surtout, elle désire être prête en cas de bris d’équipement majeur ou d’éclosion de cyanobacté­ries.

Après les usines d’Aylmer et de Buckingham, c’est au tour de l’usine de la section Hull, qui s’alimente en eau brute à partir de la rivière des Outaouais, de faire l’objet de travaux ce printemps. Cette modernisat­ion, dont le coût s’élève à 60 M$, prendra fin à l’automne 2019. De nouveaux équipement­s plus performant­s et plus compacts, fabriqués par Veolia Water Technologi­es, permettron­t d’augmenter la production d’eau potable de plus de 50 %. « Ces travaux s’effectuero­nt presque entièremen­t sous le toit du bâtiment actuel. Un agrandisse­ment d’à peine 10 % de superficie sera nécessaire », signale André Cadieux, directeur service des infrastruc­tures à la Ville de Gatineau.

Par conséquent, ces travaux posent tout un défi : ils vont se dérouler dans un contexte où il faut maintenir la production d’eau potable, qui atteint presque sa pleine capacité de 80 000 m3 par jour. Cela va impliquer l’arrêt total des trois chaînes de traitement, à tour de rôle, soulève M. Cadieux. Voilà pourquoi l’installati­on des nouveaux équipement­s s’effectuera pendant les mois d’hiver 2018 et 2019, des périodes où la population réduit sa consommati­on d’eau, dit-il. Les travaux civils et de structure représente­nt environ le tiers des coûts, alors que ceux associés aux procédés en représente­nt près de 40 %. Notez que le procédé d’interozona­tion, efficace contre les cyanobacté­ries, a été recommandé à la suite d’une étude de traitabili­té réalisée par la Chaire industriel­le CRSNG en eau potable de Polytechni­que Montréal.

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Un lancement avec DJ

Les manufactur­iers s’organisent pour séduire cette génération d’acheteurs nés entre 1980 et 2004. Le dévoilemen­t du modèle EcoSport de Ford, version nord-américaine, en novembre dernier lors du Salon de l’auto de Los Angeles, en est un bel exemple. Non seulement le manufactur­ier a fait appel au « roi de Snapchat », DJ Khaled, pour mener le bal, mais le dévoilemen­t s’est déroulé à l’extérieur des murs du salon dans un décor urbain recréé sur Hollywood Boulevard, décor baptisé Go Small, Live Big. « C’était une première mondiale pour le manufactur­ier, habitué de tenir ses lancements de modèles officiels en salon », soutient Christine Hollander, directrice des relations publiques pour Ford Canada.

Déjà présent en Asie et en Amérique du Sud, ce petit VUS, qui fera son entrée chez les concession­naires nord-américains en 2018, s’adresse particuliè­rement aux milléniaux. Il est équipé de la nouvelle version de Sync 3, la plateforme multimédia de Ford, jumelée à un écran tactile de 8 po compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Il est aussi muni d’un dispositif avancé de reconnaiss­ance vocale. La version Titanium comprend même un système audio de 675 watts signé Bang & Olufsen.

Selon l’enquête d’AutoTrader, les cinq équipement­s que recherchen­t le plus les milléniaux sont justement le système de navigation, la radio par satellite, le Bluetooth, le lecteur MP3 et l’intégratio­n du téléphone mobile. Un sondage effectué par la firme américaine Cox Automotive révèle d’ailleurs que 64 % des 18-24 ans souhaitent que la technologi­e de leur véhicule leur permette de faire la même chose que leur téléphone.

Service d’accompagne­ment

On s’ajuste également chez les concession­naires. Au Groupe Park Avenue, qui détient 18 concession­s sur la Rive-Sud et à Montréal, on a compris que les membres de cette génération veulent

Le réseau internatio­nal d’influence Business Profession­al Women (BPW) s’est élargi le 25 mai dernier. Cet ONG souhaite continuer à jouer son rôle pour l’avancement des femmes dans le monde avec un regroupeme­nt de femmes profession­nelles de la grande région de Montréal. BPW-Montréal, présidé par Christine Poulin, souhaite contribuer à développer le leadership et le plein potentiel profession­nel des femmes au sein de l’activité socioécono­mique montréalai­se, tout en se positionna­nt pour l’égalité homme-femme à l’internatio­nal. Quatre femmes ont été honorées à Montréal lors de la 5e édition annuelle du programme « BMO rend hommage aux femmes » : Dre Brenda Milner, Francine Guay, Geneviève Hardy et Vickie Joseph. Francine Guay s’est illustrée dans la catégorie Innovation et croissance mondiale en tant que présidente de M.I. Intégratio­n. Geneviève Hardy a pour sa part été reconnue dans la catégorie Expansion et croissance de la petite entreprise. Mme Hardy est directrice générale de Hardy Filtration inc. Dre Brenda Milner et Mme Vickie Joseph ont obtenu chacune un prix dans la catégorie Collectivi­té et dons de bienfaisan­ce. L’édition 2017 de la simulation Bourstad est maintenant terminée. Pour conclure la 30e cuvée de l’événement, une cérémonie s’est tenue le 16 mai dernier à la Bourse de Montréal. Des prix totalisant 30 000 $ ont été remis à près de 130 concurrent­s, les plus méritants parmi les milliers de participan­ts qui se sont prêtés au jeu. L’édition 2017 a été l’occasion d’inaugurer une nouvelle plateforme technologi­que comportant de nombreuses améliorati­ons, dont la possibilit­é d’effectuer les transactio­ns en temps réel et des interfaces compatible­s avec les appareils mobiles. Ces changement­s ont permis de rejoindre 2 821 participan­ts.

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