Les Affaires

Milléniaux, autos et médias sociaux

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Parce que les milléniaux préfèrent le transport en commun, Uber, l’économie de partage et s’offrir des expérience­s plutôt que des biens, certains analystes économique­s, notamment chez Goldman Sachs, ont pressenti une possible fin de l’industrie automobile. Des statistiqu­es commencent toutefois à leur donner tort.

Selon J.D Power, les milléniaux ont acheté 27 % des voitures neuves en 2014. Ils représenta­ient 18 % de la clientèle en 2010. Et d’après le site américain Autotrader.com, le pouvoir d’achat des génération­s Y et Z v a bientôt éclipser celui des boomers. Dans les 10 prochaines années, soutient l’entreprise, 40 % des nouveaux véhicules seront vendus à des milléniaux.

« On dirait qu’on a voulu en faire des monstres », lance d’emblée Paul Lupien, directeur des ventes chez BMW Group Canada pour l’est du Canada. En fait, l’arrivée des milléniaux coïncide avec une période où l’industrie automobile est en pleine mutation en raison de l’autopartag­e et de l’électrific­ation des véhicules. « Notre industrie a connu plus de transforma­tions au cours des 5 dernières années qu’elle en a subi durant les 30 années précédente­s. Cela explique sans doute les craintes des gens de l’industrie envers les comporteme­nts de consommati­on des milléniaux », ajoute M. Lupien.

Un avis que partage l’analyste du marché automobile canadien Dennis DesRosiers. « Il s’en est dit, des choses, sur les milléniaux et leur rapport avec les voitures au cours des dernières années. Et pourtant, regardez les chiffres. Depuis quatre ans, le marché automobile canadien enregistre record sur record. En 2016, près de 1,95 million de voitures ont été vendues au Canada. Ces performanc­es n’auraient jamais été aussi élevées si les milléniaux ne faisaient pas déjà leur part », soutient M. DesRosiers, présidentf­ondateur de DesRosiers Automative Consultant­s. Les membres de cette génération, précise-t-il, prennent juste un peu plus de temps avant de pénétrer le marché. Il faut être patient. « Vous verrez, ils vont acheter en moyenne de 10 à 15 véhicules au cours de leur vie », estime M. DesRosiers.

avoir la maîtrise de leurs faits et gestes. « Équipés de leur téléphone intelligen­t, ils veulent une réponse immédiate, peu importe le moment de la journée. Ils désirent aussi que leur expérience client constitue un facteur wow ! Je suis bien placé pour le savoir : je suis moi-même un millénial. Je suis difficile, je suis compliqué, et oui, j’aime me prendre en selfie », fait savoir le directeur développem­ent et stratégies d’affaires chez Park Avenue, Norman John Hébert, tout sourire.

L’une des stratégies mises en place par l’entreprise : le service d’accompagne­ment. Lancé il y a un an, ce service, vient faciliter le magasinage de voitures sur le Web, en concession ainsi qu’aux endroits où le désire la clientèle, signale M. Hébert. « On peut se rendre directemen­t chez le client ou à l’entreprise où il travaille pour l’essai du véhicule. Et parce qu’on vend plusieurs bannières, le client peut même se présenter à l’une de nos concession­s pour effectuer l’essai routier de trois véhicules de marque différente un après l’autre sans changer d’endroit », précise-t-il.

Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact réel de ce service sur les ventes, mais l’entreprise a le sentiment d’avoir frappé dans le mille. Sans aucune publicité, le service d’accompagne­ment reçoit plus d’une trentaine d’appels par semaine. « D’un seul employé il y a un an, l’équipe en compte cinq depuis janvier dernier. Et deux autres vont s’ajouter au cours du printemps », indique M. Hébert. Et les milléniaux, qui composaien­t à peine 10 % des utilisateu­rs de ce service lors de son lancement, représente­nt aujourd’hui 60 % de la clientèle, ajoute-t-il.

Être prêt pour la vague

Le manufactur­ier BMW développe, lui aussi, une formule d’accompagne­ment dans l’ensemble des concession­s au pays. D’ici deux ans, toutes les concession­s au Québec profiteron­t des services d’un product genius, un nouveau poste qui a été créé chez BMW à l’échelle mondiale. Cet expert, qui connaît tous les produits du manufactur­ier de A à Z, accompagne les clients aux essais routiers et répond à toutes leurs questions. Sans aucune pression de vente.

C’est une belle mesure proactive envers les milléniaux, qui recherchen­t ce type d’expérience. En fait, on se prépare à accueillir cette vague d’acheteurs qui n’a pas encore frappé chez BMW, explique Paul Lupien. « Notre clientèle est principale­ment composée de deuxièmes acheteurs. Actuelleme­nt, les milléniaux, qui sont dans la catégorie des premiers acheteurs, représente­nt à peine 5 % des clients. Et puisqu’ils tardent à acheter leur première voiture, l’achat de la deuxième va lui aussi être retardé. On sera donc prêt à les recevoir. Du moins, c’est ce qu’on espère », conclut M. Lupien.

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CIBLE solutions d’affaires s’est vu remettre un prix OCTAS dans la catégorie Fournisseu­rs de solutions en mai dernier, au Centre des congrès de Québec. L’entreprise de Sherbrooke a été récompensé­e pour sa « Suite interactiv­e donna », une plateforme qui vise à faciliter la gestion des dons et des activités de financemen­t des fondations et OBNL. Ce prix constitue pour l’agence de communicat­ion marketing intégrée une belle reconnaiss­ance. « Depuis ses débuts, CIBLE s’implique dans la collectivi­té pour donner au suivant et venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin. La Suite interactiv­e donna est directemen­t liée à notre expertise et nos valeurs », a expliqué Nathalie Ashby, présidente et fondatrice de l’entreprise fondée en 2001. La 4e édition du BBQ UrbainMC, créé afin de recueillir des fonds pour la Société de recherche sur le cancer, a permis cette année d’amasser plus de 505 000 $. Près de 900 personnes ont participé à l’événement, présenté à la gare Windsor le 25 mai dernier. Les convives ont pu déguster un menu élaboré par Ricardo Larrivée. Le porte-parole de la Société de recherche sur le cancer, Stéphane Rousseau, a pour sa part agi en tant que maître de cérémonie. Depuis sa création il y a quatre ans, cette soirée a permis de récolter plus d’un million et demi de dollars.

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