L’Océanie
entrer en Nouvelle-Zélande et consolider l’Australie
Saputo rêve de s’implanter en Nouvelle-Zélande. Pas pour le marché local, car la population du pays ne s’élève qu’à 4,7 millions d’habitants. Elle convoite plutôt le réseau de distribution des producteurs locaux de lait et de fromage en Asie-Pacifique, notamment en Chine, au Japon et en Corée du Sud. La multinationale exporte déjà dans cette région à partir de l’Australie, où elle exploite deux usines. L’acquisition d’une usine en Nouvelle-Zélande lui permettrait d’accroître davantage sa force de frappe en Asie-Pacifique. Même si certaines entreprises le font, Saputo exclut d’ores et déjà d’exporter du lait sous forme liquide en Chine ou ailleurs dans cette région, car ce procédé est trop coûteux, selon Lino Saputo Jr. « On pourrait par contre exporter du lait en poudre pour le reconstituer par exemple en Chine en y ajoutant de l’eau. Il serait également envisageable d’exporter du fromage ou un autre produit laitier », dit-il. Avoir l’oeil sur la NouvelleZélande n’empêche pas Saputo de continuer de s’informer en ce qui concerne des acquisitions en Australie, où elle est présente depuis 2014. Toutefois, la priorité est, pour l’instant, d’y accroître ses capacités de production. Le marché australien est particulier. La production de l’ensemble des transformateurs laitiers diminue en raison de la chute des prix. En voulant accroître sa production, Saputo se positionne donc à contre-courant. Lino Saputo Jr. rétorque que ses deux usines australiennes réussissent à attirer de nouveaux agriculteurs. « Je pense qu’on s’est bâti une bonne crédibilité sur le marché australien », dit-il.