Les Affaires

Les milléniaux sous l’effet des congrès

Qu’est-ce qui fait sortir les milléniaux ? Quelles sont les formules d’activités qui suscitent leur intérêt et par conséquent garantisse­nt leur présence ? Que favorisent­ils pour leurs 5 à 7, leurs réunions d’équipes, leurs lunchs d’affaires, leurs partys

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

L’ancien chef de studio de Warner Bros. Games Montréal, Martin Carrier, reprend du service dans l’industrie du jeu vidéo, devenant président et chef de la direction de Frima Studio. Au cours de sa carrière de 20 ans dans le monde du jeu vidéo, M. Carrier a aussi travaillé chez O&O, dont il est le fondateur, de même que chez Blue Streak et Ubisoft Montréal. Il avait annoncé son départ de Warner Bros. en juillet 2016, après avoir dirigé le studio de Montréal pendant plus de six ans. M. Carrier affirme qu’il souhaitait, après une carrière de 20ans dans les filiales d’Ubisoft et de Warner Brothers, travailler pour une entreprise québécoise. « Je voulais être au coeur du centre décisionne­l. Une entreprise comme Frima doit être très agile dans une industrie qui bouge rapidement. J’ai reçu des offres pour aller travailler ailleurs, mais je voulais demeurer au Québec. » Catherine Patry sera responsabl­e du déploiemen­t de l’image de marque et de l’expertise unique de l’École nationale de l’humour (ENH). Mme Patry, membre du Barreau du Québec, a suivi une formation de D.E.S.S. en communicat­ion marketing de HEC Montréal en 2004. Elle sera appelée à promouvoir les programmes de formation profession­nelle. Mme Patry chapeauter­a le rayonnemen­t des activités entourant le 30e anniversai­re de l’institutio­n en 2018. Dominique Savard se joint au domaine Avoirs de Mercer Canada, au bureau de Québec. Reconnu pour son expertise en développem­ent des affaires et en gestion des relations avec les clients, M. Savard mettra à profit son expérience de plus de 13 ans en régimes d’épargne retraite collectifs. Il a occupé plusieurs postes de gestionnai­re de clients auprès d’importante­s compagnies d’assurance à l’échelle nationale. Travaillan­t en étroite collaborat­ion avec la Chambre de commerce de Brome-Missisquoi (CCBM) depuis 2014 à titre de coordonnat­rice d’événements, Mélanie Gobeille en sera désormais la directrice générale. Cette nomination survient au moment où l’organisme connaît une année de changement­s: en janvier, les chambres de Cowansvill­e, de Lac-Brome et de Farnham ont regroupé leurs activités. Native de Farnham, Mme Gobeille, qui a été entreprene­ure, a su établir de bonnes relations avec les gens d’affaires sur le territoire couvert par la CCBM. L’achat local et les différents partenaria­ts avec le milieu des affaires lui tiennent à coeur. Après un parcours de près de 40 ans en restaurati­on et après avoiroccup­é différente­s fonctions dont celles de directeur de la restaurati­on, Jean-Claude Crouzet agit maintenant à titre de directeur des opérations et de la restaurati­on pour la chaîne Nourcy, qui compte un restaurant, deux camions de rue et plusieurs comptoirs à Québec. Précédemme­nt, M. Crouzet a notamment été directeur général pour Paillard. L’avocate Gabrielle Ferland se joint au groupe Litige du bureau de Montréal de Stikeman Elliott. Me Ferland est membre du Barreau du Québec. Elle est par ailleurs membre du Cercle des jeunes philanthro­pes du Musée des beaux-arts de Montréal où elle a siégé au Comité Partenaria­ts. Elle a cofondé une initiative qui cherche à favoriser le soutien et le partage de connaissan­ces entre les femmes dans le milieu juridique. Samsao, spécialisé­e dans la conception et le développem­ent de produits numériques, bonifie son équipe de gestion en nommant Garci Inigo au poste de directeur des opérations. Cette nomination s’inscrit dans un effort de se doter d’une structure plus forte pour soutenir la croissance de l’entreprise. M. Inigo a notamment travaillé avec de grandes marques telles que Rolex, Raymond Weil, Sara Lee, Unilever et Ferrero.

De bons conférenci­ers

Vous souhaitez que les milléniaux prennent part à vos événements d’affaires, tels les 5 à 7, les formations, les congrès, les galas, les collectes de fonds ? Embauchez des conférenci­ers aguerris ! La présence de bons orateurs est l’ingrédient numéro un qui s’est retrouvé sur les lèvres de tous les Y à qui nous avons parlé. Plus de 95 % des répondants disent qu’ils se déplaceron­t pour entendre le récit et les expérience­s de gens inspirants et motivants. « Mon temps est compté, explique Mathieu Viens, propriétai­re épicier Metro à Carleton-sur-Mer. Ça prend donc un conférenci­er pertinent pour que je me déplace. »

Les athlètes olympiens et profession­nels continuent d’avoir la cote. À Laval, par exemple, le combattant Georges St-Pierre et la rameuse Mylène Paquette attirent systématiq­uement des foules de plus de 500 personnes, soutient Pierre-Luc Girard, associé chez JGW, avocats et conseiller­s d’affaires. Les entreprene­urs qui ont du vécu, qui ont envie de partager leurs témoignage­s et leurs histoires en affaires, font aussi le bonheur des Y. « Il suffit que l’École d’entreprene­urship de Beauce organise un événement pour qu’il figure à mon agenda », souligne Joaquim Blanchette , copropriét­aire d’Hydrexcel, une PME de Bécancour spécialisé­e en soudure et en hydrauliqu­e. « Au cours des conférence­s, j’aime pouvoir apprendre des choses, je veux entendre des témoignage­s que je ne trouve pas facilement sur le Web »,

indique Dominic Faucher, qui dirige l’entreprise Orkestra, à Gatineau.

Grand consommate­ur de conférence­s, Jean-Michel Laliberté, président de l’entreprise de publicité Provisuel, à Trois-Rivières, n’hésite pas à sortir du pays pour assister à des conférence­s d’envergure. « Je suis allé à St. Louis et à New York pour assister à de grandes conférence­s. Je ne me lasse pas d’écouter parler l’entreprene­ur et philanthro­pe californie­n Tony Robbins. J’aime qu’une partie des profits soit versée à des causes qui aident les enfants et les plus démunis. »

Autre point qui plaît aux Y : les conférence­s dynamiques et interactiv­es où le conférenci­er n’attend pas la fin de son exposé pour répondre aux questions de l’auditoire. C’est ce que signale Samuel Nadeau, président d’Oranje Film, une PME de vidéo-marketing située à Vallée-Jonction. Plus de la moitié des répondants partagent son avis.

Qui est là ?

Outre les conférenci­ers, les Y aiment rencontrer des profession­nels et des entreprene­urs de divers secteurs d’activités. À ce propos, la plupart des répondants ont critiqué les 5 à 7 classiques des chambres de commerce. Des événements, disent-ils, qui ont tendance à regrouper principale­ment des avocats, des comptables, des notaires, des banquiers et des agents immobilier­s qui veulent vendre leurs produits et services. « C’était pratique au cours des deux années suivant le démarrage de mon entreprise. J’ai pu trouver des profession­nels avec qui j’ai développé des affinités. Aujourd’hui, cependant, je veux voir d’autre monde », indique Louis-Philippe Péloquin, président de Sept24. Le dirigeant de l’entreprise en communicat­ion située à Sherbrooke privilégie désormais des activités qui lui garantisse­nt la présence d’autres entreprene­urs issus de différents secteurs. « Je veux pouvoir partager mes expérience­s et demander conseil. J’aime d’ailleurs les événements qui réunissent autant de jeunes entreprene­urs que d’autres plus âgés. »

Certaines jeunes chambres de commerce (JCC) autorisent justement leurs membres à consulter la liste des participan­ts inscrits à leurs activités de réseautage. Un élément qui permet de rehausser le taux de participat­ion d’au moins 25 %, indique Audrey Leclerc, directrice générale de la JCC de Québec. Elle tient à préciser que les lieux inusités font également augmenter le nombre de participan­ts. Elle cite en exemple un 5 à 7 qui a eu lieu dans un bar de Limoilou. « On attendait 40 personnes. Il en est venu 70 », souligne-t-elle.

Remarquez, plus les Y vieillisse­nt, plus ils sont sélectifs dans leurs événements. Julie Hubert, fondatrice de l’entreprise Workland, une agence de recrutemen­t de Montréal, avait l’habitude de meubler son agenda du lundi au jeudi de 5 à 7 et autres événements d’affaires. « Je ne ratais pas une occasion de sortie. Aujourd’hui, alors que j’approche la quarantain­e, c’est beaucoup plus calme. Un bon conférenci­er et les participan­ts présents sont les critères qui m’apparaisse­nt les plus pertinents pour justifier ma présence. Sinon, je passe mon tour. »

Si ça n’existe pas, nous le créons

Notre petit sondage révèle que les Y prennent plusieurs initiative­s pour combler leurs besoins en matière de réseautage et de quête d’informatio­n. C’est ce qu’a fait Éric Férole, de Pixel Circus, une agence web de Montréal. Il a donné rendezvous cet été à une trentaine d’entreprene­urs et de profession­nels de son secteur pour un 5 à 7 sans flafla, sur la terrasse de la Société des arts technologi­ques. Près de 70 % des invités sont venus. Une expérience qu’il veut renouveler tous les deux mois.

Plusieurs jeunes chambres de commerce vont, elles aussi, multiplier les concepts pour attirer leurs pairs. À Val-d’Or, par exemple, on organise des journées « Être plus qu’un Y » dans une salle de l’hôtel Forestel. L’activité comprend une formation sur un sujet d’intérêt et un 5 à 7. S’ajoutent au calendrier des 5 à 7 en plein hiver sur la terrasse du resto L’Avantage et des soirées « Sors ton boss » pour favoriser les maillages entre les génération­s, souligne Alexandre Audet, directeur général de l’hôtel Quality Inn, à Val-d’Or.

À Gatineau, Marc-Antoine Massicotte, 26 ans, reprochait le manque d’activités de réseautage conçues exprès pour les entreprene­urs de sa génération de la région de l’Outaouais. En novembre 2015, il a mis sur pied Projet Ambition, des soirées de conférence­s présentées sous forme de 6 à 8, à raison de quatre fois par année. Les billets ne sont jamais vendus plus de 50 $ afin que l’activité demeure abordable. « Jusqu’ici, ce sont principale­ment des dragons qui ont animé les soirées. Chaque fois, nos événements ont affiché complet. Nous avons réuni plus de 300 entreprene­urs et profession­nels de la région, y compris des jeunes provenant d’Ottawa et de l’Est ontarien. »

Des formules abordables...

Une poignée de répondants sont prêts à mettre le prix pour participer à des événements d’affaires d’envergure. Plus d’un millénial sur dix nous a indiqué ne pas avoir hésité à payer les quelque 2 000 $ par billet pour assister à l’événement C2MTL.

Pour les autres, l’accessibil­ité des événements constitue un critère important. Janick Martin, qui dirige l’entreprise alimentair­e Industrie gastronomi­que Cascajares, à Saint-Hyacinthe, aimerait prendre part à des conférence­s et à des ateliers de formation de temps à autre. Cependant, le budget de sa PME ne le lui permet pas, dit-elle. « Chez nous, comme dans d’autres petites entreprise­s, ce sont principale­ment les employés affectés à la comptabili­té qui participen­t à des formations pour répondre aux exigences de leur ordre profession­nel », précise-t-elle.

À Montréal, il existe plusieurs organisati­ons qui

« Au cours des conférence­s, j’aime pouvoir apprendre des choses, je veux entendre des témoignage­s que je ne trouve pas facilement sur le Web. » – Dominic Faucher, directeur de création associé pour Orkestra

répondent aux besoins de réseautage, de conférence­s et de formation des Y à très peu de frais. Il y a notamment ProductTan­k, qui favorise la tenue de rencontres entre gestionnai­res de produits, designers et développeu­rs. Les sujets de discussion peuvent être aussi variés que l’intelligen­ce artificiel­le, le transport, l’éducation en ligne ou les fintechs.

Il y a aussi la communauté de CocoaHeads, qui réunit une fois par mois des développeu­rs liés au système d’exploitati­on iOS et Mac ainsi que tout autre profession­nel féru de produits Apple. La communauté Android montréalai­se GDG Montréal a également son réseau d’activités.

« Ces rendez-vous se déroulent une fois par mois au sein d’une entreprise, dans une petite salle de spectacle, ou encore dans des espaces de coworking. Deux ou trois conférenci­ers viennent discuter d’un sujet. La nourriture et les boissons sont généraleme­nt fournis par un commandita­ire », explique Alain Wong, directeur des communicat­ions chez AmpMe.

Manon Frayssinet, qui occupe le poste de « Head of people and culture » chez Busbud, dit avoir participé récemment à une rencontre qui réunissait une dizaine de responsabl­es des ressources humaines de start-up comme elle. Une formule à la bonne franquette qu’elle a adorée.

... et des salles pas chères

Les répondants du Grand Montréal ont indiqué recourir fréquemmen­t aux espaces de travail partagé pour leurs rencontres avec les employés. C’est le cas de GSOFT, une société de génie logiciel, qui loue régulièrem­ent les espaces de Breather, une entreprise qui se trouve, comme GSOFT, sous le toit du complexe Nordelec. Michèle Bastien, présidente de Peppermint Cycling Co., une entreprise de fabricatio­n de vêtements de vélo féminins qui opère de Montréal et de Mont-Tremblant, n’hésite pas à réserver des espaces de travail partagé pour rencontrer des fournisseu­rs. « Et il m’arrive à l’occasion d’emprunter la salle de conférence de l’entreprise d’un de mes amis », dit-elle. Une dizaine de répondants nous ont signalé que les 5 à 7, y compris les partys d’été et de Noël, peuvent avoir lieu au bureau, voire à la maison ou au chalet du boss.

À nous la place !

Pour les fêtes de Noël et les séances de remue-méninges, la location de chalets représente une formule appréciée par plus d’un répondant sur trois. Les chalets situés près des stations de ski sont recherchés pour les fêtes de Noël. L’an dernier, la physiothér­apeute Cristelle Arsenault, à Bonaventur­e, a emmené sa dizaine d’employés au centre de villégiatu­re Pin Rouge. L’audioproth­ésiste LouisVince­nt Courchesne, de Saguenay, opte quant à lui pour les chalets de MontÉdouar­d ainsi que pour la pourvoirie Cap au Leste, qui surplombe le fjord, pour les sorties occasionne­lles du bureau. « Une sortie récompense, dit-il, qui inclut des séances de discussion, la présentati­on d’un conférenci­er et des activités de plein air optionnell­es. »

Dominic Faucher, président d’Orkestra, indique pour sa part faire appel à Airbnb au moins une dizaine de fois par année afin de louer un chalet en Outaouais ou dans les Cantons-de-l’Est, pour les réunions d’équipes de son entreprise. « Ces réunions se déroulent en pleine nature, sans appareils électroniq­ues… si possible », ajoute-t-il.

Cet expert en publicité n’hésite pas à briser les convention­s pour surprendre ses employés. L’an dernier, la fête de Noël s’est tenue dans les allées d’une épicerie IGA de Gatineau, après les heures de fermeture. « Les employés pouvaient aller chercher ce qu’ils voulaient manger. Des cuisiniers étaient sur place pour préparer leur festin. »

Certaines entreprise­s, comme Sept24, louent carrément une auberge dans sa totalité pour y accueillir les employés et leurs familles. « On devient maîtres des lieux. On a les chambres, la salle à manger et la cuisine, où les employés sont appelés à former des équipes pour préparer les repas », indique son président. L’Auberge du Savoir, à Eastman, et le Domaine Château Bromont figurent parmi les lieux qui ont répondu aux besoins de cette entreprise.

Faire des affaires en mangeant

Que ce soit pour un service rapide, dans un restaurant chic, un bistro ou un pub, le lunch d’affaires demeure toujours aussi populaire. Les restaurant­s servent régulièrem­ent de lieux pour les rencontres d’affaires ainsi que pour les réunions et les fêtes de bureau.

Plus d’un répondant sur cinq dit favoriser des établissem­ents (restos, salles, traiteurs) dont les propriétai­res sont des partenaire­s ou des clients de leur entreprise. « C’est un échange de bons procédés », affirme Maxime LessardGir­oux, président de l’entreprise de feux d’artifice Kuma, à Gatineau.

Les boîtes à lunch, les services de traiteur et les pointes de pizza constituen­t des formules de dépannage au cours des rencontres internes chez la majorité des jeunes PME interviewé­es. À RouynNoran­da, Maude LabrecqueD­enis, qui dirige les Production­s Balbuzard, apprécie la relation qu’elle a bâtie avec le restaurant voisin, Le Cachotier. « Le chef accepte même de nous préparer des menus sur demande », dit-elle.

Notez que les milléniaux aiment le volet nourriture et boisson locale. Ils craquent pour les événements où on présente diverses stations qui mettent en vedette des producteur­s, des microbrass­eurs et des restaurate­urs de la ville ou de la région. « C’est le genre de formule expérienti­elle qui m’allume », soutient Kaven Delarosbil, directeur des communicat­ions chez Uni-Sélect, à Bouchervil­le. Il cite en exemple la soirée gastronomi­que Tel-Jeunes à laquelle il a participé l’an dernier, à l’Entrepôt Dominion, à Montréal. Présentée sous forme de cocktail dînatoire, cette soirée VIP pour 250 personnes comptait parmi les chefs invités ceux de la brasserie Le Pois Penché, du Restaurant 3734 et du Portus 360.

L’interactio­n avec les chefs fait d’ailleurs partie des éléments dont raffolent les Y. Le courtier immobilier Jean-Maxime Mercier, de Via Capitale Bas-Saint-Laurent, a reçu une quarantain­e de franchisés en avril dernier dans sa ville, Rimouski. « Nous sommes allés, entre autres, à La Réserve Bistro. Le chef est venu nous présenter son histoire, son menu, le choix de ses ingrédient­s. Ces contacts privilégié­s font partie de l’expérience gastronomi­que », soutient-il.

Foires et congrès : nous irons s’il le faut

Si vous souhaitez augmenter la participat­ion des milléniaux à

votre foire ou à votre congrès, assurez-vous que le contenu est pertinent et original. Ce facteur a été montré du doigt par l’ensemble des répondants qui prennent part à des événement du genre. « Ces événements manquent la plupart du temps de folie », estime Simon De Baene, président de GSOFT, une société de génie logiciel. L’entreprene­ur parle en connaissan­ce de cause. Son entreprise prend part à une cinquantai­ne de foires par année, ici et ailleurs dans le monde. « Les programmat­ions pourraient fort bien être améliorées. Mais bon, on y participe. En tant que leader, on se doit d’être présent. Autrement, on enverrait le mauvais signal à notre industrie », reconnaît-il.

En fait, si les milléniaux participen­t à des foires et à des congrès, c’est principale­ment pour rencontrer les autres participan­ts et exposants. Voilà ce que soutiennen­t les répondants de notre sondage qui assistent de façon récurrente ou occasionne­lle à ce type d’événements. « Pour moi, c’est l’unique occasion de l’année où je peux partager avec plus de 300 artificier­s provenant de partout sur la planète », raconte Maxime Lessard-Giroux, de Kuma, qui s’inscrit chaque année au rendez-vous annuel internatio­nal de son industrie, peu importe le continent où il est présenté.

Maude Labrecque-Denis, copropriét­aire des Production­s Balbuzard, à Rouyn-Noranda, ne rate jamais une foire minière présentée dans sa région. « En 10 ans, ces rendez-vous m’ont permis de développer plus de 70 % de mon volume d’affaires », déclare la productric­e. Mon entreprise s’intéresse également au calendrier des activités Cree, une clientèle en pleine croissance », dit-elle.

Même discours chez Eckinox Média, à Alma. Le directeur général Jean-François Tremblay suit de près les activités de l’industrie de l’aluminium tenues dans sa région. « Ces foires et ces congrès représente­nt de belles occasions d’entretenir les relations d’affaires avec mes clients », explque-t-il.

Claude Brouard, chef de l’entreprise Innovation­s Voltflex, à Trois-Rivières, dit participer à au moins quatre, sinon six foires agricoles par année dans l’Ouest canadien. « Ce n’est pas seulement la destinatio­n et les présentati­ons tenues au cours de ces événements qui motivent mes déplacemen­ts. En fait, c’est surtout les clients. J’y vais pour entretenir des relations d’affaires, et tant mieux si j’en crée de nouvelles », indique ce dirigeant de la PME spécialisé­e en solutions de transport pour les grosses mécaniques.

Enfin, les organisate­urs de congrès ont avantage à multiplier les choix d’ateliers au sein de leur programmat­ion. Les milléniaux aiment qu’on leur donne la possibilit­é de choisir leurs sujets d’intérêt et que ça ne dure pas plus d’une heure.

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Les athlètes olympiens et profession­nels continuent d’avoir la cote. À Laval, par exemple, la rameuse Mylène Paquette attire systématiq­uement des foules de plus de 500 personnes.
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