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The FoodRoom fait une faillite d’un million de dollars

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- Matthieu Charest matthieu.charest@tc.tc MatthieuCh­arest Entreprene­uriat

Le couperet est tombé sur l’entreprise montréalai­se The FoodRoom. Avec près d’un million de dollars de dettes, la start-up de « coworking alimentair­e » a annoncé la cessation immédiate de ses activités.

« J’ai décidé d’annoncer la nouvelle sur-lechamp afin que nos clients aient le temps de récupérer leur matériel avant la saisie. Il y a de l’équipement qui vaut plusieurs centaines de milliers de dollars sur les lieux », a déclaré Amélie Morency, présidente-directrice générale et fondatrice de The FoodRoom, en entrevue avec Les Affaires.

Fondée en août 2016, l’entreprise se décrivait comme « le premier espace de coworking culinaire en son genre en Amérique du Nord ». De fait, le concept de la start-up était unique : un espace de coworking pour les entreprise­s émergentes en alimentati­on, où l’on trouvait aussi une cuisine et des équipement­s profession­nels. La superficie des lieux était estimée à quelque 7 500 pieds carrés.

L’espace proposait également des ateliers et des événements spécialisé­s reliés au secteur agroalimen­taire. Une cinquantai­ne de clients et de start-up fréquentai­ent l’endroit, dont 30 de façon plus régulière.

Afin d’expliquer la nouvelle, Mme Morency évoque entre autres les coûts très aléatoires des opérations, la faillite de certaines start-up clientes de The FoodRoom, ainsi qu’un contrat majeur qui aurait tourné au vinaigre durant l’été.

« J’ai signé un contrat avec les gens du Reine Élizabeth qui leur donnait un accès illimité à nos installati­ons pendant l’été, explique la jeune entreprene­ure. Malheureus­ement, les coûts reliés à cette entente ont été plus élevés que nos revenus. Je n’ai donc pas payé mon loyer, afin de pouvoir payer mes employés. »

Par-dessus tout, Mme Morency affirme que cette faillite est due au propriétai­re des locaux, qui était aussi l’un de ses investisse­urs. « Il a choisi de ne pas me donner de temps pour arriver à me remettre à flot, dit-elle. Si j’avais eu son appui, nous aurions évité la faillite. »

Bardée de nombreux prix, dont le Startup Canada de la jeune entreprene­ure de l’année, lauréate de la Fondation Montréal inc. et détentrice d’une première place au concours OSE entreprend­re (Montréal), Amélie Morency ne baisse pas les bras.

Si l’ancienne étudiante de l’ITHQ , qui est aussi passée par le Founder Institute, est présenteme­nt à la recherche d’un emploi pour payer ses dettes, « je reviendrai dans le monde des start-up et de l’entreprene­uriat », nous a-t-elle assuré.

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