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IL FAUT GARDER TROIS ANS DE LIQUIDITÉS À LA RETRAITE POUR SE PROTÉGER

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Dans les moments d’incertitud­e boursière, ce conseil refait surface avec force : à la retraite, une personne devrait toujours conserver en liquidités l’équivalent de deux ou trois ans de dépenses. Le principe à l’origine de ce conseil est plein de bon sens. En cas de krach boursier, comme en 2008, le retraité n’aura pas à cristallis­er des pertes en puisant dans son portefeuil­le de placements.

« C’est inutile », affirme Daniel Laverdière, directeur principal à la planificat­ion financière et aux services-conseils chez Banque Nationale Gestion privée 1859. Le problème, ici, repose sur la manière de constituer ce bouclier financier.

« Est-ce que je prépare ce coussin d’un coup ou progressiv­ement ? Dans le premier cas, je pourrais le faire à la veille d’un marché boursier haussier. Dans l’autre cas, ce que je retire de mon coussin, je devrai le combler en transféran­t de l’argent de mes placements vers ce coussin, ce qui revient au même que de retirer directemen­t l’argent de mon portefeuil­le d’investisse­ment », explique-t-il.

Daniel Laverdière s’inspire du professeur de finance canadien Moshe Milevsky, qui a donné à cette approche cette étiquette percutante : the buckets myth.

Le planificat­eur financier conseille simplement de retirer de l’argent de son portefeuil­le de placement à mesure qu’on en a besoin, peu importe les humeurs du marché. « À la longue, on parvient à obtenir un coût moyen raisonnabl­e, de la même manière qu’on le faisait en déposant régulièrem­ent de l’argent dans son compte de placement, sans se soucier du moment le plus propice pour investir. »

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