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Actions des pays émergents

- Symb. 1 an 10,29% 3 ans 1,37% 5 ans 7,99% Investir Frais de gestion 0,50%

Les actions sont surévaluée­s partout, sauf dans les pays émergents, où les évaluation­s sont plus raisonnabl­es, croit John DeGoey, de l’Industriel­le Alliance. Un simple fonds indiciel comme le FTSE Emerging Market All Cap Index (VEE) de Vanguard est une bonne façon de s’exposer au marché, selon lui. « C’est le FNB canadien le moins cher pour les pays émergents », dit-il.

Outre la gestion purement indicielle, M. DeGoey réitère l’attrait de la stratégie « valeur », qu’il suit aussi sur les marchés émergents. L’Indice de rendement durable Sphere FTSE marchés émergents (SHZ) permet de miser sur cette approche. « Cet indice tient compte de la durabilité du dividende, précise-t-il. C’est un facteur “valeur”. C’est l’un des rares FNB canadiens qui fait de l’investisse­ment “valeur” dans les pays émergents. »

M. Têtu juge quant à lui que les fonds indiciels (avec ou sans filtre) ne sont pas adaptés à la complexité des pays émergents. Il faut opter pour un fonds géré, selon lui. « Ça prend une expertise, quelqu’un qui va dans ces pays et qui sait ce qui s’y passe, plaide-t-il. Avec un fonds indiciel, on met tout dans le même panier, y compris les marchés des pays où le système ne fonctionne pas. Ces marchés drainent les autres. »

Peu importe le marché, M. DeGoey ne croit pas à la valeur ajoutée de la gestion active. Selon lui, rien ne garantit qu’un gestionnai­re prendra les bonnes décisions. « Le retour en force de la gestion active, c’est n’importe quoi, lance-t-il avec un rire dans la voix. Un actionnair­e doit acheter son action d’un autre actionnair­e. L’un des deux a fait le bon choix, l’autre, le mauvais. Ce sont deux gestionnai­res actifs. »

Alfred Lee, de BMO Gestion d’actifs, est moins favorable aux marchés émergents et préfère l’Europe. « Oui, les évaluation­s sont attrayante­s, mais le profil de risque est semblable à celui des actions canadienne­s en raison de l’exposition aux ressources, explique-t-il. Les investisse­urs canadiens possèdent généraleme­nt beaucoup de titres canadiens. En investissa­nt dans les pays émergents, ils ajoutent un risque. »

M. Martineau, pour sa part, croit avoir trouvé une combinaiso­n gagnante de deux FNB pour profiter de la croissance économique supérieure attendue dans les pays émergents et des évaluation­s plus abordables tout en gérant l’exposition aux ressources.

Le premier, le iShares Asia 50 (AIA), investit dans les 50 plus grandes capitalisa­tions asiatiques. Ses titres proviennen­t ainsi de pays qui importent des ressources. Le deuxième, le PowerShare­s FTSE Rafi Emerging Market (PXH), utilise un filtre de quatre critères pour choisir ses investisse­ments. Il s’agit d’une évaluation fondamenta­le sur les ventes, les flux de trésorerie, la valeur comptable et le dividende. Le fonds investit dans un plus grand nombre de pays émergents que l’AIA et est davantage exposé aux ressources. « Avec ces choix, on a le meilleur des deux mondes, commente M. Martineau. Quand les ressources vont bien, PXH va un peu mieux ; quand elles vont moins bien, AIA prend les devants. »

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