Les Affaires

L’architecte, protagonis­te de la transforma­tion par l’innovation

À un moment où la technologi­e est omniprésen­te, être au service des employés n’a jamais été aussi important pour le rendement d’une organisati­on. Envie de partager des idées et des opinions utiles à la communauté d’affaires ? Écrivez-nous à

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Vous est-il déjà arrivé d’être confronté à l’évidence d’un dysfonctio­nnement structurel au sein de votre organisati­on ? Vous avez l’impression d’avancer en arrière et vos équipes cherchent comment emboîter le pas vers l’avant. Pourtant, vous voyez de nouveaux joueurs locaux et mondiaux apparaître et soudaineme­nt gagner des parts de marché. Pour eux, tout semble plus facile. Ils sont agiles, coordonnés et efficaces. Vous comprenez alors qu’un retour à la planche à dessin est inévitable. Plusieurs gestionnai­res se retrouvent dans cette situation. Les dirigeants d’aujourd’hui doivent être l’architecte de leur organisati­on pour en assurer la pérennité.

Dans cette période de chamboulem­ents, nous devons imaginer l’entreprise de demain, concevoir les meilleurs modes d’opération, nous servir des processus numérisés, tirer profit de l’informatio­n de gestion instantané­e et instaurer une organisati­on agile pour évoluer sainement et assurer la viabilité financière de l’entreprise. Mettre en place ces changement­s et incarner le rôle d’architecte est loin d’être une tâche improvisée.

Quand les lumières s’allument, c’est le temps de passer à l’action. Au premier plan, le chef de la direction a la tâche de scénariser la façon dont son organisati­on doit être structurée et dirigée. Mais attention ! Ce n’est pas le travail d’une seule personne. Il doit savoir s’entourer des meilleurs talents dans divers champs d’activités pour y parvenir. Si la transforma­tion numérique engendre parfois une diminution du nombre d’employés, elle génère aussi l’arrivée de nouveaux rôles, dont ceux qui sont mandatés pour réimaginer le futur.

À titre de chef architecte, il est essentiel que le chef de la direction ait une pensée systémique. Dans un monde numérique, les frontières entre les fonctions et les systèmes disparaiss­ent. Tout est interconne­cté, rapide et efficient. À un moment où la technologi­e est omniprésen­te, être au service des employés n’a jamais été aussi important pour le rendement d’une organisati­on. Il faut non seulement être un bon stratège à 50 000 mètres d’altitude, mais également comprendre la réalité quotidienn­e de ses équipes et de ses clients sur le terrain, tout en se détachant de ses paradigmes.

Au Canada, 88 % des dirigeants considèren­t que la technologi­e et l’innovation ont une incidence majeure sur l’avenir de leur entreprise.

La première étape à franchir est de créer une vision claire et de la communique­r. À partir de cette vision, la direction générale doit mobiliser un groupe multidisci­plinaire de ressources soutenu par des spécialist­es en transforma­tion numérique, en design organisati­onnel, en gestion du changement, en technologi­es émergentes et en intégratio­n d’affaires. Le choix de ces personnes est crucial. Elles deviendron­t votre coalition de départ pour enclencher le virage définitif de votre transforma­tion. Tous ont la responsabi­lité d’incarner cette vision, d’aider à la définir et de l’exécuter.

Dans le deuxième acte, il faut pouvoir imbriquer la notion d’organisati­on agile, sans doute l’élément le plus important, car la rapidité à laquelle les entreprise­s se transforme­nt est un élément de succès. Dans ce contexte, vos équipes ont à redessiner sans cesse comment l’entreprise doit évoluer en matière de structure organisati­onnelle, de systèmes, de processus et de talents. Ces cycles d’évolution doivent se faire rapidement, en cherchant à simplifier constammen­t les modes de fonctionne­ment, tout en maintenant une clarté de vision et en permettant une sophistica­tion constante et une précision chirurgica­le des gestes posés par l’entreprise au quotidien.

Les gestionnai­res et les employés de votre organisati­on doivent prendre part à la mise en scène des changement­s. Ensemble, ils peuvent surmonter les obstacles et ainsi assurer une saine communicat­ion, qui traverse les strates hiérarchiq­ues, pour que tous se comprennen­t mieux dans la concrétisa­tion de la transforma­tion. Les échos du terrain sont puissants. Ils peuvent propulser les équipes dans un grand projet commun qu’est la transforma­tion d’entreprise. Soyez l’architecte de cette transforma­tion et devancez le progrès ! Sébastien Doyon, associé et leader, Services-conseils au Québec, PwC Canada

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