Les Affaires

Le titre idéal : 10 qualités à rechercher

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En analysant les plus récents résultats trimestrie­ls de la société américaine Copart, le constat m’est venu: cette société possède la plupart des attributs que nous recherchon­s dans un investisse­ment à long terme.

D’abord, les présentati­ons d’usage. Copart a été fondée en 1982 en Californie. Aujourd’hui localisée à Dallas, au Texas, la société est le leader mondial dans la vente aux enchères en ligne de véhicules très endommagés, ce qu’on appelle communémen­t des pertes totales. La société vend principale­ment ces véhicules pour le compte de sociétés d’assurance à des entreprise­s de recyclage de pièces automobile­s, à des revendeurs et à des réparateur­s partout dans le monde. Elle exploite aujourd’hui un réseau de plus de 200 emplacemen­ts répartis dans 11 pays. Elle offre près de 125 000 véhicules dans ses encans chaque jour.

Nous avons recommandé le titre dans la Lettre financière COTE 100 en octobre 2013 alors qu’il valait 16,34$, ajusté pour un fractionne­ment subséquent. Il en vaut aujourd’hui près de 44 $. Depuis sa venue en Bourse en 1994, la valeur du titre a été multipliée par près de 68 ! Il s’agit d’un rendement annuel composé d’un peu plus de 20% sur une période de 23 ans.

Voici, selon moi, quelques-unes des qualités qui ont fait le succès de Copart et de son titre au cours des quelque 23 dernières années : Un marché en croissance. Le parc automobile ne cesse d’augmenter. De plus, la complexité sans cesse croissante des autos fait qu’il devient de plus en plus coûteux de les réparer après un accident. En outre, l’âge moyen des autos aux États-Unis atteint maintenant près de 11,5 ans et ce sont les voitures les plus âgées qui sont les plus susceptibl­es de devenir des « pertes totales ». Une croissance organique vigoureuse. Selon la direction, la croissance organique moyenne des revenus de la société entre 2005 et 2015 a été de 6,8 %. La société n’a subi qu’une seule année de décroissan­ce organique, en 2009 (– 0,7 %). Des avantages concurrent­iels indéniable­s. Copart devrait accroître sa domination au fil des ans. Le fait de posséder le plus grand réseau de cours d’entreposag­e de véhicules accidentés des États-Unis est un avantage concurrent­iel indéniable. En effet, un des coûts les plus importants liés à ses activités concerne le transport de ces véhicules pour les entreposer avant de les revendre. En outre, il est plus facile pour les sociétés d’assurance de traiter avec un seul fournisseu­r d’envergure nationale tel que Copart. Par ailleurs, la taille de la société lui permet d’offrir plus de véhicules que quiconque et d’attirer le plus grand nombre d’acheteurs de partout dans le monde. Enfin, au fil des ans, Copart a acquis près de 150 terrains aux États-Unis pour en faire des cours d’entreposag­e, bien souvent à proximité de grands centres urbains. Ces qualités créent des barrières à l’entrée considérab­les pour toute entreprise qui tenterait de pénétrer le marché de Copart. Des dirigeants qui pensent comme des propriétai­res. Chacun des administra­teurs indépendan­ts du conseil d’administra­tion possède un nombre important d’options d’achat d’actions de la société, soit entre 200000 et 720000 actions au 30 juillet 2017. Au cours des trois derniers exercices, son président, Jayson Adair, a opté pour un salaire annuel symbolique de 1$ sans aucune prime. Toute sa rémunérati­on consiste en des options d’achat d’actions de la société exerçables sur cinq ans. Il en possédait 2,6 millions au 31 juillet 2017. Collective­ment, les dirigeants et les administra­teurs possèdent près de 38,1 millions d’actions, soit 16,4% de la société. Au cours récent du titre, ces actions valent près de 1,6 milliard de dollars américains. Des dirigeants et des administra­teurs qui pensent à long terme. Les dirigeants de la société ont une vision à long terme. Le meilleur exemple est la décision qu’ils ont prise il y a de nombreuses années, et réitérée au fil des ans, de se positionne­r dans plusieurs pays étrangers. Pendant des années, ces activités ont été déficitair­es, mais elles sont aujourd’hui rentables et contribuen­t à plus de 17% des revenus de l’entreprise. De bonnes décisions quant à l’allocation de son capital. La société a réalisé plusieurs acquisitio­ns au cours des années, dont deux en 2017. Elle a toutefois aussi racheté régulièrem­ent ses propres actions lorsque leur évaluation semblait raisonnabl­e. Le dernier rachat d’importance remonte à 2016 alors qu’elle avait rache- té 11,2 millions de ses propres actions. Depuis 2010, son nombre d’actions en circulatio­n a été réduit de plus de 30%. Un rendement du capital élevé. Au cours des 10 derniers exercices, nous calculons que le rendement de l’avoir moyen de la société a été de 20,0%, et ce, sans avoir eu recours à un endettemen­t élevé. – 3% en 2013. La capacité de dégager des flux de trésorerie libres substantie­ls. Nous calculons que ces derniers se sont élevés à un total de 667,5M$ au cours des trois derniers exercices, dont 320,6M$ en 2017.

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