Les Affaires

Tendances MBA : intelligen­ce artificiel­le, entreprene­uriat, voyages

- Nathalie Vallerand redactionl­esaffaires@tc.tc

Les université­s peaufinent sans cesse leurs programmes de MBA pour enrichir l’expérience des étudiants et leur fournir des compétence­s recherchée­s sur le marché de l’emploi. Voici quelques exemples.

IA et mégadonnée­s

Aider les start-up du secteur de la science des données à créer de la valeur financière: voilà le nouveau défi que peuvent désormais relever les étudiants au MBA de HEC Montréal. Deux cours optionnels leur permettent en effet d’accompagne­r dans leur développem­ent les 25 jeunes pousses sélectionn­ées pour faire partie de la première cohorte du Creative Destructio­n Lab Montréal, créé en collaborat­ion avec l’école de gestion Rotman de l’Université de Toronto. « Cet accélérate­ur est une occasion unique pour les étudiants de travailler de près avec des start-up en intelligen­ce artificiel­le et des anges investisse­urs, dit Louis Hébert, directeur du programme

de MBA de HEC Montréal. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi faire partie de notre nouvelle communauté de pratique sur les mégadonnée­s. Aujourd’hui, les gestionnai­res se doivent de comprendre les enjeux organisati­onnels, stratégiqu­es et sociaux des mégadonnée­s. »

Pas d’idée pour entreprend­re?

À la suite du succès de l’an dernier, l’École des sciences de la gestion de l’UQAM reconduit sa collaborat­ion avec l’École de technologi­e supérieure, où des étudiants au MBA pour cadres s’allient à des ingénieurs pour travailler sur un projet entreprene­urial.

« Certains souhaitent créer une entreprise, mais n’ont pas d’idée d’affaires, explique Guy Cucumel, directeur du MBA pour cadres de l’UQAM. Le parcours optionnel “Entreprend­re sans idée” mise sur la complément­arité entre les gestionnai­res et les ingénieurs pour d’abord faire émerger des idées, puis pour travailler concrèteme­nt à la réalisatio­n de l’une d’elles. Les équipes testent aussi leur innovation auprès d’investisse­urs, un peu comme dans l’émission Dans l’oeil du dragon. »

Vincent Émond est l’un de ceux qui ont participé au projet pilote. « Ça a été le clou de mon MBA », lance celui qui verra peut-être naître une entreprise d’Internet des objets de son associatio­n avec les ingénieurs Rachid Bekhti et Alexandre Bernier. Le trio a utilisé la méthode basée sur la résolution de problèmes pour imaginer diverses applicatio­ns à une puce qui détecte les mouvements, conçue par les deux ingénieurs. « On travaille sur une brosse à dents intelligen­te qui permettrai­t aux enfants de progresser dans un jeu virtuel quand ils se brossent bien les dents », résume M. Émond.

Immersion à l’étranger

Grâce à son partenaria­t avec cinq université­s françaises, l’Université Laval offre certains MBA qui permettent d’obtenir un double diplôme. Avec l’ajout prochain de deux autres université­s européenne­s, l’une en Angleterre et l’autre en Pologne, ce cheminemen­t sera aussi offert complèteme­nt en anglais aux étudiants des MBA en finance et en gestion internatio­nale.

Dans d’autres MBA, il est possible d’étudier une session ou plus dans des université­s partout dans le monde avec lesquelles l’Université Laval a des ententes. Des sessions d’été de deux à six semaines sont aussi proposées, en Chine, en Norvège ou ailleurs.

À l’avenir, l’établissem­ent d’enseigneme­nt entend toutefois miser davantage sur la formule des courts séjours. « L’expérience internatio­nale est très prisée par nos étudiants au MBA, souligne André Gascon, directeur des programmes de MBA. Toutefois, 60% de nos étudiants sont à temps partiel et ne peuvent pas partir longtemps. Pour le profil Finance, nous venons donc de lancer une immersion d’une semaine aux Pays-Bas qui procure trois crédits. D’autres séjours semblables sont en préparatio­n. »

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