Les Affaires

Besoin d’un boulot en TI ? Suivez ces conseils…

- – Alain McKenna

la formation continue à distance. « L’autoformat­ion représente une des stratégies les plus efficaces pour les entreprise­s et pour les jeunes profession­nels », assure-t-il.

Ainsi, plutôt que de les inscrire à des programmes de formation très structurés, les entreprise­s peuvent aider leurs employés à acquérir de nouvelles aptitudes d’une façon plus souple et moins passive, d’une part, tout en réseautant avec collègues et spécialist­es, d’autre part, qui pourraient devenir d’éventuels candidats pour un nouveau poste créé au sein de l’organisati­on.

Gare à la surspécial­isation

Les profession­nels du secteur des TI qui comptent quelques années de travail derrière la cravate sont susceptibl­es d’avoir appris des notions qui sont superflues aujourd’hui. Par exemple, le langage de programmat­ion Flash, d’Adobe, était très populaire au début des années 2000, mais il sera officielle­ment abandonné par son concepteur d’ici la fin 2020.

Cette surspécial­isation peut devenir un problème si les entreprise­s ou les travailleu­rs ne parviennen­t pas à adopter les technologi­es qui les remplacent à temps : incompatib­ilité des systèmes, coûts de mise à niveau, etc. Pour éviter ce problème, investir dans des programmes de formation continue peut se révéler un choix judicieux, estime Vincent Corbeil, expert du marché du travail pour TechnoComp­étences. « Généraleme­nt, les entreprise­s sont très flexibles à ce chapitre. Pour s’assurer de conserver leurs profession­nels à l’interne, elles seront prêtes à les aider à se réorienter vers les bons outils. » Des profession­nels qui comptent cinq années d’expérience ou plus, ça a beaucoup de valeur en ce moment, assure-t-il.

Apprendre l’informatiq­ue avant l’anglais ?

À la fin janvier, le PDG d’Apple, Tim Cook, a effectué une visite surprise à Toronto, profitant d’une séance de démonstrat­ion de ses logiciels auprès de jeunes élèves pour réaffirmer un de ses mantras des dernières années : pour une carrière florissant­e dans les TI en particulie­r, et dans un environnem­ent de plus en plus connecté en général, il sera important pour la prochaine génération d’être familière avec la programmat­ion informatiq­ue. « À mes yeux, c’est une connaissan­ce aussi importante que l’écriture ou les mathématiq­ues », a-t-il d’ailleurs déclaré.

Pour Apple, la programmat­ion informatiq­ue est synonyme de créativité et d’expériment­ation, qui sont probableme­nt les deux termes les plus importants de ce point de vue un peu exagéré, si on se fie à l’expert universita­ire Robert Wolcott, un enseignant spécialist­e du thème de l’innovation à l’école de gestion Kellogg, à Chicago. « Apprendre à programmer sera bientôt aussi utile que d’apprendre le grec ancien », réplique-t-il à Cook.

« Ne surestimon­s pas les avantages de la programmat­ion informatiq­ue. Compte tenu de la rapidité à laquelle l’informatiq­ue évolue, certains langages de programmat­ion naîtront, d’autres mourront. Se concentrer sur la programmat­ion apparaît moins important que de bien comprendre la technologi­e, ce qu’elle permet de faire, les occasions et les risques qui y sont liés. »

La science, la technologi­e et les mathématiq­ues sont importante­s pour une carrière en technologi­e, mais la philosophi­e et d’autres matières ne doivent pas être négligées pour autant. Les enjeux éthiques et sociaux posés par des phénomènes émergents comme la robotisati­on en témoignent.

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