Ce n’est que le début
Si on se fie au plus récent palmarès d’Ubi Global, un organisme suédois qui compare les incubateurs universitaires, on fait quelque chose de bien au Canada dans le domaine des start-up. Dans la catégorie « accélérateurs liés à une université », les trois premières places du classement dévoilé fin février sont occupées par des accélérateurs canadiens: le York Entrepreneurship Development Institute, de l’Université York, suivi d’Entrepreneuriat Laval, de l’Université Laval, puis de Tec Edmonton, de l’Université de l’Alberta.
Dans le foisonnement des nouvelles récentes de la pépinière de start-up du Québec, on apprenait aussi, mi-février, que le tout premier fonds de capital de risque géré par des étudiants, Front Row Ventures, réalisait son premier investissement dans une entreprise fondée elle aussi par des étudiants, Pelcro. Aussi, que le Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux (du nom du fondateur de TC Transcontinental, propriétaire de Les Affaires) récoltait des partenariats de renom pour ses incubés: Amazon Web Services, Google, Cyberimpact et Hubspot, devenant « le seul programme d’entrepreneuriat du Québec à avoir ces quatre partenariats ».
L’esprit d’entreprise bouillonne, donc, dans nos universités. Depuis quelques années, on sent monter la fièvre start-up comme une fierté à Montréal, Québec, Sherbrooke, Shawinigan... On se met à rêver de rivaliser avec les grands pôles technos de la planète, au premier rang desquels, la Silicon Valley.
La manchette de Denis Lalonde, dans ce numéro du journal, nous ramène les pieds sur terre. Tentons une analogie: si la Silicon Valley était une entreprise mature et rodée, l’écosystème start-up du Québec serait lui-même... une start-up. Dans une publication sur Facebook, l’automne dernier, La Main (Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec) écrivait très justement: « When it comes to startups, « Montréal is just the beginning. » » Les lys plantés ici s’épanouissent ailleurs, souvent dans la Valley.
Nous sommes une puissance technologique en devenir, donc. Pour la nourrir, il faudra des quantités massives d’argent et de talent.
Pour l’argent, on pourra compter sur le soutien de Québec, qui annonçait la semaine dernière des investissements totaux de 15 millions de dollars dans l’appui aux incubateurs, aux accélérateurs d’entreprises et aux centres d’entrepreneuriat universitaires, ainsi que dans le programme Startup Québec. Pour le talent, il faudra jouer du coude pour rivaliser avec la concurrence de marques employeurs fortes comme Facebook, Google, et autres mastodontes venus... de la côte Ouest!
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Donald Trump a indiqué, le 1er mars, son intention de promulguer des taxes spéciales sur les importations d’acier et d’aluminium. L’acier pourrait être touché à hauteur de 25 % et l’aluminium, à hauteur de 10 %, selon le président des États-Unis. L’imposition de ces tarifs aurait des effets bénéfiques pour Alcan et l’Iron Ore, selon BMO Marchés des capitaux. En effet, les États-Unis n’auraient pas suffisamment de flexibilité pour augmenter leur capacité de production à court terme. « Ils devront continuer à importer de l’aluminium [d’ici], payer la taxe de 10 % et la refiler au consommateur », font valoir les analystes, en soulignant que le prix de l’aluminium devrait augmenter et contribuer à hausser les revenus de Rio Tinto de 1 % et son bénéfice d’exploitation, de 2 %. Sur notre photo, une aciérie à Clairton, en Pennsylvanie. – LES AFFAIRES Tourisme Montréal et l’Office du tourisme de Mexico ont signé le 26 février dernier un protocole de collaboration. « Le tourisme représente un moteur de développement économique et social majeur pour le Québec et le Mexique. Nous voulons accentuer nos échanges commerciaux pour soutenir la croissance d’une industrie touristique », a souligné Yves Lalumière, présidentdirecteur général de Tourisme Montréal, en marge de la mission commerciale qui réunissait plusieurs partenaires et intervenants du milieu des affaires montréalais à Mexico. En 2017, le tourisme en provenance du Mexique a fait un bond de 50 % à Montréal par rapport à 2016. Cette année, Tourisme Montréal s’attend à ce que marché progresse de 15 %. Les deux offices du tourisme ont donc convenu de travailler pour augmenter l’affluence touristique dans les deux villes. Les deux organismes partageront leurs indicateurs de performance, leurs stratégies d’accueil et leurs outils technologiques en vue d’améliorer leurs méthodes de travail. – LES AFFAIRES