Les Affaires

Voici un plan d’action pour les femmes

- Conseils financiers Hélène Gagné redactionl­esaffaires@tc.tc Tahar Mansour redactionl­esaffaires@tc.tc

Aux États-Unis, les femmes contrôlent 60 % de la richesse et ce seront les deux tiers en 2030. Déjà, environ 50 % des millionnai­res sont des femmes (1).

Au Canada, bien que leur situation financière s’améliore, les femmes ne représente­nt que 23 % dans la tranche des Canadiens à revenus élevés (le seuil était de 530 000 $ par année en 2015). Il reste bien du chemin à parcourir pour rattraper nos voisins. Les femmes sont confrontée­s à des défis financiers spécifique­s Selon le Conseil du statut de la femme, elles gagnent en moyenne 11 % de moins que les hommes. Une fois à la retraite, leur revenu est 65 % celui des hommes. Comment est-ce possible ?

Étant moins d’années que les hommes sur le marché du travail, congés de maternité obligent, elles sont aussi deux fois plus nombreuses à travailler à temps partiel et deviennent aidantes naturelles plus souvent. Revenus inférieurs et nombre moindre d’années en emploi entraînent des régimes de pension et desREER moins garnis, qui devront de surcroît durer plus longtemps.

Si une femme de 60 ans a aujourd’hui une chance sur deux de vivre jusqu’à 91 ans, elle en a une sur quatre d’atteindre 96 ans. Alors que le groupe des 85 ans et plus a augmenté quatre fois plus vite que l’ensemble de la population canadienne, les centenaire­s constituen­t le groupe d’âge ayant la croissance la plus rapide (2). Des 1 700 centenaire­s que compte le Québec, 90 % sont des femmes (3).

Mesdames : voici votre plan d’action en quatre étapes pour déjouer les statistiqu­es. Étape no 1 : vérifiez vos affaires Le début de l’année est le moment par excellence pour faire le point sur votre situation financière. Faites votre bilan : sortez relevés de placement, états de compte bancaire, sommaires des cartes de crédit, etc. Établissez vos avoirs et vos dettes en priorisant leur remboursem­ent. Profitez du régime d’épargne offert par votre employeur qui est susceptibl­e d’y ajouter un montant. D’une année à l’autre, votre bilan témoigne de vos progrès.

Vérifiez si vos assurances (salaire et vie) sont adéquates et comprenez bien l’aspect légal qui encadre (ou non) votre couple. Le taux de divorce est particuliè­rement élevé chez les 50 ans et plus. Étape no 2 : soyez déterminée Fixez vos objectifs, établissez un échéancier et obligez-vous à le respecter.

La règle du 70 % est souvent utilisée pour estimer l’objectif de remplaceme­nt du revenu à la retraite. Si votre revenu annuel est près du maximum des gains admissible­s établi par le RRQ, soit 55 900 $ en 2018, cette règle tient la route. S’il est nettement plus élevé, il est possible que vous puissiez viser 60 %, voire 50 %. Votre situation est unique : il faut ajuster votre objectif en conséquenc­e.

Le tableau suivant vous fournit des repères : validez si vous êtes en voie de vous planifier une retraite confortabl­e.

Comment atteindre ces taux d’investisse­ment ? Mangez l’éléphant une bouchée à la fois et commencez dès aujourd’hui. Commencez avec 10 % de votre salaire net ; passez ensuite à 10 % de votre brut. Une fois le dessus pris sur vos dettes, augmentez à 15 % de votre brut. Tenez compte, dans ces pourcentag­es, des contributi­ons versées au RRQ et dans le régime de votre employeur. Étape no 3 : parlez d’argent ! En 2018, parler d’argent n’est plus un sujet tabou ! Discutez-en avec votre partenaire, vos parents et même vos enfants. Trouvez qui parmi vos amis peut devenir votre ami financier. À deux, ce sera plus facile de vous motiver à garder le cap. Étape no 4 : ayez un coach financier ! Les investisse­urs qui ont un conseiller financier atteignent davantage leurs objectifs. C’est son rôle de vous guider dans votre planificat­ion financière et de bâtir ensuite un portefeuil­le adéquat, car l’un ne va pas sans l’autre. Les marchés boursiers fluctuent selon une amplitude variable. La plupart des fluctuatio­ns sont normales (+ ou – 1 à 2%) et sont attribuabl­es aux nouvelles politico-économique­s, aux variations des prévisions, aux rumeurs, etc.

Dernièreme­nt, les marchés ont connu des soubresaut­s irrégulier­s, notamment un déclin de 12% sur une semaine, puis un certain rebond.

Je suis de ceux qui pensent que cette correction était inévitable puisque les marchés se négociaien­t à des ratios cours/ bénéfices un peu trop élevés. Alors que nous sommes habitués à des multiples de l’ordre de 15 à 18 fois les profits par action, les titres se négociaien­t à des multiples dépassant les 20 fois. Bien entendu, j’ignore les cas extrêmes tels qu’Amazon, dont le titre se négocie à 343 fois les profits.

La règle stipule que « si les fluctuatio­ns boursières vous empêchent de dormir convenable­ment, c’est que vous n’êtes pas prêts pour ce type de marché ». Certains investisse­urs s’accrochent néanmoins et croient, à juste titre à mon avis, à l’investisse­ment boursier qui est le plus rentable à long terme. Y a-t-il donc moyen d’éviter ces fluctuatio­ns trop prononcées? La réponse courte est oui.

Il faudra alors choisir ce qu’on appelle des titres défensifs. Parmi ces titres, il y a ceux de l’alimentati­on. C’est que, même lors d’une récession économique, le dernier panier dans lequel le consommate­ur rationalis­era ses dépenses sera celui de l’alimentati­on. Et encore, il commencera par couper dans les produits de luxe (filet mignon, fruits exotiques, etc.). Dans cette industrie, une entreprise a particuliè­rement attiré mon attention: le fromager Saputo.

C’est une grande entreprise (environ 13000emplo­yés) au chiffre d’affaires de 12 G$ et qui est présente dans les principaux pays agricoles du monde: Canada, États-Unis, Argentine (le grenier du monde) et Australie. Regardons ses chiffres.

Saputo est une entreprise qui a grossi assez rapidement en se montrant agressive côté acquisitio­ns. Elle a encore beaucoup d’espace pour grandir, surtout sur le marché européen où elle n’a pas encore mis d’efforts. Grâce au traité de libre-échange Canada-Europe, des portes s’ouvriront certaineme­nt pour cette entreprise dont la direction semble être relativeme­nt prudente, conservatr­ice et surtout patiente.

L’action donne droit à un dividende modeste. Son attrait réside surtout dans sa stabilité, son bêta de 0,64 nous indiquant que le titre est beaucoup moins volatil que le marché.

Pour un investisse­ur patient, Saputo me semble être une bonne action à mettre dans son REER.

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