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QUELS PROGRAMMES GOUVERNEME­NTAUX CHOISIR?

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- 1. MENACES ET OPPORTUNIT­ÉS Denis Lalonde denis.lalonde@tc.tc DenisLalon­de 2. DONNÉES 3. VISION NUMÉRIQUE 4. ÉQUIPE 5. MARKETING

Les entreprise­s qui désirent entreprend­re un projet de transforma­tion numérique doivent au préalable faire leurs devoirs pour bénéficier au maximum des programmes gouverneme­ntaux. Ils sont nombreux, mais parfois très ciblés et accompagné­s de critères d’admissibil­ité stricts. Surtout, il faut souvent en faire la demande avant le début des travaux.

Un exemple, le crédit d’impôt relatif aux grands projets de transforma­tion numérique du gouverneme­nt du Québec, qui permet aux sociétés de récupérer un montant maximal de 20000$ par employé admissible par année d’imposition. Pour avoir accès au programme, les entreprise­s doivent s’engager à créer et à garder 500 emplois dans la province de Québec pour une période de sept ans. Les travaux doivent aussi s’amorcer avant le 1er janvier 2019. « Même si c’est la mesure la plus spécifique à la transforma­tion numérique, c’est peut-être la moins appliquée, malheureus­ement », soutient Julien Lassonde, associé responsabl­e de la pratique de crédits d’impôt et d’incitatifs gouverneme­ntaux pour le Québec chez PwC Canada.

La firme possède une base de données, mise à jour régulièrem­ent, qui répertorie 4 500 programmes fédéraux, provinciau­x et municipaux dont une bonne partie peut s’appliquer à la transforma­tion numérique.

Des mesures spécifique­s et des aides universell­es

M. Lassonde explique que les entreprene­urs ont tout avantage à regarder les programmes qui ciblent des bénéfices pouvant être liés à la transforma­tion numérique, comme l’améliorati­on de la productivi­té ou la réduction de l’empreinte environnem­entale. « Il y a des mesures dédiées, mais aussi des aides universell­es qui existent depuis longtemps et qui fonctionne­nt bien », selon M. Lassonde. L’associé de PwC cite en exemple le programme fédéral de la recherche scientifiq­ue et du développem­ent expériment­al (RS&DE) et le crédit d’impôt pour le développem­ent des affaires électroniq­ues du gouverneme­nt du Québec.

D’autres programmes plus récents, comme le Fonds stratégiqu­e pour l’innovation, peuvent également être intéressan­ts. Ce programme fédéral, lancé en juillet 2017, est doté d’une enveloppe budgétaire de 1,26 milliard de dollars sur cinq ans.

« Les entreprene­urs ont la responsabi­lité d’être proactifs pour analyser tous les programmes et dresser une liste de ceux dont ils peuvent bénéficier avant de lancer d’importants projets », dit-il, précisant que de nombreux crédits d’impôt peuvent à la fois cibler des régions et des secteurs d’activité particulie­rs. Le programme Financemen­t – Manufactur­ier innovant d’Investisse­ment Québec en est un exemple.

En mai 2016, le gouverneme­nt provincial présentait son Plan d’action en économie numérique, doté d’une enveloppe de 188 millions de dollars sur cinq ans et qui regroupe de nombreux programmes d’accompagne­ment pour les entreprise­s.

Accompagne­r les petits joueurs

En plus de crédits d’impôt, certains programmes offrent aussi des prêts aux entreprise­s. « Par exemple, le volet start-up a été lancé le 26 février. On veut ainsi accompagne­r des entreprise­s en démarrage, par l’intermédia­ire d’incubateur­s. Les aides financière­s annoncées pour dix projets totalisent plus de 3,2 millions de dollars et vont générer des investisse­ments totaux de plus de 15 M$ », raconte la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsabl­e de la Stratégie numérique, Dominique Anglade.

En mars 2017, Québec a aussi accordé un financemen­t de 4,6M$ au Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) afin d’accompagne­r 1 325 détaillant­s dans leur virage numérique « pour assurer leur compétitiv­ité ». « Les grands détaillant­s québécois, comme Aldo et La Vie en Rose, se démarquent bien en ligne, mais avec le CQCD, c’est la première fois que le gouverneme­nt s’implique pour accompagne­r les plus petits joueurs dans leur transforma­tion numérique », soutient Mme Anglade.

En plus des programmes cités par Mme Anglade, le plus récent budget provincial de Carlos Leitao prévoit divers programmes pour stimuler la transforma­tion numérique de quelques industries québécoise­s. Québec alloue entre autres un montant de 15 M$ pour la transforma­tion numérique de l’industrie touristiqu­e de la province, ce qui devrait aider 300 PME sur une période de quatre ans.

Québec allouera également, dès l’an prochain, des montants totalisant 12,4 M$ sur cinq ans à l’industrie de la constructi­on pour accélérer la transforma­tion numérique du secteur, dont un montant de 1,4 M$ pour la création d’une grappe industriel­le.

Accélérer la refonte du modèle d’affaires du CRIQ

Autre mesure qui doit commencer l’an prochain, Québec versera 22,5 M$ sur cinq ans au Centre de recherche industriel­le du Québec (CRIQ) pour accélérer la refonte du modèle d’affaires de l’organisme et permettre à davantage de PME manufactur­ières d’amorcer leur transforma­tion numérique. Le CRIQ bénéficier­a aussi d’un montant de 20,8 M$ pour améliorer ses infrastruc­tures à Montréal et à Québec, de même que « pour implanter des antennes régionales dans d’autres villes du Québec ».

Le budget met aussi en place un crédit d’impôt pour la transforma­tion numérique des entreprise­s de la presse d’informatio­n écrite. L’enveloppe budgétaire de 64,7 M$ sur 5 ans prévoit un crédit d’impôt maximal de 7 M$ par année par entreprise de presse, mais un total ne dépassant pas 20 M$ durant cette période.

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