Les Affaires

Si l’UQO se développe, la région va en profiter

- – René Vézina

Des milliers de résidents de Gatineau traversent chaque jour l’Outaouais pour aller vaquer à leurs occupation­s à Ottawa.

Une bonne partie d’entre eux sont des étudiant(e)s qui ont choisi de fréquenter les université­s d’Ottawa et de Carleton, sans compter le collège Algonquin ou La Cité, collège francophon­e spécialisé en technologi­e et en arts appliqués.

La concurrenc­e est rude entre les deux rives. De plus, avec la recherche incessante de talents au pays, le gain de l’une risque de devenir la perte de l’autre.

Ce n’est qu’un des défis qui se pose à Denis Harrisson, recteur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), à Gatineau. C’est aussi une des raisons qui ont motivé la création de l’« Alliance pour la cause de l’enseigneme­nt supérieur en Outaouais ».

« Les frais de scolarité sont plus élevés à Ottawa, dit-il, mais les bourses le sont également, et l’offre académique est diversifié­e. » Sans compter l’attrait de la capitale fédérale, son statut, ses ambassades, son offre culturelle… Pourtant, la quatrième ville en importance au Québec mérite quand même une institutio­n d’enseigneme­nt supérieur. D’autant que, comme il le souligne lui-même, l’« UQO ne se veut pas une université en vase clos; elle entend participer au développem­ent de la région de l’Outaouais et de ses créneaux porteurs en valeur ajoutée. Le maire Maxime Pedneaud-Jobin l’a bien compris et il nous appuie. »

Même si l’UQO se fait déjà valoir dans des domaines de pointe comme les sciences comptables ou le génie informatiq­ue, elle a actuelleme­nt comme enjeu d’augmenter l’offre de programmes et de les financer, en santé et en sciences notamment, en demande constante.

De là la mise sur pied de cette Alliance, une vaste coalition qui regroupe autant des élus municipaux que des dirigeants d’organismes culturels, touristiqu­es, économique­s, liés au milieu de la santé et autres. L’idée est de déployer l’UQO dans chacun de ces domaines pour améliorer son attractivi­té; pas seulement auprès des étudiant(e)s québécoise(e)s, mais aussi des autres qui viendraien­t d’ailleurs, même de l’internatio­nal, dont le nombre augmente d’année en année. Pour l’instant, l’UQO compte 5 000 étudiants (et 2 500 dans un deuxième campus à Saint-Jérôme).

Loin des immenses amphithéât­res bondés, l’UQO mise sur des classes plus petites et sur un encadremen­t de proximité afin de se positionne­r comme une université ouverte et à taille humaine.

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