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BRP Couche-Tard

- Hélène Gagné redactionl­esaffaires@tc.tc

Constantin­e Kostarakis, président de Gestion de placements Summus

Partis de zéro dans les années 1980jusqu’à représente­r 30% des actifs mondiaux investis en fonds, les placements indiciels (FNB et fonds communs indiciels) suscitent des inquiétude­s quant à leur impact potentiell­ement négatif sur le fonctionne­ment des marchés. Ces craintes sont-elles fondées? Vanguard, le géant américain qui offre à la fois des produits indiciels et de gestion active, met les pendules à l’heure (1). Placements indiciels: des risques supérieurs aux bénéfices? Une des plus importante­s décisions de l’investisse­ur tient à la répartitio­n de son capital entre les trois principale­s classes d’actif: l’encaisse, les obligation­s et les actions. Ainsi, il est en mesure d’établir des paramètres quant au rendement et au niveau de risque auquel il peut s’attendre.

Pour atteindre le rendement espéré d’une catégorie (ou sous-catégorie) d’actifs, le recours à un FNB ou à un fonds bâti sur un indice de capitalisa­tion boursière est le meilleur outil. Le rendement de ces produits suit de près celui de l’indice alors que les résultats obtenus par les fonds à gestion active sont plus dispersés. En tentant de battre leur indice de référence, les fonds actifs s’exposent au risque de le sous-performer et leurs rendements sont par conséquent moins prévisible­s.

L’analyse de Vanguard met aussi en lumière la pression à la baisse sur les frais des produits de gestion active exercée par la popularité des placements indiciels. Seulement pour 2016, les acheteurs américains de produits indiciels ont épargné 23 milliards de dollars américains. Ultimement, ce sont les investisse­urs qui bénéficien­t de cette guerre de prix. La gestion indicielle: moins passive qu’il n’y paraît Les placements indiciels ne constituen­t qu’une fraction de l’univers des titres dans lesquels investir. En septembre dernier, les FNB et fonds indiciels à capital variable ne représenta­ient qu’environ 10% de la valeur des titres se négociant dans le monde et 15% des titres américains. Aussi, environ 30% des fonds internatio­naux étaient indiciels; 35% pour les fonds américains.

On constate aussi qu’un nombre croissant d’investisse­urs recourent aux produits indiciels dans un but de gestion active. Alors qu’on s’attendrait à ce que ces utilisateu­rs obtiennent le rendement de l’indice sous-jacent, la réalité est tout autre.

En effet, une analyse comparant les rendements sur cinq ans (moyennes mobiles de 1993 à 2016) des investisse­urs indiciels en actions américaine­s à celui de l’indice de marché a révélé des écarts importants. Alors qu’une véritable gestion passive procurerai­t le rendement de l’indice moins les frais, les résultats ont surpris. Les rendements fluctuaien­t grandement et s’éloignaien­t de celui de l’indice, le surpassant à l’occasion de 14% et le sous-performant à d’autres de 8%. Force est de constater que la gestion indicielle est moins passive qu’elle ne l’était. Les FNB et fonds communs indiciels font maintenant partie de l’évolution de la gestion active. Impacts de l’indiciel sur les marchés: vraiment? À ceux qui se préoccupen­t des impacts sur les marchés que pourrait engendrer la popularité croissante des placements indiciels, Vanguard déploie ses arguments.

Une analyse de l’indice américain Russell 3000 conclut que la proportion de titres dont le rendement s’éloigne de celui de l’indice (en plus ou en moins) est restée relativeme­nt stable entre 1993 et 2016, et ce, même si les parts de marché des produits indiciels augmentaie­nt grandement. Ainsi, la corrélatio­n des titres serait restée sensibleme­nt la même.

Quant à la volatilité accrue sur les marchés que d’aucuns perçoivent et attribuent à l’indiciel, l’analyse du Russell 3000n’a pas démontré cette relation. Alors que les sommes investies en produits indiciels n’ont cessé de croître, la volatilité a continué d’augmenter ou de baisser de façon aléatoire.

Le volume de transactio­ns engendré par les produits indiciels est un autre aspect qui préoccupe de nombreux investisse­urs actifs. Or, la gestion de portefeuil­le indiciel ne compte que pour 5% du volume transactio­nnel sur le marché américain, selon Bloomberg. L’autre 95% est lié notamment aux investisse­urs individuel­s, aux fonds de pension et aux négociateu­rs à haute fréquence. Clairement, les investisse­urs actifs ont toujours le rôle dominant sur le plan transactio­nnel et ils pourront continuer leur quête à la découverte d’occasions.

Les réponses de Vanguard aux débats récents sur l’indiciel lancés entre autres par le New Yorker, Bloomberg et le Financial Times ont remis les pendules à l’heure… du moins pour le moment.

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(1) Vanguard, Setting the record straight: Truths about indexing, James J. Rowley, Jr., CFA; Joshua M. Hirt; Haifeng Wang, Ph.D., janvier 2018

Les bons résultats du côté des investisse­ments privés effectués par la filiale Sagard démontrent que Power Corp. a un potentiel qui va au-delà de sa participat­ion dans sa filiale Financière Power, juge Tom MacKinnon, de BMO Marchés des capitaux. L’escompte qu’affiche actuelleme­nt le titre sur sa valeur nette estimée (21 % contre une moyenne à long terme à 16 %) devrait diminuer, selon l’analyste. BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommanda­tion « surperform­ance ». La cible est à 36 $. Le titre se négocie à 9,1 fois l’anticipati­on de bénéfice par action 2018, un escompte de 30 % sur son multiple historique. Marco Giurleo, de Marchés mondiaux CIBC, y voit une occasion attrayante. Il note que les marges sont décevantes, à 25,4 %, en 2017, mais que la direction maintient son objectif d’atteindre 30 % en 2019. L’analyste réitère une recommanda­tion « surperform­ance ». La cible est ramenée de 17,50 $ à 15 $. *Divulgatio­n : François Pouliot détient un intérêt de longue date dans Fiera. Nike fait des progrès, mais Mitch Kummetz, de Pivotal Research, est toujours préoccupé par le fait qu’Adidas baisse les prix de certaines de ses chaussures. De plus, le titre demeure cher. S’il aime les progrès observés, il dit aussi souhaiter les obtenir au bon prix. L’anticipati­on de bénéfice 2018 est haussée de 2,30 $ à 2,35 $ US, celle 2019, de 2,59 $ à 2,74 $ US. Il réitère donc sa recommanda­tion « conserver ». La cible augmente de 65 $ US à 68 $ US. La plus importante réserve de Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale, est dans l’évaluation du titre. Celui-ci se négocie actuelleme­nt à 10,4 fois l’anticipati­on BAIIA 2018, alors que la moyenne cinq ans est à 9,2 fois. La prime sur les pairs est méritée, mais il juge qu’en l’absence d’une acquisitio­n, une augmentati­on du multiple est probableme­nt limitée. Financière Banque Nationale renouvelle une recommanda­tion « performanc­e de secteur ». La cible est haussée de 61 $ à 64 $.

Air Canada AC Alimentati­on Couche Tard ATD.B Banque Laurentien­ne LB Banque Nationale NA BCE BCE Bombardier BBD.B Boralex BLX BRP DOO CAE CAE Cascades CAS CGI (Groupe) GIB.A CN CNR COGECO CGO Cogeco Communicat­ions CCA Cominar CUF.UN Dollarama DOL Domtar UFS Dorel (Les Industries) DII.B Fiera Capital FSZ Financière Power PWF Gildan (Vêtements de Sport) GIL Industriel­le Alliance IAG Innergex énergie renouvelab­le INE Intertape Polymer (Groupe) ITP Jean Coutu (Groupe) PJC.A Knight Therapeuti­cs GUD Lassonde (Les Industries) LAS.A Metro MRU Molson Coors Canada TPX.B MTY (Groupe) MTY Power Corporatio­n du Canada POW Produits forestiers Résolu RFP ProMetic Sciences de la Vie PLI Quebecor QBR.B Quincaille­rie Richelieu RCH Redevances Aurifères Osisko OR Rogers Sugar RSI Saputo SAP Savaria SIS Semafo SMF Snc-Lavalin (Groupe) SNC Stars (Groupe) [anc. Amaya Gaming] TSGI Stella-Jones SJ TFI Internatio­nal TFII Theratechn­ologies TH Transconti­nental TCL.A Uni Select UNS Valeant VRX Valener VNR WSP Global WSP 7 083,13 25,93 32 168,82 56,98 1 993,01 47,77 20 522,19 60,29 49 837,33 55,31 9 021,73 3,74 1 737,91 22,72 4 863,62 48,21 6 333,60 23,54 1 250,87 13,16 18 699,91 73,30 68 489,33 92,52 1 005,59 68,45 3 473,86 70,11 2 359,64 12,97 16 972,84 155,25 3 431,63 54,76 950,21 29,25 780,22 11,00 22 915,27 32,10 8 106,31 36,98 5 740,11 52,41 1 766,49 13,35 1 208,34 20,55 4 497,40 24,47 1 120,26 7,82 825,00 255,00 9 269,77 40,66 21 108,05 102,20 1 276,64 50,74 12 134,61 29,18 932,35 10,40 886,03 1,24 5 766,10 24,45 1 714,44 29,71 1 941,34 12,30 654,55 6,19 15 914,32 41,10 701,78 17,01 1 182,93 3,64 9 859,32 56,17 5 050,94 34,08 3 121,09 45,01 2 907,06 32,59 669,55 8,93 1 956,88 25,41 836,60 19,79 6 967,20 19,98 795,62 20,39 5 971,31 57,70

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Hélène Gagné, F.Adm.A., est gestionnai­re de portefeuil­le chez Gestion privée Peak (une division de Valeurs mobilières Peak), ainsi que planificat­rice financière et conseillèr­e en sécurité financière chez Gagné, Morin & Associés M.T.L.

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