Les Affaires

LES NOUVEAUX ENTREPRENE­URS DU TOURISME GOURMAND

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Le Québec participe activement à l’essor de nouveaux spiritueux, alors qu’elle compte plus d’une trentaine de microdisti­lleries, une jeune industrie en plein développem­ent qui souhaite maintenant contrôler sa commercial­isation. L’an dernier, il s’est vendu pour plus de 32 M$ en spiritueux fabriqués ou élaborés au Québec à la SAQ. Un marché qui représenta­it à peine quelques milliers de dollars cinq ans auparavant.

Au moment d’écrire ces lignes, les dirigeants de deux microdisti­lleries étaient justement de passage en Europe pour faire la promotion de leurs produits. Jean-Philippe Bouchard, qui dirige l’entreprise saguenéenn­e la Distilleri­e du Fjord, était à Paris avec la volonté de faire une percée sur le Vieux Continent grâce à son gin boréal. Les deux cofondateu­rs de la Distilleri­e Saint-Laurent, Jean-François Cloutier et Joël Pelletier, participai­ent pour leur part au salon internatio­nal des vins et spiritueux Prowein, en Allemagne. Près de 5 % des 68 000 bouteilles de gin aux algues produites par cette entreprise de Rimouski se vendent déjà en France, en Suisse et en Allemagne.

Un approvisio­nnement en plein débat

La microbrass­erie distilleri­e et Champ Libre, à Mercier, prévoit offrir un tout nouveau gin dès l’automne 2018, entièremen­t composé de matières québécoise­s, soutient le président Alexandre Provost. « Ce luxe de pouvoir offrir un produit 100 % québécois n’est pas à la portée de tous les microdisti­llateurs », souligne toutefois Jean-Patrick Laflamme, vice-président des affaires publiques du Conseil de la transforma­tion alimentair­e du Québec (CTAQ).

Il en coûte actuelleme­nt entre 15 $ et 20 $ le litre à un distillate­ur artisanal qui veut produire de l’alcool neutre, soit la matière essentiell­e pour la fabricatio­n de gin et de vodka. Pour accéder plus facilement au marché et limiter les coûts de production, la plupart des microdisti­lleries s’approvisio­nnent auprès du fabricant ontarien Greenfield Global, qui dispose d’un centre de distributi­on à Bouchervil­le et vend son litre d’alcool neutre entre 2 $ et 4 $ le litre. « Si j’avais eu à fabriquer moi-même cette matière première dès le lancement de mon entreprise, jamais je n’aurais pu me lancer en affaires », confie M. Bouchard.

Cette provenance de l’alcool fait tout de même sourciller certains microdisti­llateurs qui ont fait le pari d’être 100 % terroir. Selon Éric Lafrance, président de l’Associatio­n des distilleri­es artisanale­s du Québec, il est injuste que la SAQ regroupe tous les spiritueux embouteill­és en sol québécois sous l’appellatio­n Origine Québec. Depuis l’automne 2013, cet affichage met en évidence des alcools fabriqués au Québec. « Il y a confusion auprès de la clientèle convaincue qu’elle achète des produits 100 % terroirs alors qu’ils sont fabriqués à l’aide d’alcool qui vient de l’Ontario, des Antilles, ou encore de la Grande-Bretagne », s’offusque M. Lafrance.

Consciente de la situation, la SAQ nous indique qu’elle souhaite apporter des correctifs à cet affichage dès ce printemps.

La distilleri­e et les ingrédient­s d’ici

Actuelleme­nt, peu importe d’où provient l’alcool, il est parfaiteme­nt légal pour les distillate­urs de revendique­r une fabricatio­n québécoise ou canadienne. « Il s’agit d’une transforma­tion alimentair­e. Grâce à leurs recettes, ces distillate­urs d’ici apportent une plus-value et de nouvelles propriétés intellectu­elles à une matière première », explique Sylvain Charlebois, doyen de la Faculté en management de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse.

Même discours au CTAQ. Qu’il s’agisse d’un spiritueux dont la recette repose sur un amalgame d’ingrédient­s, d’une distilleri­e équipée d’un alambic qui s’approvisio­nne en alcool neutre ou d’une procédure de fabricatio­n 100 % québécoise, les spiritueux qui sont développés au Québec se distinguen­t à l’internatio­nal », soutient Jean-Patrick Laflamme.

« Laissons donc à ces distillate­urs prendre d’abord leur envol et obtenir leur contrôle de commercial­isation au Québec », soutient M. Laflamme. Le CTAQ travaille d’ailleurs depuis deux ans pour que le gouverneme­nt adopte une loi permettant la vente des spiritueux québécois au sein même des distilleri­es. « C’est, à notre avis, le principal enjeu », insiste-t-il.

Pour le moment les producteur­s reçoivent entre 12 $ et 15 $ pour chaque bouteille qu’ils envoient sur les tablettes de la SAQ. Des bouteilles vendues au grand public entre 40 $ et 50 $. Pour chaque vente, le producteur reçoit 4 % du montant de la vente s’il fabrique son produit à l’aide d’un alcool neutre acheté auprès d’un tiers. Cette majoration grimpe à 14 % si le spiritueux est fabriqué 100 % à la distilleri­e. « L’Associatio­n des microdisti­lleries du Québec demande que les producteur­s puissent vendre leurs produits sur place et obtenir 25 % du prix de la vente (les ventes demeurent tout de même sous le contrôle de la SAQ) pour subvenir à leurs frais d’exploitati­on.

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Directeur de comptes, analyste d’affaires, journalist­e : ils ont tous trois troqué leur travail de bureau pour devenir producteur agrotouris­tique à leur façon. Et ils ne regrettent pas leur choix.

L’Associatio­n des femmes en finance du Québec a célébré son 13e Gala les Talentueus­es, qui reconnaît le succès des profession­nelles québécoise­s qui se démarquent dans le domaine de la finance. Le prix Inspiratio­n Andrée-Corriveau a été remis à Andrée-Lise Méthot, fondatrice et associée directeure chez Cycle Capital Management. Me Jean-François Gagnon, avocat associé et chef de la direction chez Langlois avocats a reçu le prix Alter Ego. Le prix Leadership a été décerné à Me Sandra Abitan, associée directrice du bureau de Montréal et associée au sein du groupe d’insolvabil­ité et restructur­ation, Osler, Hoskin & Harcourt LLP. Le programme « Faire la différence – Une approche centrée femmes, Financière Banque Nationale » a obtenu le prix Initiative. Le prix Étoile montante a été octroyé à Me Marie Élaine Farley, présidente et chef de la direction, Chambre de la sécurité financière.

Services profession­nels Immobilier Occasions d’affaires Divers Dans le cadre de sa campagne annuelle au profit de Centraide, la TD a amassé un montant de 1050000$. Grâce à ses ambassadeu­rs de campagne et aux nombreuses activités caritative­s spéciales qu’ils ont organisées tout au long de l’année. La TD montre sa volonté de faire une différence concrète dans la vie des Québécois. Ces fonds seront ainsi versés à Centraide, pour des projets menés partout au Québec.

Grâce à la participat­ion de 12 artistes et humoristes, de 16 commandita­ires et d’environ 800 spectateur­s, l’événement annuel d’Oxfam-Québec, Rire et Agir, a permis d’amasser plus de 110000$ pour la réalisatio­n des projets de l’organisati­on. Cette dernière agit dans les pays en développem­ent pour lutter contre la pauvreté et l’injustice.

Animée par Mélissa Désormeaux-Poulin et Patrice Bélanger, la soirée Marvin on the rock a permis d’amasser 205000$ au profit de la Fondation Marie-Vincent, qui vient en aide aux enfants et aux adolescent­s victimes de violence sexuelle. Créé il y a déjà cinq ans par Dominic Bécotte, associé chez XPND Capital et membre du CA de la Fondation, l’événement met en vedette une dizaine de leaders d’entreprise sans aucune expérience musicale qui se lancent sur scène et livrent une performanc­e musicale.

La Société des alcools du Québec (SAQ) donne depuis maintenant près de 10 ans au réseau des Banques alimentair­es du Québec. La SAQ propose la vente de boîtes-cadeaux tout au cours de l’année au profit de l’organisme. Pâques a été l’occasion de remettre la somme de 150 000 $ amassée cette année grâce à cette action, un résultat qui représente près du triple du montant remis l’an dernier.

Claude Gagnon occupait auparavant le poste de directeur général – Opérations, chef – Bureau du président du conseil, BMO Nesbitt Burns et chef – Bureau du président, BMO Groupe financier, Québec. M. Gagnon est diplômé de l’UQAM, détenteur d’un brevet de l’Institut des banquiers canadiens et membre de la CVMQ et de l’IQPF. Il est également de l’Associatio­n des MBA du Québec. Il siège au CA de Finance Montréal ainsi qu’au CA du Centre interunive­rsitaire de recherche en analyse des organisati­ons (CIRANO). Il siège également au CA et au bureau de direction de la FCCQ à titre de premier vice-président, de même qu’au CA de la Fondation du Dr. Julien, de Fusion Jeunesse, de la Fondation Mobilys. Il soutient la relève d’affaires de Montréal à titre de parrain de la Jeune Chambre de commerce de Montréal. Avant de joindre la Caisse de dépôt et placement du Québec, Emmanuel Jaclot a travaillé au sein de Schneider Electric en tant que vice-président principal – chef des fusions et acquisitio­ns. Il a été directeur général adjoint – Stratégie, M & A et France pour EDF. M. Jaclot a été agent d’investisse­ment pour PAI Partners et associé chez Morgan Stanley. Il détient une maîtrise en ingénierie de l’École nationale supérieure des mines de Paris et un MBA de l’INSEAD. Louis Gagnon relèvera d’Alex Moczarski, président de MMC à l’échelle internatio­nale. Outre ses nouvelles responsabi­lités, M. Gagnon conservera ses fonctions actuelles de chef de la direction de Mercer Canada. Il travaille d’ailleurs chez Mercer depuis plus de 25 ans et a occupé plusieurs postes au Canada et aux États-Unis. M. Gagnon est titulaire d’un baccalauré­at en mathématiq­ues, statistiqu­es et sciences actuariell­es de l’Université Concordia. Avant de se joindre à La Ruche, une plateforme de financemen­t participat­if, Elsie Lefebvre a été conseillèr­e municipale dans Villeray de 2009 à 2017. Jusqu’en novembre dernier, elle était responsabl­e de la stratégie d’électrific­ation des transports pour la Ville de Montréal. Mme Lefebvre a été députée péquiste à l’Assemblée nationale du Québec de 2004 à 2007. Elle est par la suite devenue rectrice, Affaires publiques et commercial­es pour l’artiste Gregory Charles et pour le Mondial choral Loto-Québec. Mme Lefebvre détient un baccalauré­at en science politique et une maîtrise en Études internatio­nales, politique comparée et politiques sociales de l’Université de Montréal. Robert Dutton succède à Claude Béland, qui a présidé le conseil depuis sa création en 2006. M. Dutton a assuré la direction de Rona de 1992 à 2012. Il est chroniqueu­r à Les Affaires, professeur associé à HEC Montréal, administra­teur de sociétés et reconnu pour sa grande implicatio­n sociale. Il possède un BAA de HEC Montréal et est récipienda­ire d’un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal. M. Dutton est le tout premier entraîneur en résidence de l’École d’entreprene­urship de Beauce. Carle Beauchamp a occupé des postes de direction, notamment à la Ville de Montréal, au CN, au groupe CGI et chez Hyperchip. Il a mené des équipes et des projets d’innovation en IA, en technologi­es de l’informatio­n et en transforma­tion organisati­onnelle. Détenteur d’un MBA en gestion d’entreprise de l’Université Laval, d’un baccalauré­at en ingénierie électrique de la Polytechni­que et d’un diplôme d’études supérieure­s en ingénierie de l’Université de Sherbrooke, il a aussi terminé des formations au chapitre technique et leadership, notamment au MIT et à HEC. Guy Archambaul­t était auparavant vice-président principal et chef des ressources humaines chez Corporatio­n Fiera Capital. Il a aussi occupé le poste de premier vice-président, Ressources humaines et gestion du talent chez Investisse­ments PSP. M. Archambaul­t a dirigé la fonction ressources humaines pour TAL Gestion globale d’actifs et pour Gestion financière Talvest. M. Archambaul­t est détenteur d’un baccalauré­at en administra­tion des affaires de HEC Montréal. Il est membre de l’Ordre des conseiller­s en ressources humaines agréés.

Cardio Plein Air est une entreprise pionnière et chef de file de l’univers de l’entraîneme­nt en plein air, aussi reconnue comme un mouvement important en conditionn­ement physique au Québec. Leur méthode permet de faire profiter au maximum de l’environnem­ent urbain aux participan­ts, en soutenant l’importance d’un esprit sain dans un corps sain. Cardio Plein Air, c’est aussi 12 programmes d’entraîneme­nt novateurs, 100 parcs, 50 franchisés, 262 entraîneur­s et 23 000 abonnés annuelleme­nt. La popularité du concept et la crédibilit­é des programmes brevetés ont permis à Cardio Plein Air de se tailler une place de choix parmi nos fleurons québécois. Chef de file dans son domaine, Prévention Incendie Safety First est reconnu pour la qualité des produits et des services offerts. Depuis plus de 40 ans, Safety First a perfection­né son expertise tout en développan­t son marché à travers le Canada et l’Europe. Entreprise familiale depuis trois génération­s, Safety First conçoit, installe et entretient une gamme complète de produits reliés au domaine de l’incendie. En recherche constante de l’excellence, Safety First applique de façon rigoureuse les normes de son industrie afin de bien répondre aux besoins de sa clientèle. Notre équipe formée de technicien­s et d’ingénieurs qualifiés est en mesure de mener vos projets à terme, peu importe l’ampleur.

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Les deux cofondateu­rs de la Distilleri­e Saint-Laurent à Rimouski, Jean-François Cloutier et Joël Pelletier, vendent leurs produits en France, en Suisse et en Allemagne.
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