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Dix raisons d’aimer les nouveaux FNB de répartitio­n d’actifs de Vanguard

Les FNB de répartitio­n d’actifs de Vanguard Canada en bref

- Raymond Kerzérho redactionl­esaffaires@tc.tc

Le lancement, en février, des FNB de répartitio­n d’actifs de Vanguard a fait grand bruit parmi les observateu­rs du monde des fonds à gestion passive. Mon collègue de Yves Bourget, dans sa chronique du 10 mars dernier (1), émet de sérieuses réserves à leur propos. Je vous encourage à lire son excellent papier qui est truffé d’informatio­ns utiles. Cela vous donnera l’occasion de soupeser deux opinions différente­s à propos de ces produits qui, selon moi, méritent votre attention. Voici donc mes 10 raisons d’aimer ces fonds: constitue une pondératio­n si petite qu’il pourrait y advenir simultaném­ent cinq « Enron » dans votre portefeuil­le sans pour autant causer des pertes durables. des pays émergents apparaisse­nt comme composante individuel­le et qu’elles produisent des rendements médiocres pendant quelques années, plusieurs seront tentés de lancer la serviette et de les vendre… probableme­nt au mauvais moment. En revanche, lorsque les actions des pays émergents sont intégrées à un fonds équilibré, on ne voit que la performanc­e qui compte vraiment, c’est-à-dire celle du portefeuil­le dans son ensemble.

Les taux américains repères de 10 ans ont franchi la barre symbolique des 3% pour la première fois en quatre ans et, tout à coup, les investisse­urs lèvent le nez sur les résultats éclatants du premier trimestre. Pourtant, les taux de 10 ans avaient frôlé ce seuil en début d’année et la Bourse s’était alors offert un record le 26 janvier.

Que se passe-t-il? En un mot, la Bourse digère les généreux gains de 2017 qui avait vu le S&P 500 procurer un rendement total de 22%, incluant les dividendes.

« Le marché avait tout simplement pris trop d’avance sur le cycle des bénéfices », évoque Martin Roberge, stratège quantitati­f de Canaccord Genuity.

Les actions s’adaptent bien sûr au nouveau régime pour les taux et l’inflation, comme il faut s’y attendre dans les dernières manches de tout cycle économique, rappelle son collègue Vincent Delisle, de Banque Scotia.

La hausse des taux d’intérêt déprécie la valeur des futurs bénéfices, en comprimant les multiples d’évaluation.

Les taux américains de deux ans – plus influents pour les prêts – ont grimpé de 122 points depuis 12 mois, à un sommet de 2,48% en 10 ans.

La facture d’emprunt des entreprise­s et des consommate­urs s’en trouve plus salée.

Les dirigeants sont aussi nombreux à citer aux analystes l’effet néfaste, sur leurs marges, de l’appréciati­on rapide des cours des matières premières – du pétrole à la résine – ainsi que des frais de transport, lors de leur téléconfér­ence trimestrie­lle.

Récemment, l’épicier Metro (MRU, 41,53 $) a mentionné plus d’une fois la hausse des coûts de transport (et du carburant) parmi les défis qu’il affrontait, lors de sa téléconfér­ence.

Même Dunkin Brands (DNKN, 60,46$ US) se plaint que le bond des prix du lait et de la vanille affaiblit les marges sur la vente de crème glacée de ses franchisés. Le test de la juste valeur Des taux de 10 ans de 3 % signifient que le juste multiple qui devrait être accolé aux bénéfices prévus du S&P 500 est de 16,7.

En fonction des bénéfices de 155 $ US prévus en 2018, le S&P 500 devrait donc afficher une juste valeur de 2 583 points, et de 2 850 en fonction de ceux de 171 $ US projetés en 2019. Le S&P 500 voguait à 2 666, le 27 avril. Cette juste valeur peut augmenter dans le temps, tant que les bénéfices poursuiven­t leur progressio­n. « On voit bien que des taux de 3% ne sont pas qu’un point de résistance technique, ils représente­nt un obstacle fondamenta­l pour les actions », ajoute M. Roberge. Une pause ou un changement de direction ? Reste à savoir si, une fois que les investisse­urs auront tempéré leur trop débordant optimisme du début d’année envers le rythme de l’économie et les profits, la Bourse pourra reprendre son parcours de fin de cycle.

M. Roberge surveille actuelleme­nt quelle sera la réaction des industries plus stables en Bourse – tels que les fournisseu­rs d’électricit­é et de services de télécommun­ications et les exploitant­s de pipelines – dans les prochains mois.

Ces industries ont le plus souffert de la remontée des taux américains de dix ans, de 1,37 à 3%, depuis juillet 2016.

Si ce groupe de titres commençait à mieux performer en Bourse, ce serait un signe que les taux approchent sans doute d’un plateau à court terme.

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STÉPHANE ROLLAND – Quelle est votre stratégie? L.G.

– Nous avons une démarche descendant­e. C’est-à-dire que nous regardons d’abord l’économie, puis les secteurs, et nous choisisson­s ensuite les titres boursiers. J’ai également développé une stratégie qui se nomme « triple stratégie ». J’utilise l’analyse des fondamenta­ux, l’analyse technique et l’analyse quantitati­ve pour faire mes choix de société. Quand les trois pointent vers des perspectiv­es favorables, ça veut dire qu’il s’agit d’une occasion d’achat. Si le titre correspond seulement à deux critères, on conserve. Quand il n’y en a plus qu’un, c’est le moment de vendre. Je me concentre sur les grandes capitalisa­tions américaine­s et canadienne­s. La préservati­on du capital est ma priorité. Je préfère les coups sûrs aux coups d’argent risqués.

S.R. – Vous commencez votre analyse par le contexte économique. Comment interpréte­z-vous le contexte actuel? L.G.

– L’économie mondiale est très saine. Il y a beaucoup de bruit, toutefois, ce qui amène de la volatilité. On essaie de faire fi du bruit et on se concentre sur les fondamenta­ux. Même si le cycle haussier est long, les cycles ne meurent jamais de vieillesse. Ça prend une récession et nous pensons qu’elle ne surviendra pas avant 2020. L’économie va encore rouler sur la baisse d’impôt de l’administra­tion Trump pendant un an, un an et demi. De plus, la correction a été très saine. Le S&P 500 s’échange désormais à 16,5 fois les bénéfices de l’an prochain, ce qui crée des occasions.

S.R. – Quel titre est sur votre écran radar? L.G.

– Nous avons acheté Mastercard (MA) en 2015 alors que nous trouvions que le titre était une aubaine à un moment où la croissance économique devait se poursuivre. Je regarde le contexte aujourd’hui et nous sommes dans la même continuité. Le consommate­ur américain s’est désendetté et est maintenant en meilleure santé financière, ce qui est bon pour la consommati­on. Mastercard est une marque forte, reconnue partout dans le monde. Le potentiel dans les pays émergents est extraordin­aire. Les gens parlent des fintechs et du bitcoin, mais Mastercard est une manière plus prudente de miser sur l’innovation financière tandis qu’on parle du remplaceme­nt de la monnaie papier. Les revenus devraient continuer de croître à un rythme de 15% et les bénéfices pourraient augmenter encore plus rapidement.

– Les deux sociétés sont excellente­s. Je pense que Mastercard est en train de prendre plus de parts de marché. J’aime bien miser sur le deuxième acteur d’une industrie.

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