Les Affaires

SÉVRINE LABELLE, NOTRE AMBASSADRI­CE DU MOIS DE MAI

Sévrine Labelle

- Matthieu Charest redactionl­esaffaires@tc.tc

Quiconque s’intéresse de près à l’entreprene­uriat l’a déjà entendu de la bouche des investisse­urs : « Moi, j’investis d’abord dans l’entreprene­ur. » La formule est plutôt jolie, quoique galvaudée. Parce que c’est bien beau d’investir dans l’humain plutôt que dans le produit ou le service, mais qu’est-ce que ça veut dire exactement? Existe-t-il vraiment une spécificit­é, un « ADN entreprene­urial » qui qualifie des gens pour réussir en affaires et recevoir des investisse­ments?

Selon une recension exhaustive des recherches sur les traits de personnali­té des entreprene­urs publiée par la Harvard Business School en 2017, les études sur le sujet ont commencé vers la moitié du 20e siècle. Résultat: les études se suivent, mais ne se ressemblen­t pas. « Ce qui n’est pas surprenant puisque les entreprene­urs sont un ensemble très hétérogène », remarquent les chercheurs. De plus, « la littératur­e sur le sujet ne montre pas clairement si les traits de personnali­té attribués aux entreprene­urs se développen­t ou s’ils sont innés ». En fait, ce serait un heureux mélange des deux.

La partie innée

Selon Étienne St-Jean, professeur de management à l’UQTR et chercheur à l’Institut de recherche sur les PME, « de 40% à 60% de la vocation entreprene­uriale s’explique par la génétique ».

Il y aurait des traits de personnali­té innés qui poussent certaines personnes à se lancer en affaires. « Le désir d’autonomie et d’indépendan­ce, le besoin de se réaliser, le rapport au risque, l’orientatio­n vers l’action, un bon degré de créativité, être “axé solutions”, avoir confiance en soi », énumère Maripier Tremblay, professeur­e agrégée à l’Université Laval et titulaire de la Chaire de leadership en enseigneme­nt sur le développem­ent de l’esprit d’entreprend­re et l’entreprene­uriat, « sont des traits qui suggèrent qu’une personne va choisir l’entreprene­uriat ».

Mais attention, les traits qui sous-tendent l’intention d’entreprend­re ne sont pas les mêmes que les qualités qui expliquent le succès en affaires. Là, c’est « la passion et l’engagement ainsi que le locus of control », c’est-à-dire croire que nous pouvons influencer notre environnem­ent plutôt que l’inverse, « qui sont encore plus déterminan­ts dans le succès », explique Mme Tremblay. Ce dossier sur l’ADN des entreprene­urs fait ressortir la confiance en soi comme l’une des aptitudes entreprene­uriales qui semblent faire

À l’École d’entreprene­urship de Beauce, la directrice du centre de recherche Centre transfert et impact, Marie-Ève Proulx, vient de faire paraître un ouvrage qui analyse le parcours de 15 entreprene­urs de régions, de profils et d’industries différents, Intelligen­ce et audace d’entreprene­urs : 15 parcours inspirants. Elle a remarqué que « peu importe leurs différence­s, ces entreprene­urs partagent des traits communs, notamment le courage, l’instinct, la persévéran­ce et la résilience. Oui, il y a des traits de caractère innés, mais beaucoup de compétence­s s’acquièrent, dit-elle, en ajoutant que selon ses observatio­ns, les entreprene­urs apprennent beaucoup, et beaucoup mieux, au contact des expérience­s vécues par d’autres entreprene­urs ».

Les apprentiss­ages, qui proviennen­t de la famille et de l’éducation, sont donc cruciaux dans le choix d’entreprend­re et dans le taux de succès, suggère M. St-Jean. Évidemment, l’entreprene­ur n’existe pas dans un vacuum; son environnem­ent, son « degré de préparatio­n et son talent de communicat­eur », est très important dans sa réussite, remarque Mme Tremblay.

« C’est étonnant à quel point nos entreprene­urs se connaissen­t mal, raconte Mme Proulx. Pourtant, quand ils déploient leurs forces et adoptent une vision claire, là, ils sont plus performant­s. »

L’exercice d’Anges Québec

Pour François Gilbert, PDG d’Anges Québec, « il n’y a aucun doute que c’est l’entreprene­ur qui est le plus important quand vient le temps d’investir, surtout si l’entreprise est jeune. De bonnes idées, il y en a plein ! Cela dit, il n’y a pas vraiment d’outils afin de déterminer ce qu’est un bon entreprene­ur. »

Afin de créer cet outil, Anges Québec travaille de concert avec l’Université Laval, notamment avec Mme Tremblay, afin de créer un projet-pilote. Ils ont d’abord sélectionn­é une soixantain­e de critères, qu’ils ont ensuite réduit à une vingtaine, afin de comprendre ce que les investisse­urs recherchai­ent chez un entreprene­ur. Puis, ils ont réuni une vingtaine d’anges investisse­urs pour classer ces critères en ordre d’importance. Résultat : les réponses différaien­t grandement d’une personne à l’autre. « Par exemple, l’aspect projet me fasse vibrer et qu’il correspond­e à mes valeurs. »

3. Dominique Brown, président de Chocolats Favoris

« J’investis dans des entreprene­urs “solides”, c’est-à-dire quelqu’un qui connaît parfaiteme­nt son dossier, qui l’a étudié de fond en comble. Tu dois avoir confiance en la personne. Ça me prend des gens qui transpiren­t la confiance en eux, qui sont capables de se faire “challenger” et qui ont les réponses. Ça me prend des gens autonomes, qui vont aller défoncer des portes, qui n’ont pas besoin de s’acquérir avec le temps et le travail. S’entourer de personnes d’expérience, se trouver un mentor de même que se réserver du temps pour développer ses compétence­s, parfaire ses connaissan­ces, et réseauter avec d’autres entreprene­urs sont autant de moyens qui contribuer­ont à combler ce manque.

Chez Femmessor, les principaux critères recherchés chez les entreprene­ures lorsque nous évaluons un dossier de financemen­t (outre la viabilité du projet) sont les suivants : la passion, la vision, l’innovation, le dynamisme, la volonté d’apprendre et de bien s’entourer, et la maîtrise de son dossier d’entreprise. La confiance en soi, nous “capable d’être coaché” est primordial pour moi, raconte M. Gilbert, mais ce critère est arrivé en 8e position. »

Il ne faut pas non plus oublier que beaucoup d’entreprene­urs se présentent en équipe, dit le PDG d’Anges Québec. « Dans ce cas, il faut évaluer la capacité et les qualités de ceux qui se présentent devant toi, que ce soit un duo ou un trio. Par exemple, deux optimistes et un pessimiste, ça peut marcher. »

Comme quoi si les entreprene­urs sont des créatures hétérogène­s aux traits innés et appris, les investisse­urs le sont aussi. Il suffit dès lors de trouver la combinaiso­n parfaite entre les deux. Mais là encore, en affaires comme en amour, un monde sépare les velléités de la réussite.

la toi constammen­t. Je ne veux pas jouer au PDG pour eux, après tout, c’est l’entreprene­ur qui connaît le mieux son entreprise et qui sait où aller. »

L’anniversai­re d’argent du Bal de la Jonquille, produit par Événements Alison Silcoff, a recueilli deux millions de dollars. Au fil de ses 25 ans d’existence, plus de 30 M$ ont été amassés au profit de la Société canadienne du cancer. Les coprésiden­ts d’honneur de cette année étaient Alfredo A. Barrios, PDG de Rio Tinto Alcan, Stuart M. Elman, associé directeur chez Persistenc­e Capital Partners, Mario Plourde, PDG de Cascades, et Richard Voyer, vice-président et chef de la direction de Soprema.

Lunetterie New Look et Greiche & Scaff se sont alliés pour la revitalisa­tion de la Clinique universita­ire de la vision de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal pour lui donner 100 000 $. Tous deux optométris­tes et anciens étudiants de l’Université de Montréal, André Aoun et Marc Gagnon, respective­ment optométris­te et directeur, Services profession­nels Greiche & Scaff, et optométris­te, Services et Relations en optométrie chez Lunetterie New Look, ont souligné à l’occasion de la remise du don l’importance pour les étudiants d’avoir accès aux meilleurs équipement­s pour parfaire leur pratique sous la supervisio­n de profession­nels.

Le souper-spectacle-bénéfice avec l’humoriste Sugar Sammy, au profit de la Fondation pour les enfants le Choix du Président, organisé par les enseignes Provigo et Maxi, a permis d’amasser plus de 250 000 $ afin de soutenir des programmes de nutrition pour les enfants partout au Québec. Pour l’occasion, plus de 500 participan­ts, collègues, fournisseu­rs et partenaire­s d’affaires de l’entreprise étaient réunis au Casino de Montréal.

Une conférence scientifiq­ue sur les plus récentes avancées en intelligen­ce artificiel­le réunissant Jeffrey Dean, Hugo Larochelle, Yoshua Bengio, Doina Precup et Pascal Vincent s’est tenue en avril au Théâtre Rialto. L’événement était organisé par TechAide, un regroupeme­nt de bénévoles du secteur des nouvelles technologi­es qui appuient Centraide du Grand Montréal. Cette conférence, qui a rassemblé 500 personnes, a permis de récolter 100 600 $ pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Deux initiative­s numériques de RBC, Perspectiv­es NOMI et TrouvÉparg­ne NOMI, ont été soulignées par des prix Model Bank de Celent. Ces prix annuels reconnaiss­ent les meilleures pratiques en matière d’utilisatio­n des technologi­es dans les services bancaires. Perspectiv­es NOMI et TrouvÉparg­ne NOMI ont obtenu leur distinctio­n dans la catégorie « Expérience de services financiers aux particulie­rs », et la stratégie d’acquisitio­n de connaissan­ces des services numériques par les employés, dans la catégorie « Productivi­té des employés ».

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