Les Affaires

LE TOP 25 DES FIRMES D’INGÉNIERIE

- Marie Lyan redactionl­esaffaires@tc.tc

Pour la troisième année consécutiv­e, les firmes SNC-Lavalin et WSP Global se partagent la plus haute marche du palmarès des firmes d’ingénierie du Québec. Cependant, l’écart entre les deux firmes continue de se creuser.

Après avoir fait passer son effectif de 3 051 à 3 369 employés dans la province en un an, SNC-Lavalin compte à ce jour 8 717 employés dans l’ensemble du Canada et se prépare à recruter davantage.

« Depuis l’année dernière, nous avons augmenté notre masse salariale de 10 % au Québec. Notre croissance va se poursuivre grâce à des projets d’envergure comme le REM », dévoile Chantal Sorel, directrice générale et viceprésid­ente directrice, Capital.

Depuis la récente acquisitio­n de l’entreprise de services-conseils britanniqu­e WS Atkins (18 000 salariés), qui lui permet d’atteindre le cap des 50 000 employés dans le monde, la firme se pose plus que jamais comme un acteur d’envergure internatio­nale.

Une tendance que suit également sa voisine, WSP Global (2e), qui emploie 8 200 personnes au pays, dont 2 300 au Québec. Si la firme a commencé par perdre 70 employés par rapport à l’an passé, elle en a déjà regagné 200 dans tout le pays entre janvier et juin 2018, dont près de 130 au Québec. Un beau score attribuabl­e à la fois à sa croissance interne, de 2 % à 3 % en 2017, mais aussi aux sept acquisitio­ns qu’elle a conclues au cours des trois dernières années, en majorité à l’étranger. Grâce à cela, elle peut compter sur un vivier de 43 000 collaborat­eurs dans le monde.

Même si elle se situe loin du duo de tête, Englobe se glisse directemen­t à la 3e position. La firme a embauché près de 200 personnes au Québec au cours des six derniers mois, ce qui porte à 1 600 le nombre d’employés dans la province, sur un total de 1 850, selon les derniers chiffres du mois d’août.

« Nous avons la chance d’être présents sur 25 des 100 plus importants projets d’infrastruc­tures du Canada », dit Stephen Montminy, coprésiden­t. Des effectifs ont même bondi de 480 % en cinq ans, en partie grâce à une fusion avec la firme LVM, menée à bien en 2014. Près de 300 ressources pourraient encore s’ajouter d’ici l’an prochain grâce à deux projets d’acquisitio­n.

Stantec descend d’un échelon, au 4e rang, mais poursuit une forte stratégie de déploiemen­t qui devrait porter ses fruits en 2019. En quelques mois, son effectif a déjà augmenté de 500 personnes, pour atteindre les 8 160 employés au Canada. Le rachat, en mai dernier, de Cegertec (280 employés), qui se hissait à la 16e position de notre classement précédent, a également contribué à renforcer ses rangs. « Et nous avons encore actuelleme­nt 80 postes à pourvoir au Québec dans différents domaines d’activité », poursuit Isabelle Jodoin, vice-présidente principale, Québec, de Stantec.

Pour sa part, Cima+ reste 5e au classement. « En 2017, nous avions déjà connu une croissance de 13 % au pays, en passant de 1 600 à 1 800 employés, et nous comptons une centaine de nouvelles embauches à la mi-2018 », explique François Plourde, président et chef de la direction, en évoquant la demande au chapitre des travaux publics et privés. Son objectif de 2 000 salariés à l’échelle canadienne d’ici la fin de l’année est d’ores et déjà atteint.

Des nouveaux venus

Cette année, parmi les nouveaux entrants, on retrouve la firme Dawco, au 14e rang, ex æquo avec le groupe ABS. Son effectif a grimpé de 33 % au cours de la dernière année, ce qui lui permet de passer le cap des 400 salariés dans la province. Sur la même période, toutefois, Dawco affiche une chute de son effectif de 28 % au Canada, ce que la firme n’a pas souhaité commenter.

Derrière, Pluritec (23e) constate que le marché est reparti à la hausse, avec un effectif qui a grimpé de 58 % au cours des 12 derniers mois. « Nous avons ouvert un nouveau bureau à Québec et consolidé celui de Thetford Mines. Mais nous visons d’abord à servir nos clients actuels plutôt qu’à développer de nouveaux marchés », nous confirme une source à l’interne.

Un cran plus loin, KSH Solutions (24e), spécialist­e du secteur forestier et de l’environnem­ent, remonte la pente après avoir coupé de moitié son effectif en 2016, en misant sur les segments porteurs de l’industrie des emballages et des produits de consommati­on. « L’année 2018 devrait même être l’une de nos meilleures », glisse son président Martin J. Pereira, qui confie avoir rempli son carnet de commandes pour deux à trois ans.

Un milieu de classement homogène

Peu de surprises dans la suite du classement, où l’on retrouve une majorité d’acteurs qui sont encore en pleine vague de recrutemen­t, alors que d’autres sont engagées dans une phase de croissance prudente.

Présente uniquement au Québec, la firme Pageau Morel perd deux places, à la 20e position ( ex æquo avec Axor Experts-Conseils), tout en affichant une croissance de 8 % par rapport au classement précédent, ce qui lui permet de dépasser les 200 employés.

« Nous pourrions grossir plus rapidement, mais nous essayons de limiter la croissance pour avoir le temps d’intégrer de nouvelles ressources », indique son président Nicolas Lemire. La firme s’active sur plusieurs dossiers, tels que la maison Manuvie et le nouveau siège de la Banque Nationale du Canada, à Montréal, avec un objectif : maintenir une croissance de 10 % par année.

La firme GHD (13e), dont l’effectif a monté de 5 %, soutient aussi que la rareté de la maind’oeuvre l’a contrainte à faire des choix stratégiqu­es avant de se positionne­r. « La notion de timing sur les contrats devient de plus en plus importante », note Steve Lécuyer, actionnair­edirigeant régional pour les régions du Québec et de l’Atlantique de GHD.

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