Les Affaires

L’ABITIBITÉM­ISCAMINGUE ACCÉLÈRE

AbitibiTém­iscamingue Quatrième plus vaste région du Québec, elle fascine par la richesse de ses mines, ses forêts et ses étendues d’eau... qui ne demandent qu’à être peuplées par une main-d’oeuvre d’ici et d’ailleurs.

- René Vézina redactionl­esaffaires@tc.tc

Pour bien des Québécois, l’Abitibi-Témiscamin­gue est un peu leur ultime frontière.

Les Premières Nations l’occupent depuis des siècles, mais elle demeure – administra­tivement – la plus récente du Québec, avec celle du Grand Nord. Sa « colonisati­on » date à peine du début des années 1900. Elle a connu des hauts et des bas, au gré du cours des matières premières, notamment celles des bois et des minéraux, mais ces temps-ci, les choses vont plutôt bien.

Dans la plus récente livraison de la série Études régionales de Desjardins sur l’Abitibi-Témiscamin­gue, on pouvait lire l’an dernier que « la croissance de l’économie [dans cette région] s’est accélérée depuis le début de 2017 et cette vigueur est appelée à se poursuivre l’an prochain ». Et c’était bien vrai.

L’industrie minière continue à bien se porter, entre autres du côté de l’or, grâce à des locomotive­s comme les mines de Canadian Malartic, en pleine ville du même nom, ou de Goldcorp avec sa mine Eleonore, bien plus loin au nord-est, mais dont les retombées atteignent directemen­t la région.

Sans compter tous les prospecteu­rs et les mines juniors qui s’activent, puis la demande en bois d’oeuvre qui ne dérougit pas avec la demande qui se maintient, ici et même aux États-Unis, malgré les sanctions imposées par le gouverneme­nt Trump.

À tel point que l’Abitibi et le Témiscamin­gue sont une nouvelle fois en croissance démographi­que, ce qui n’est pas coutume ailleurs au Québec. La population y est passée de 148 260 personnes en 2014 à près de 150 000 en 2018, selon les prévisions des économiste­s de Desjardins.

La progressio­n peut sembler modeste, mais à l’exception des grands centres urbains du sud, c’est l’une des plus remarquabl­es. La démographi­e du Québec des régions souffre plutôt de décroissan­ce.

Il demeure toutefois risqué de dépendre des hauts et des bas du cours des ressources, ainsi que de la bonne ou moins bonne fortune des grandes entreprise­s qui leur sont liées.

De là tout un mouvement pour diversifie­r l’économie de la région par le secteur agroalimen­taire, le tourisme, les services et le lien avec le Grand Nord. Sans oublier la contributi­on de la nation crie, de plus en plus rompue aux affaires, et dont le développem­ent alimente notamment l’économie de Val-d’Or.

L’essor des institutio­ns d’enseigneme­nt, comme l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamin­gue, qui participe à redéfinir la physionomi­e de la région, par ses diplômés et ses chercheurs.

Il y a tout un passé à déconstrui­re… ce à quoi s’emploient les élus de la région et les organismes socioécono­miques qui voient bien l’importance de s’affranchir des sursauts de l’économie mondiale.

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Le mont Chaudron, un inselberg situé à la frontière de l’Ontario et du Québec, en Abitibi-Témiscamin­gue

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