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LE TOP 5 DES ROUTES GOURMANDES

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Grâce à une clientèle qui frôle les 26 millions de visiteurs par année, l’agrotouris­me et le tourisme gourmand figurent parmi les secteurs touristiqu­es de la province dont les activités sont les plus fréquentée­s. Une popularité qui revient en grande partie à la vingtaine de routes et de circuits aménagés qui permettent de rencontrer les artisans et de visiter leur lieu de production.

« Ces circuits sont devenus des leviers majeurs pour accroître la visibilité des producteur­s, des transforma­teurs et d’autres artisans de l’agrotouris­me et du tourisme gourmand d’un territoire. Ce sont devenus des outils de mise en marché très importants », souligne Odette Chaput, directrice générale de l’Associatio­n de l’agrotouris­me et du tourisme gourmand du Québec.

Selon une étude économique réalisée par Lemay Stratégies en 2016, plus de 40 % des visiteurs ont parcouru plus de 40 km pour profiter des infrastruc­tures agrotouris­tiques et gourmandes qui leur sont offertes au Québec. Un visiteur sur dix (11 %) provient même de l’extérieur de la province, indique le document.

Des retombées importante­s

Ces déplacemen­ts ont rapporté près d’un demi-milliard de dollars en revenus aux quelque 1 840 entreprise­s liées à ces deux secteurs. Ce qui représente la moitié des revenus de ces producteur­s, précisent les auteurs de l’étude. Il est à noter que ce total n’inclut pas les retombées dont bénéficien­t les autres acteurs qui se greffent à ces circuits.

Prenez la Route des vins, dans la MRC de BromeMissi­squoi. Outre les 22 viticulteu­rs dont elle fait la promotion, cette route réunit également près de 120 membres surnommés « Amis de la Route des vins ». Ils étaient moins de 55 en 2008. « Ces entreprise­s veulent profiter, elles aussi, du rayonnemen­t du circuit. Elles utilisent ce levier pour créer des forfaits qui, au final, permettent de garder les visiteurs plus longtemps dans la région », signale Guylaine Beaudoin, conseillèr­e en développem­ent du CLD Brome-Missisquoi.

Dans la péninsule gaspésienn­e, le circuit Gaspésie Gourmande, qui rassemble une vingtaine de producteur­s agrotouris­tiques intégrés, compte, lui aussi, plus de 120 transforma­teurs, restaurate­urs et autres membres qui veulent bénéficier des retombées de cette route devenue un important moteur touristiqu­e pour la région.

Des budgets promotionn­els

Qu’est-ce qui explique la popularité de ces circuits ? « Les gens aiment être pris en charge », répond Mme Chaput. Ils veulent, dit-elle, qu’on leur propose des itinéraire­s. « Mais attention, pour que ces itinéraire­s demeurent viables, ils ont besoin de la participat­ion active des producteur­s, mais ils requièrent aussi un appui majeur de leurs organismes locaux et régionaux », insiste-t-elle.

Actuelleme­nt, les budgets de promotion dont bénéficien­t les principaux circuits agrotouris­tiques et gour- mands s’échelonnen­t de 35 000 $ à 115 000 $ par année.

« Ce montant sert essentiell­ement à la production et à la publicatio­n de cartes touristiqu­es, à la gestion du site web, à des campagnes d’achats de mots-clés, à des publicités sur Facebook, à de la signalisat­ion et de l’affichage », dit Éliane Larouche, coordonnat­rice aux communicat­ions de Tourisme Lanaudière. S’ajoutent également des activités promotionn­elles dans des foires touristiqu­es et l’organisati­on de plusieurs tournées pour des agences de voyages, des voyagistes, sans oublier des membres de la presse, fait savoir Diane Leblond, directrice générale de Tourisme Lanaudière.

Une partie de ces budgets promotionn­els provient de la cotisation annuelle versée par les producteur­s, transforma­teurs, restaurate­urs et autres membres de ces itinéraire­s. Selon les circuits, les producteur­s et autres membres payent en moyenne de 250 $ à 450 $ par année. Notez que cette cotisation s’ajoute à toutes les autres qui leur sont exigées pour faire partie notamment de leur associatio­n touristiqu­e régionale.

Leviers touristiqu­es

Les gestionnai­res de la plupart de ces circuits disposent d’une charte et d’une liste de critères pour sélectionn­er les entreprise­s.

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Le visiteur qui s’arrête dans une entreprise agrotouris­tique ou de tourisme gourmand dépense en moyenne 18,73 $, selon le rapport réalisé par Lemay Stratégies en 2016.

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