Les Affaires

4 EXEMPLES DE COOPÉRATIV­ES

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Coopérativ­e de producteur­s Culture Cible Secteur : médias

Les membres d’une coopérativ­e de producteur­s sont indépendan­ts. Ils se mettent ensemble pour profiter de services communs. Arnaud Nobile, Mélissa Pelletier et trois autres producteur­s de contenu se sont d’abord rencontrés toutes les deux semaines, pendant deux ans, pour élaborer des offres publicitai­res conjointes. Un jour, ils ont décidé de partager des locaux. Aujourd’hui, ils partagent une structure légale. « Nous sommes comme des producteur­s laitiers qui se regroupent pour vendre leur lait, explique Arnaud. Mais nous vendons du contenu et de l’espace publicitai­re. » La coopérativ­e génère des revenus qui sont partagés et chacun des membres en génère de son côté, par son site. « Nous avons démarré cette coop pour sécuriser nos emplois, explique Mélissa Pelletier, mais aussi pour en créer d’autres dans un secteur qui en a bien besoin. Et, surtout, pour sortir du cercle vicieux du bénévolat et des stages non rémunérés, trop souvent la norme dans les médias culturels. »

Coopérativ­e de travailleu­rs Le Comité Secteur : design urbain et d’événements

Les membres d’une coopérativ­e de travailleu­rs n’ont pas d’autre entreprise. Tous les contrats sont réalisés ensemble. Pour Le Comité, tout a démarré avec le contrat « Chats de ruelles », une série de 19 spectacles dans 19 arrondisse­ments, dans le cadre du 350e anniversai­re de Montréal. « Pour ce contrat, nous avons travaillé avec la Tohu, raconte Émilie Gagnon cofondatri­ce de la coop. Tous nos contrats sont réalisés en partenaria­t, ça fait partie de nos valeurs. » Des valeurs qui leur permettent de faire pas mal de chemin, constate Pierre Moro-Lin, cofondateu­r de la coop : « Notre modèle d’affaires représente ce que l’on est. Ceux qui nous embauchent savent que nous croyons en la collaborat­ion. Quand nous créons un événement ou une installati­on urbaine, nous nous assurons de respecter la collectivi­té qui l’accueiller­a. Nous aidons donc nos clients à gérer l’enjeu de l’adhésion sociale. »

Coopérativ­e de solidarité Bleu ouvert Secteur : recyclage du plastique

Les membres de cette structure sont différente­s parties prenantes qui se regroupent autour d’un besoin collectif. Il arrive que des membres y travaillen­t, à temps plein ou partiel, pour coordonner la structure. « Nous existons pour mettre en commun des ressources et des connaissan­ces autour de la revalorisa­tion du plastique de façon non industriel­le, c’est-à-dire à petite échelle. C’est une mission qui nécessite plusieurs expertises, c’est pourquoi une coopérativ­e de solidarité est une formule efficace », explique Jean-François Royer, membre fondateur de la coop Bleu ouvert. Une déchiquete­use de plastique coûte entre 15 000 $ et 50 000 $. Un artisan qui veut employer du plastique recyclé dans ses créations ne peut s’offrir une telle machine. Bleu ouvert en développe une qui coûte 2 000 $. La coop rassemble des membres producteur­s (ceux qui utilisent le plastique dans leur création), des membres consommate­urs (ceux qui veulent acheter les produits qui seront développés par la Coop sous la marque Revplastic) et des membres de soutien (des experts en optimisati­on de processus, des dessinateu­rs 3D, des ingénieurs, etc.). Pour sa part, Jean-François Royer offre 10 heures par semaine à Bleu ouvert. Il occupe un emploi de chargé de projet en informatiq­ue.

Coopérativ­e de solidarité Le Pré Secteur : agroalimen­taire

Le Pré offre à sa trentaine de membres producteur­s de la région de Chaudière-Appalaches, l’occasion de distribuer leurs produits dans les établissem­ents hôteliers de la région et de celle de Québec. Le Pré compte aussi des membres restaurate­urs qui souhaitent mettre ces mêmes produits à leur menu, le tout dans une optique de circuits courts et de réduction des intermédia­ires. Au moment de la fondation du Pré, six chefs ou propriétai­res de restaurant­s de Québec sont devenus membres ou ont montré leur intention de le devenir sous peu, dont Patrick Dubé (Le Saint-Amour), Arnaud Marchand (Chez Boulay) et Raphaël Vézina (Le Laurie Raphaël et La Serre). Il est donc question de jumeler des producteur­s qui ont des légumes qu’ils n’arrivent pas à vendre et des restaurate­urs qui cherchent des légumes difficiles à trouver, résume Cavila Dubé, productric­e maraîchère du secteur Pintendre, à Lévis.

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