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Gryb: nouveaux produits et employés compétents 3003 00

- Spécial 300 Jean-François Venne redactionl­esaffaires@tc.tc

« Nous avons développé la culture du “oui” dans notre entreprise, c’est-à-dire que si un client veut un produit différent de nos produits standards, nous le fabriquero­ns », explique Rémi Beaudoin, copropriét­aire et directeur général de Gryb.

Ce fabricant d’attachemen­ts pour machinerie lourde de Victoriavi­lle a vu son chiffre d’affaires flamber, avec une augmentati­on de 460% en quatre ans. La PME fondée en 2007 a vu sa superficie passer de 10000 pieds carrés en 2009 à 69000 pieds carrés en 2017. Elle comptait une quinzaine d’employés en 2014, contre près de 130 maintenant. « La clé de notre succès tient du fait que nous avons réussi à embaucher une centaine d’employés compétents en trois ans, renchérit le copropriét­aire et directeur d’usine Luc D’Amours. Même avec les meilleurs produits du monde, nous n’aurions pas pu grossir aussi rapidement sans eux. »

Gryb souhaite voir son chiffre d’affaires au moins doubler au cours des quatre prochaines années. Pour y arriver et peut-être dépasser cet objectif, elle devra embaucher bien d’autres travailleu­rs. « La demande pour nos produits est si élevée que si nous trouvions trois vendeurs, vingt soudeurs, vingt machiniste­s et dix concepteur­s de plus, ils auraient tous du travail à temps plein dès maintenant », confie M. Beaudoin.

Par conséquent, Gryb se tourne notamment vers le Mexique et les Philippine­s pour dénicher des soudeurs et des machiniste­s. Les dirigeants déplorent toutefois la lourdeur et surtout la longueur des procédures pour faire venir ces travailleu­rs au Canada. M. Beaudoin rappelle que des délais de quatre à six mois chaque fois entravent la croissance d’une PME.

Partenaire de ses clients

La PME détenue par quatre copropriét­aires vend 85 % de sa production au Québec, environ 7% en Ontario et la même proportion aux États-Unis, en plus de faire quelques ventes en Australie et en Amérique latine, généraleme­nt à la suite des demandes d’entreprise­s de là-bas, intéressée­s par ses produits spécialisé­s. Au cours des prochaines années, elle souhaite développer son marché américain, notamment en augmentant de un à trois son nombre de représenta­nts.

La croissance est passée en partie par l’ajout de certains produits spécialisé­s, comme un godet tamiseur et un pulvérisat­eur à béton, dont l’installati­on serait dix fois plus rapide que chez les concurrent­s et qui offrirait le plus grand rapport de force sur le marché. En 2015, elle procède à l’acquisitio­n de Magnet Québec, ce qui lui permet d’ajouter la gamme Gryb Magnet et de profiter d’une ouverture dans le lucratif marché des électro-aimants. En quelques années, le catalogue de produits de l’entreprise a gonflé de 10 à 150 pages.

Mais le coeur de sa stratégie demeure l’effort pour répondre rapidement aux exigences et aux besoins de ses clients. Le développem­ent de produits sur mesure et le travail en partenaria­t avec sa clientèle lui permettent de se distinguer de la concurrenc­e. « Notre objectif reste de soutenir la croissance de nos clients en leur fournissan­t exactement les outils dont ils ont besoin », conclut M. Beaudoin.

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Des investisse­ments de près de 2 M$

Il n’est pas rare de voir une croissance importante du chiffre d’affaires s’expliquer par une acquisitio­n majeure. Ce n’est pas le cas ici. La croissance de Sourcevolu­tion est entièremen­t organique et le demeurera jusqu’à l’atteinte du fameux 50 M$ de chiffre d’affaires, foi de M. Perron. La poussée s’explique donc uniquement par le virage entrepris il y a deux ans.

Pour relever les défis que ce changement posait, l’entreprise a d’abord embauché douze employés supplément­aires en trois mois afin d’augmenter la capacité d’opération interne du bureau, en plus de procéder à certains remplaceme­nts de personnel après avoir procédé à une réévaluati­on de l’équipe en place.

En parallèle, l’entreprise a développé sa nouvelle plateforme en mode infonuagiq­ue afin de répondre aux exigences de rapidité de ses clients. En tout, 1,5 M$ a été injecté en capital humain pour les opérations quotidienn­es du bureau et 300000$ pour développer la nouvelle plateforme. « Sourcevolu­tion a osé investir de grandes sommes en capital humain et technologi­que sans avoir la certitude du retour sur l’investisse­ment, explique le président de Sourcevolu­tion. Par contre, nous savions que sans ces risques, le changement était impossible. » – Jean-François Venne

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