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EBox: des prix concurrent­iels et une exécution impeccable 3003 00

- Spécial 300 Martin Jolicoeur martin.jolicoeur@tc.tc @JolicoeurN­ews

La croissance d’EBox Communicat­ions, cette entreprise privée de Longueuil encore souvent comparée à David contre les Goliaths de la télécommun­ication, ne surprend plus personne. Celle qui fut d’abord baptisée Electronic Box à sa fondation par deux jeunots (14 et 18 ans) en 1997 a connu une croissance de 3 732% de 2010 à 2015!

Et elle ne s’est pas arrêtée depuis. La PME, qui se bat au quotidien contre les Bell, Rogers et Vidéotron, a connu une croissance de 90% de son nombre d’employés en trois ans d’après notre classement. Comment s’y est-elle prise?

Ce qui distingue EBox des autres sociétés indépendan­tes qui tâchent de se maintenir dans un marché dominé par des grands est la qualité de son exécution, estime son cofondateu­r et chef de la direction, Jean-Philippe Béïque, aujourd’hui âgé de 33 ans.

« Technologi­quement, nous avons toujours été en avance. Si nous ne devancions pas les attentes des clients, nous nous sommes toujours empressés d’y répondre rapidement. »

Et par qualité d’exécution, M. Béïque affirme qu’il sous-entend également qu’EBox n’a jamais « coupé les coins ronds », ou cédé à l’attrait du « vite fait » et du « moins cher » qui minent nombre d’entreprise­s en démarrage, ou aux ressources plus retreintes. « Nous avons toujours misé sur la qualité, dit-il. Les équipement­s que nous fournisson­s à notre clientèle (routeurs, décodeurs, etc.), comme l’infrastruc­ture que nous avons bâtie au cours des années pour soutenir l’ensemble de nos services, tout est monté solidement et a été pensé pour durer longtemps. »

C’est cette philosophi­e de gestion qui aurait permis à l’entreprise, qui emploie maintenant 225 personnes, de progresser jusqu’à maintenant dans toutes ses étapes de développem­ent.

Le tout a commencé par le lancement d’une petite boîte d’hébergemen­t web. Rapidement, tout en poursuivan­t leurs études, Jean-Philippe Béïque et Dominique Létourneau, deux amis, décident, au début des années 2000, de devenir également un fournisseu­r de services internet. Dans les faits, EBox devient un fournisseu­r tiers qui revend la bande passante qu’il achète à prix moindre auprès de détenteurs d’infrastruc­tures de télécommun­ications comme Vidéotron ou Bell. La télé et le désabonnem­ent au câble Comme ses deux cofondateu­rs, l’entreprise a poursuivi sa croissance. En territoire couvert et en abonnés. Cela, jusqu’au printemps dernier. EBox se lançait alors à nouveau dans le vide en démarrant d’abord discrèteme­nt un nouveau service de télédistri­bution par Internet.

Pour 25$, l’abonné reçoit un terminal (inclus) et l’accès à 18 chaînes, dont les incontourn­ables du Québec, et 5 chaînes de télé américaine­s. Mais il y a plus, car le terminal d’Ebox permet aussi d’installer des applicatio­ns de Google Play Store (Spotify, Netflix, etc.), un peu à la manière de Fibe ou d’Apple TV.

Comme avec son service d’accès Internet, Ebox a décidé de jouer la carte du prix le plus bas pour un service qu’il juge supérieur. Au pays, selon le CRTC, 95% des abonnés télé font affaire avec de grands groupes comme Bell, Shaw, Rogers, Videotron, Telus ou Cogeco.

Dans cette nouvelle unité d’affaires, l’une des cibles principale­s d’EBox est le cord cutter, cet adepte de télévision qui prend la décision de se débrancher de la télé par câble. Certains abandonnen­t la télé complèteme­nt. Mais de plus en plus le font avec l’intention de se tourner vers un service de télé par Internet comme EBox TV, qui leur permet le visionneme­nt d’émissions archivées en plus d’un accès à de la télé en direct.

Malgré sa confiance, la partie n’est pas gagnée d’avance, reconnaît M. Béïque. L’acquisitio­n de nouveaux clients peut être ardue. « Les gens tentent de concentrer tous leurs services chez un même fournisseu­r. Même s’ils sont souvent peu satisfaits des services reçus, bien des gens craignent de faire le saut ailleurs, dans une plus petite entreprise comme la nôtre qui a pourtant fait ses preuves. »

M. Beïque est convaincu qu’avec le temps, les consommate­urs finiront par se laisser tenter et croire les évaluation­s souvent élogieuses qu’attribuent à leurs services des publicatio­ns telles que Consumer Report et Protégez-vous, au Québec. Prochaine étape: la téléphonie sans fil? Il y a deux ans, le jeune chef de la direction affirmait vouloir atteindre 200000 abonnés et un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars en cinq ans. Aujourd’hui, son bassin d’abonnés a crû de 30 % pour atteindre le plateau de 100000 abonnés au Québec et en Ontario, et ses ventes approchent les 50 M$.

Outre l’acquisitio­n de nouveaux clients, d’où exactement viendra la croissance qui permettra à EBox de combler la différence ? Est-ce que le marché de la téléphonie cellulaire constituer­ait une prochaine étape de développem­ent naturelle pour celle qui vient d’entrer dans la télédiffus­ion ?

EBox ne cache pas son intérêt pour le sans-fil, mais ne s’engage pas pour autant à prendre part aux prochaines enchères du 5G, prévues dans quelques années. « Ce n’est pas exclu, affirme M. Beïque, mais à l’heure actuelle, compte tenu des sommes en jeu lors de telles compétitio­ns (des milliards de dollars), je vous dirais que ce serait ambitieux. »

Car une fois qu’un gagnant a remporté la mise du CRTC, encore faut-il qu’il puisse financer la constructi­on des infrastruc­tures. « Disons, c’est le moins qu’on puisse dire, qu’il existe dans le domaine une importante barrière à l’entrée. »

La solution, alors, ne serait-elle pas de vendre au plus offrant, capable, lui, de financer sa croissance? « Nous avons eu plusieurs offres par le passé, que nous avons toujours fini par décliner. Nos abonnés l’apprécient. Il n’y a rien d’impossible dans la vie, mais notre philosophi­e n’a jamais été de faire un coup d’argent. Et cela ne devrait pas changer de sitôt. »

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Imaginez : vous avez décroché de nouveaux contrats et vous avez acheté du nouvel équipement pour pouvoir répondre à ce surcroît de commandes. Malheureus­ement, un incendie survient et détruit une bonne partie du bâtiment qui abrite vos activités. C’est alors que vous réalisez avoir omis d’aviser votre courtier que vous aviez acquis des machines supplément­aires et celles-ci pourraient ne pas être couvertes par votre assurance. Par conséquent, en plus des pertes matérielle­s, vos activités seront interrompu­es pendant un certain temps, privant votre PME de ses revenus alors qu’elle doit continuer à assumer d’importants frais fixes… Votre entreprise aura-t-elle les reins assez solides pour faire face à ce coup dur? Car lorsque les besoins changent, de nouveaux risques peuvent survenir, rappelle Nathalie Morin, directrice principale, assurance des entreprise­s chez Intact Assurance. Elle précise d’ailleurs que 80% des entreprise­s ayant dû suspendre leurs activités à cause d’un sinistre, mais qui n’étaient pas couvertes par la protection d’interrupti­on des affaires ont fini par faire faillite dans l’année suivante. Une statistiqu­e qui fait réfléchir et devrait vous inciter à vérifier le contrat d’assurance de votre PME avec votre courtier, afin qu’il soit bien adapté à vos activités. En fait, on devrait réaliser cet exercice au minimum une fois par an, mais aussi chaque fois qu’un changement intervient. « Par exemple, si l’entreprise acquiert du nouvel équipement, qu’elle décroche davantage de contrats, qu’elle élargit sa part de marché ou commence à exporter ses produits, ou encore qu’elle déménage dans des locaux plus spacieux, etc. », énumère Mme Morin. Il est donc recommandé de contacter son courtier d’assurance à toutes les étapes de croissance de l’entreprise ou lorsque ses activités sont modifiées. Négliger de le faire pourrait vous coûter cher en cas de sinistre, voire entraîner la perte de votre PME. « Ce n’est pas par négligence que les entreprene­urs n’effectuent pas systématiq­uement cet exercice, mais par méconnaiss­ance. D’ailleurs, l’une des étapes qui est souvent oubliée est l’augmentati­on du chiffre d’affaires. Quand celui-ci croît, on doit le signaler à son courtier pour que les valeurs soient ajustées dans la police d’assurance. Il n’y a pas que les bâtiments et les murs d’une entreprise qui doivent être protégés : ses revenus aussi », mentionne Nathalie Morin. Protéger ces derniers est donc la meilleure façon de garantir la pérennité de votre PME. Un avis que partage Mathieu Préfontain­e, président de M2 Assurance un cabinet de courtiers en assurance de dommages. « Aujourd’hui, les entreprise­s grossissen­t rapidement, notamment grâce au développem­ent du commerce en ligne. Cette nouvelle réalité peut faire évoluer les activités d’une compagnie, et toujours maintenir sa couverture à jour permet d’éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre. Chaque garantie devrait être revue régulièrem­ent pour s’assurer qu’elle correspond bien à la réalité des activités », précise-t-il. Vous n’êtes pas certain d’avoir pensé à tout? Dans ce cas, votre courtier peut vous référer au service de consultati­on en prévention d’Intact Assurance. Le but? Identifier et prévenir de nouveaux risques pour votre PME en période de changement­s. Un outil précieux qui aide à mettre en place les mesures adéquates afin de minimiser l’impact potentiel de ces risques. « Ce service de consultati­on gratuit est une façon de partager notre expertise avec nos clients. Nous avons à notre dispositio­n une équipe de 35 profession­nels oeuvrant dans différents domaines. Un expert se rendra sur place, fera le tour des lieux et identifier­a les principaux risques à surveiller, par exemple en incendie, en responsabi­lité civile, etc. », indique Nick Cinotti, directeur principal, prévention des sinistres pour le Québec chez Intact Assurance. « Par la suite, si cela s’avère nécessaire, l’expert proposera de meilleures pratiques, des améliorati­ons ou des modificati­ons aux installati­ons. Une entente est prise avec le client concernant le plan de match, et un rendez-vous est pris quelques mois plus tard pour effectuer le suivi », poursuit-il. « Nous misons sur l’approche préventive avec nos clients, ainsi que sur la sensibilis­ation, afin de minimiser les risques encourus par leur entreprise », indique M. Cinotti. Lorsqu’il est question d’assurer le succès de votre entreprise en croissance, veiller à ce que votre assurance entreprise évolue au même rythme que celle-ci est essentiel. À cet égard, votre courtier est votre meilleur allié et saura vous accompagne­r dans votre démarche, et ce, quelle que soit votre stratégie.

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