Les Affaires

Bienvenue à Laval, ville touristiqu­e

- Pierre Théroux redactionl­esaffaires@tc.tc

On peut y faire du surf, connaître la sensation d’un saut en parachute, voguer sur les eaux d’une rivière en kayak, faire une croisière dans les îles, vivre l’expérience d’un astronaute ou encore visiter un élevage d’agneaux et cueillir soi-même ses tulipes. C’est donc sans surprise que Laval gagne en popularité auprès des touristes.

« Laval attire de plus en plus de touristes d’agrément. Évidemment, les gens ne se lèvent pas un matin en disant vouloir aller passer leurs vacances à Laval. Ce n’est pas non plus une destinatio­n de week-end en auberge ou pour les randonneur­s, mais plutôt une destinatio­n familiale qui compte de plus en plus d’attraits pour y passer quelques jours », souligne Geneviève Roy, PDG de Tourisme Laval.

Un taux d’occupation en forte hausse

À preuve: au cours des cinq dernières années, l’industrie touristiqu­e lavalloise a affiché des résultats qui feraient l’envie de plusieurs autres régions du Québec. Le taux d’occupation hôtelier annuel est passé de 67,2% en 2013 à 80,9% quatre ans plus tard. Cela représenta­it l’an dernier le plus haut taux d’occupation au Québec et 20,3% de plus que la moyenne québécoise.

La ville a accueilli 1,87 million de touristes en 2017, une augmentati­on de 9,5% par rapport à 2016, et le nombre de nuitées a également grimpé à près de 293000, soit une hausse de 7%. Laval a également affiché une croissance de 2,7% ou 3M$ des dépenses touristiqu­es, qui totalisaie­nt près de 115M$ en 2017.

Or, ces chiffres « ne tiennent pas compte des excursionn­istes qui viennent profiter des attraits ou participer à un événement ou à un congrès pour une journée seulement », souligne Mme Roy.

Le tourisme d’affaires a bien sûr contribué à ces résultats. Le nombre de congrès et d’événements est en hausse constante, étant passé de 130 en 2013 à 201 en 2017.

Mais si Laval s’est d’abord construite comme une destinatio­n prisée en tourisme d’affaires, qui représenta­it jusqu’à plus de 75% des visiteurs il y a 20 ans, comparativ­ement à 52% en 2017, la ville est aussi devenue un lieu d’agrément. « On a atteint un bel équilibre », commente Mme Roy. Elle ajoute que l’essor de l’industrie touristiqu­e à Laval n’est pas sur le point de s’estomper. De nouveaux attraits Inauguré en 1994, le Cosmodôme de Laval a constitué son premier grand attrait touristiqu­e. Le site, qui permet entre autres de participer à des missions virtuelles interactiv­es d’exploratio­n spatiale, accueille annuelleme­nt plus de 140000 visiteurs, dont des groupes scolaires et d’entreprise­s. Le Musée ArmandFrap­pier, qui a aussi ouvert ses portes en 1994, attire aussi des visiteurs intéressés par les sciences.

C’est toutefois la création récente du Centropoli­s, devenu le centre-ville de Laval avec ses restaurant­s, bars, cinémas et autres commerces, qui en a fait « une véritable destinatio­n touristiqu­e urbaine », souligne Mme Roy.

D’autant que le site compte aujourd’hui un centre de surf intérieur, un simulateur de chute libre qui reproduit la sensation d’un saut en parachute ou encore un centre d’escalade.

« On a de nombreux nouveaux attraits qui visent particuliè­rement les jeunes », indique Mme Roy, en donnant aussi l’exemple de trois établissem­ents récemment implantés à Laval qui proposent la nouvelle mode des jeux d’évasion.

Par ailleurs, « comme les principale­s activités touristiqu­es de la ville se déroulent à l’intérieur, nous avons donc une offre quatre saisons », fait-elle valoir. Tourisme sportif L’ouverture, l’an dernier, de la Place Bell, cet amphithéât­re qui accueille le club-école du Canadien de Montréal et des spectacles, ouvre aussi de nouvelles possibilit­és de développem­ent touristiqu­e. Ce nouveau site « attire des gens d’autres régions qui viennent passer une fin de semaine pour voir un match de hockey ou un spectacle et qui en profitent pour combiner leur séjour avec d’autres attraits », dit Mme Roy.

La Place Bell, qui compte aussi une patinoire pouvant accueillir des compétitio­ns de patinage de vitesse courte piste ou artistique, permet aussi à la ville de se tailler davantage une place dans le créneau du tourisme sportif. D’autant que la municipali­té projette la constructi­on d’un complexe aquatique qui pourrait accueillir des compétitio­ns internatio­nales. Entre-temps, Laval sera l’hôte des Jeux du Québec à l’été 2020.

« La bonificati­on des équipement­s pour les Jeux et la présence de la Place Bell ainsi que du futur complexe aquatique nous permettent de prendre davantage notre place dans le marché en croissance des événements sportifs », estime Mme Roy.

Tous ces éléments permettent à Laval de nourrir encore de grandes ambitions et d’envisager de poursuivre son élan. Elle prévoit en effet augmenter de 4% annuelleme­nt le nombre de touristes, de même que les dépenses touristiqu­es et l’achalandag­e des attraits touristiqu­es, mais aussi accroître le nombre de nuitées de 2%, au cours des cinq prochaines années.

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« Laval est devenue une véritable destinatio­n touristiqu­e urbaine. » – Geneviève Roy, PDG de Tourisme Laval

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