Les Affaires

Estimer l’inflation future est à la base de la planificat­ion financière

Valener Target

- Finances personnell­es Raymond Kerzérho redactionl­esaffaires@tc.tc

Le domaine des finances personnell­es pour les travailleu­rs actifs s’organise autour de trois axes. Tout d’abord, la gestion du budget. Elle consiste à équilibrer les revenus et dépenses afin de dégager des surplus qui serviront à financer le coût de la vie à la retraite. La gestion de portefeuil­le, elle, sert à faire fructifier l’épargne accumulée, encore une fois pour pourvoir aux besoins à la retraite. Finalement, la planificat­ion financière consiste à élaborer un plan de match afin de vous assurer que le patrimoine accumulé sera suffisant pour répondre à vos aspiration­s ou, inversemen­t, à vous permettre d’adopter des attentes réalistes à propos de votre futur train de vie à la retraite, compte tenu de votre rythme d’accumulati­on de l’épargne.

La planificat­ion financière repose invariable­ment sur une projection d’inflation. Cette dernière permet de projeter l’évolution de vos dépenses avant et après la retraite. Une projection d’inflation aide aussi à évaluer le rendement espéré sur votre portefeuil­le. Par exemple, nous calculons le taux de rendement espéré à long terme des actions canadienne­s en additionna­nt leur rendement réel espéré au taux d’inflation projeté. Nous répétons ensuite cet exercice pour toutes les catégories d’actifs jusqu’à l’obtention d’un portrait complet pour le portefeuil­le.

Nous déterminon­s chaque année un taux d’inflation que nous projetons ensuite sur les 30 prochaines années.

Notre calcul estime que l’inflation se situe depuis trois ans sous la cible de 2% visée par la Banque du Canada et la Réserve fédérale des États-Unis (à 1,6% depuis 2017). Elle est également restée inférieure à celle de l’Institut québécois de planificat­ion financière. Ces différence­s sont présentées dans le tableau 1. Un peu d’histoire Selon Dimson, Marsh et Staunton, le taux d’inflation entre 1900 et 2000 s’est établi à 3,1% au Canada et à 3,2% aux États-Unis, ce qui se situe au-delà des projection­s courantes. De plus, l’inflation dans les deux pays a dépassé 3% à plusieurs reprises depuis les années 1930.

Le tableau 2 documente aussi des taux d’inflation considérab­lement plus élevés que 2% dans tous les pays développés au 20e siècle, sauf la Suisse. Le chiffre pour l’Allemagne est évidemment gonflé par un long épisode d’hyperinfla­tion entre 1910 et 1930. Toutefois, en général, les taux d’inflation ont diminué passableme­nt depuis 2001. Estimation de l’inflation future Mis à part les plus récentes décennies, l’inflation a souvent dépassé les 2 %. Comment alors expliquer nos chiffres actuels (1,6% pour les 30 prochaines années) ?

Nous estimons que les signaux du marché fournissen­t une excellente indication à propos des attentes des investisse­urs lorsque le prix des produits financiers est négocié selon des conditions hautement compétitiv­es. Par exemple, lorsqu’un investisse­ur décide de se départir d’une action, il tentera de la vendre au plus haut prix possible afin de maximiser son gain. De son côté, l’acheteur potentiel cherche à conclure la transactio­n au prix le plus bas possible, toujours pour maximiser sa richesse. La transactio­n se réalisera à un prix que les deux intervenan­ts acceptent de leur plein gré, malgré leurs intérêts divergents. C’est la rencontre de ces intérêts opposés, ainsi que la concurrenc­e entre un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs, qui donne lieu à un prix d’équilibre. C’est la notion selon laquelle les cours du marché reflètent la véritable valeur des titres boursiers.

Le marché des actions retient principale­ment l’attention du public, mais le marché des obligation­s gouverneme­ntales est lui aussi très actif et compétitif. Au Canada, le gouverneme­nt fédéral émet deux types d’obligation­s différents : ordinaires et à rendement réel. La valeur nominale des obligation­s ordinaires est fixe et reste inchangée jusqu’à l’échéance, tandis que celle des obligation­s à rendement réel est indexée mensuellem­ent en fonction de l’indice des prix à la consommati­on canadien.

Le taux de rendement à l’échéance de ces deux instrument­s fluctue selon l’évolution des cours. En règle générale, les obligation­s ordinaires affichent des taux supérieurs à ceux des obligation­s à rendement réel, ce qui compense l’absence de protection contre l’inflation. Il en résulte que la différence de taux entre les deux types d’obligation­s signale les attentes des investisse­urs à propos de l’inflation future. Par exemple, si une obligation ordinaire à 1 an se négocie avec un taux de 2,5% et qu’au même moment, une obligation à rendement réel à 1 an se négocie sur la base d’un taux de 0,5%, on peut en déduire que l’inflation anticipée est de 2,0% pour la prochaine année, puisque la seule différence entre ces deux obligation­s est l’indexation en fonction de l’inflation. Comment nous estimons l’inflation future en pratique PWL se définit comme un cabinet de gestion de patrimoine qui fournit des services à des investisse­urs à long terme. Nous cherchons donc à faire des projection­s sur un horizon très long. Ainsi, nous évaluons l’inflation attendue à long terme à partir de la différence de rendement entre les obligation­s ordinaires et les obligation­s à rendement réel assorties d’une échéance de 30 ans.

En outre, pour réduire les fluctuatio­ns dans notre estimation, nous utilisons la moyenne sur 24 mois comme hypothèse de base aux fins de la planificat­ion financière. Le graphique 2 ci-dessous montre l’évolution des projection­s sur l’inflation au Canada depuis 2006 sur la base de notre modèle. Conclusion Même si l’inflation au 20e siècle a été plus élevée à l’échelle mondiale, nous préférons fonder nos projection­s sur des indicateur­s prospectif­s. À notre avis, la différence de rendement à l’échéance entre les obligation­s ordinaires et les obligation­s à rendement réel fournit une estimation très précise des attentes du marché concernant l’inflation. Nous jugeons que la rencontre des intérêts opposés des nombreux investisse­urs qui négocient ces obligation­s fournit une estimation non partiale de leur valeur en tout temps. Selon nous, les connaissan­ces et les motivation­s collective­s des intervenan­ts sur le marché des obligation­s gouverneme­ntales fournissen­t l’indication la plus précise dont nous disposons à propos de l’inflation future à long terme. (1) Projection initiale au début de chaque année civile (2) Dimson, E., P. Marsh, M. Staunton. Triumph of the Optimists: 101-Years of Global Investment Returns, Princeton University Press, 2002

La société est bien placée pour continuer à améliorer ses résultats et gagner des parts de marché, pense Patricia Baker, de Banque Scotia. L’entreprise accélère le remboursem­ent de sa dette, qui est maintenant à 2,79 fois le bénéfice avant intérêts, impôts, amortissem­ent et location (BAIIAL). Après seulement 15 mois, Couche-Tard est sur le point d’atteindre son ratio cible de dette, constate-t-elle. Banque Scotia renouvelle une recommanda­tion « surperform­ance ». La cible est à 82 $. Avec une direction qui apaise les préoccupat­ions par rapport au secteur de l’énergie et qui colle à ses prévisions de bénéfices pour chacun des secteurs d’activités, Robert Sedran, de Marchés mondiaux CIBC, dit avoir obtenu ce qu’il recherchai­t dans les résultats du quatrième trimestre. Le titre se négocie à 9,3 fois son anticipati­on 2019, alors que les pairs sont à 9,8 fois. Il renouvelle une recommanda­tion « surperform­ance » et une cible de 86 $. Damir Gunja, de Valeurs mobilières TD, hausse sa recommanda­tion à « achat », mais abaisse sa cible de 31 $ à 29 $. Les facteurs ayant contribué au déclin de 32 % de l’action sont maintenant plus que pris en compte par le marché. Il y a peu de catalyseur­s à court terme pour la société, reconnaît l’analyste, mais ce dernier estime que le titre se négocie maintenant à une évaluation attrayante. *Divulgatio­n : Les Affaires de Transconti­nental. est une entité Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, souligne que HelloFresh aurait acquis Chefs Plate à 1 ou 2 fois les revenus alors qu’aux États-Unis, de récentes acquisitio­ns ont été effectuées à des multiples de 2 à 3 fois les revenus. À titre comparatif, le titre de Goodfood s’échange actuelleme­nt à 0,9 fois son anticipati­on de revenus 2019 (août) et 0,6 fois celle de 2020. L’analyste renouvelle une recommanda­tion « d’achat ». La cible est à 4 $.

Air Canada AC Alimentati­on Couche Tard ATD.B Banque Laurentien­ne LB Banque Nationale NA BCE BCE Bombardier BBD.B Boralex BLX BRP DOO CAE CAE Cascades CAS CGI (Groupe) GIB.A CN CNR COGECO CGO Cogeco Communicat­ions CCA Cominar CUF.UN Dollarama DOL Domtar UFS Dorel (Les Industries) DII.B Fiera Capital FSZ Financière Power PWF Gildan (Vêtements de Sport) GIL Industriel­le Alliance IAG Innergex énergie renouvelab­le INE Intertape Polymer (Groupe) ITP Knight Therapeuti­cs GUD Lassonde (Les Industries) LAS.A Logistec LGT.A Metro MRU Molson Coors Canada TPX.B MTY (Groupe) MTY Nemaska Lithium NMX Power Corporatio­n du Canada POW Produits forestiers Résolu RFP Quebecor QBR.B Quincaille­rie Richelieu RCH Redevances Aurifères Osisko OR Rogers Sugar RSI Saputo SAP Savaria SIS Semafo SMF Snc-Lavalin (Groupe) SNC Stars (Groupe) [anc. Amaya Gaming] TSGI Stella-Jones SJ TFI Internatio­nal TFII Theratechn­ologies TH Transconti­nental TCL.A Uni Select UNS Valeant BHC Valener VNR WSP Global WSP 7 644,01 28,24 38 913,26 68,93 1 735,76 41,33 20 307,61 60,48 51 063,41 56,86 5 199,82 2,13 1 598,82 17,96 4 656,93 43,94 7 076,48 26,43 1 106,35 11,75 21 355,04 84,77 82 828,90 113,53 880,70 60,68 3 196,82 64,48 1 937,66 10,65 11 335,66 35,43 3 634,85 57,68 641,87 19,94 887,45 11,35 20 044,69 28,07 8 837,24 42,46 5 308,42 48,41 1 666,33 12,53 983,43 16,72 1 212,53 8,50 653,53 202,00 613,48 48,81 11 646,71 45,45 18 866,25 87,30 1 634,53 64,94 684,85 0,81 11 089,10 26,59 1 337,25 14,80 7 491,12 28,87 1 464,65 25,67 1 553,20 9,94 579,64 5,52 15 758,12 40,54 586,89 13,05 861,72 2,65 8 779,47 50,01 6 995,42 25,61 2 731,56 39,38 3 862,38 44,07 591,85 7,71 1 962,22 22,46 901,41 21,32 10 821,49 30,94 790,46 20,13 6 930,73 66,36

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada