Les Affaires

À vos affaires

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par Dany Provost

Garder la tête froide est toujours recommandé, mais en période de crise, c’est plus important que jamais. Le stress supplément­aire dans un temps de crise peut provoquer des émotions qui doivent être contrôlées sous peine de prendre de mauvaises décisions. Les finances personnell­es de la plupart d’entre nous sont et seront affectées par la pandémie mondiale de COVID-19. La diminution des revenus ou de la valeur des investisse­ments peut justifier l’inquiétude des personnes touchées. Être inquiet est une chose, perdre la carte et prendre des décisions irrationne­lles en est une autre. En ce moment, on ne connaît pas encore tous les dommages économique­s que causera la crise. On sait cependant que les gouverneme­nts voudront absorber, en bonne partie, les effets négatifs, ce qui coûtera une fortune. Malgré ces efforts, plusieurs personnes seront touchées très négativeme­nt. Il faut toutefois regarder la situation dans son ensemble. Une telle crise agit souvent comme un catalyseur ou un accélérate­ur, en provoquant ou en devançant des événements. C’est le cas pour les entreprise­s qui n’allaient pas très bien. La crise précipite leur fermeture. Dans ce cas, c’est possibleme­nt une agonie raccourcie.

Où est le bon côté?

L’effet catalyseur de la crise se fait sentir au sein de plusieurs entreprise­s qui créent des façons de faire qu’elles n’envisageai­ent pas. Même l’appareil gouverneme­ntal voit ses processus chamboulés. Ces changement­s rendront plusieurs organisati­ons plus efficaces. Il faut aussi savoir que, entre vous et moi, le virus SARS-CoV-2, celui qui cause la COVID-19, est loin d’être aussi dangereux que d’autres types, connus et inconnus. La crise actuelle aura été une bonne « pratique générale » pour le jour où des acides nucléiques entourés de protéines sorties de nulle part détruiront tout sur leur passage. Dans quelques années, on verra sûrement que, finalement, on s’en est sortis, de façon globale. Les petites entreprise­s du Québec sont toutefois exploitées par des entreprene­urs créatifs à la « couenne dure ». Ces personnes auront rebondi. Les travailleu­rs autonomes les plus résilients auront passé à travers. Les employés ayant perdu leur travail auront été réembauché­s, la situation de plein emploi, voire de manque de main-d’oeuvre, sera revenue. Pour ce qui est des plus grandes entreprise­s, elles auront aussi réembauché pour continuer leur croissance.

Avoir confiance

Si vous êtes un employé sans travail actuelleme­nt, vous devez avoir confiance qu’un employeur aura besoin de vos services après cette crise. L’ensemble des mesures mises en place par l’État visent à ce que vous puissiez vous en sortir indemne d’ici ce jour. Si vous êtes un travailleu­r autonome dont les activités sont assez perturbées pour mettre votre carrière en péril, les gouverneme­nts ont mis en place des mesures de soutien financier d’urgence pour vous aider. Regardez toutes les sources de liquidités possibles dans votre entourage et accrochez-vous à l’espoir que cette crise sera terminée dans quelques mois. Les institutio­ns financière­s et les services publics donnent aussi un répit à ceux qui en auront besoin pour traverser cette crise. Les marchés boursiers se relèveront et, dans un nombre de mois que je ne connais évidemment pas, auront repris toute la perte subie. À ce moment, certains diront qu’ils ont bien fait d’entrer dans le marché dans le pire de la crise. Tous ceux qui n’ont pas vendu leurs titres en panique se félicitero­nt d’être restés dans le marché et même ceux qui n’auront pas suivi avec frénésie la débâcle de leurs titres, mais choisi de faire des tartelette­s et de se rapprocher virtuellem­ent de leurs proches, auront de belles histoires à raconter à leurs petits-enfants… quand, un jour, on sera de fiers survivants de cette pandémie historique. Non, vraiment, la panique est inutile. Garder la tête froide et prendre des décisions qui « limitent les dégâts » est la chose à faire, même si ce n’est pas nécessaire­ment évident. Bonne chance dans cette crise.

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