Les Affaires

Le plan de match de...

- Catherine Charron

Lucie Laflamme

La COVID-19 n’aura pas fait trembler l’Université TÉLUQ au même titre que les autres institutio­ns de la province. Celle-ci souhaite transmettr­e ses connaissan­ces approfondi­es sur l’enseigneme­nt à distance. Une entreprise que la nouvelle directrice générale de l’établissem­ent, Lucie Laflamme, compte bien alimenter grâce à la collégiali­té. « Oui, je fais de la gestion, mais je suis d’abord et avant tout une universita­ire », se plaît à dire Lucie Laflamme, quelques jours à peine après son entrée en poste, fin mars. Celle qui a été tour à tour vice-rectrice d’un campus, chercheuse et professeur­e, croit que sa connaissan­ce de ces différente­s sphères d’une université lui permettra de comprendre la TÉLUQ. « Une culture universita­ire change beaucoup d’un établissem­ent à l’autre […], mais je sais ce que c’est que de faire partie d’une université. C’est d’abord et avant tout une communauté », affirme-t-elle. Dans la crise actuelle, la « communauté » TÉLUQ peut, selon Lucie Laflamme, faire partie de la solution à la fois pour les étudiants, mais aussi pour les entreprise­s dont les employés sont confinés à la maison et qui pourraient suivre une formation en télétravai­l. La pédagogie à distance développée par la TÉLUQ, depuis les 50 dernières années, permet à plus de la moitié des étudiants de faire des études universita­ires, choses qu’ils n’auraient pu accomplir sans la flexibilit­é de l’Université, indique Lucie Laflamme. « Nos cours sont asynchrone­s, ils peuvent donc débuter à tout moment et étudier quand ça leur convient. » La TÉLUQ offre de la formation continue sur mesure, qui touche autant aux communicat­ions qu’à la gestion de la négociatio­n. Ces programmes peuvent être adaptés selon les besoins d’une entreprise, rappelle sa nouvelle directrice générale. Celle qui a étudié en droit à l’Université de Sherbrooke veut aussi se tenir loin de l’archétype de la cadre supérieure qui impose ses idées. Ayant pris les commandes de la TÉLUQ en pleine pandémie, Lucie Laflamme n’a toujours pas rencontré en personne celles et ceux avec qui elle travailler­a, confinemen­t oblige. Ils ont tout de même commencé à réfléchir au développem­ent de la planificat­ion stratégiqu­e de l’Université. Les dernières années auront été plutôt houleuses pour l’Université TÉLUQ, malmenée par une enquête qui a fait chou blanc sur son ancien directeur général et une grève illimitée de ses 200 tuteurs. Lucie Laflamme veut maintenant mener l’établissem­ent plus loin, étant persuadée « surtout par les temps qui courent, qu’il y a une place pour cette université à distance dans l’univers québécois ».

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