Ajoutez de nouveaux ingrédients à la recette traditionnelle des RH
Qu’ont fait les chefs d’entreprise à l’instant même où, COVID-19 oblige, elles ont dû respecter les consignes de confinement et de distanciation sociale ? Ils se sont rués vers leur service des ressources humaines (RH) pour savoir comment ils pouvaient poursuivre leur activité, tant bien que mal. Le résultat a donné ceci, d’après une étude nord-américaine du cabinet-conseil en management Aon :
Primes Une entreprise sur trois a versé des primes aux employés qui demeuraient en poste, histoire de reconnaître leur collaboration ou de récompenser leur prise de risque (lorsqu’ils se trouvaient en première ligne avec la clientèle).
Horaires 70 % des entreprises ont offert aux employés des horaires de travail plus souples, surtout s’ils avaient des enfants.
Congés 42 % des entreprises ont augmenté temporairement le nombre de jours de congés de maladie offerts. Autrement dit, les employeurs ont aussitôt offert des fleurs aux employés les plus utiles. Mais ils ont aussi réduit la voilure, sachant que les revenus allaient accuser le coup :
Réduction des salaires 40 % des entreprises ont réduit les salaires de tous les employés.
Mises à pied 56 % des détaillants ont licencié temporairement des employés pour chômage technique, 30 % des fabricants et seulement 5 % des entreprises technologiques. C’est bien simple, il n’y a eu que 3 % des entreprises qui ont effectué des embauches précipitées dans l’optique de répondre au boom imprévu de leurs activités. Un exemple frappant est celui de la coopérative montréalaise Couturières Pop, qui est subitement passée de trois employées à plusieurs centaines – elle a reçu un millier de candidatures spontanées – afin d’être en mesure de confectionner blouses et autres masques de protection pour le système de santé québécois. Résultat ? La donne a complètement changé, et pour longtemps, si l’on en croit les données d’Aon : 83 % des entreprises nord-américaines pensent que de nouvelles pratiques RH seront adoptées en leur sein, une fois la reprise des activités « normales » amorcée. En particulier en ce qui concerne le « télétravail » et la « flexibilité des horaires ».