«�Ma maîtresse m’a envoyé les leçons�»
�Je me suis dit :
“Ça va être galère ! C’est un peu comme un cauchemar dans un film”.�» Voilà quelle a été la première pensée de Martin, 10 ans, un abonné, lorsqu’il a appris le 24 février qu’il devait rester en quarantaine chez lui.
Avec sa famille, il revenait d’un voyage aux Canaries
(des îles espagnoles situées dans l’océan Atlantique) et avait fait escale à Milan, une ville d’italie (Europe) touchée par le coronavirus SARS-COV-2. Le 24 février au matin, Martin était retourné en classe normalement. «�Mais dans l’après-midi, l’école nous a dit qu’il devrait rester à la maison dès le lendemain�», précise sa maman. «�C’était bizarre : je ne savais pas pourquoi je n’avais pas le droit d’aller à l’école, raconte Martin. J’ai alors demandé à mes parents de m’expliquer. Et la lecture de Mon Quotidien m’a aidé.�» Durant 6 jours, il est resté chez lui, sans sortir. «�Ma maîtresse a été gentille et m’a envoyé les leçons et les devoirs par e-mail. L’avantage : j’avais un temps d’écran plus long ! Mais ce n’était pas toujours très facile à vivre. Mes copains m’ont manqué. Je parlais avec eux via Whatsapp ou Skype, mais pas “en vrai”.�» Martin a été touché par la solidarité de ses amis. Ils lui ont apporté des livres et des BD. Ses parents ont été obligés de travailler à la maison. Sa maman garde un souvenir pénible de la seule fois où elle est sortie faire des courses.
«�Je portais un masque dans la rue et des gens ont changé de trottoir. J’avais l’impression d’être une pestiférée.�» Martin n’a pas trop souffert de ne pas sortir : «�Je ne me sentais pas vraiment enfermé, j’ai fini par m’habituer.�» Il a repris l’école lundi. «�Ma maîtresse avait bien dit à la classe que je n’avais pas le coronavirus. Cela m’a soulagé quand je suis revenu.�»
O. Gasselin
Martin a été touché par la solidarité de sa maîtresse et de ses copains