«�Comme une journée normale d’école�»
Mi-mars, l’école Dupanloup, à Boulogne-billancourt (Hauts-de-seine), s’est vidée de ses élèves… mais elle n’a pas fermé. «�Quand le confinement a été décidé, nous avons choisi d’accueillir les enfants dont au moins un parent est soignant et dont l’autre est obligé d’aller travailler hors de la maison, raconte Michel Grimaud, le directeur. Nous en accueillons environ 25 par jour, surtout des écoliers et des collégiens de plusieurs établissements de la ville.�» Seules quelques salles sont utilisées. La cantine est fermée : tout le monde apporte son pique-nique.
Les enseignants volontaires s’inscrivent grâce à un agenda
Avec les élèves, nous devons être joyeux, souriants et rassurants
partagé, pour venir travailler à tour de rôle. Ils sont 4 ou 5 à l’école chaque jour. «�Je viens 2 ou 3 fois par semaine, explique Caroline Prévost-redaud, enseignante. Je ne fais pas cours : j’aide les élèves à apprendre leurs leçons et à faire leurs devoirs à partir des sites utilisés par leurs professeurs. L’ambiance est au travail, mais aussi aux jeux dans la cour, à la détente
(ex : nous regardons des films). Nous devons bien sûr être joyeux, souriants et rassurants. Je n’ai pas hésité à me porter volontaire. Je suis heureuse de me sentir utile.�» Malgré l’absence de ses copains, Charlotte, en CM1, est contente d’aller à l’école : «�Entre les devoirs, les maîtresses, la récréation…, c’est comme une journée normale d’école ! Le soir, je peux raconter à mes parents ce que j’ai fait.�» Même avis pour son frère Hadrien : «�Ce que je préfère, c’est jouer dans la cour et lire. Et puis, il y a une fille en CM2 comme moi. Elle m’aide en français et je l’aide en maths. C’est assez pratique !�»
C. Hallé