« Certaines zones de la planète deviennent plus arides »
Séverine Durand est sociologue, spécialisée dans l’environnement.
Qu’est-ce qui provoque le réchauffement du climat ?
Les scientifiques sont d’accord pour dire que les activités humaines, notamment l’industrie, sont à l’origine du dérèglement climatique. Elles participent notamment à la hausse des quantités de CO2
(un gaz), ce qui augmente la chaleur du Soleil « piégée » dans l’atmosphère.
Quel est l’impact du réchauffement climatique sur l’être humain ?
Il y en a beaucoup ! Dans certaines régions, le dérèglement du climat agit sur la répartition de la pluie. Au niveau global, il y a à peu près la même quantité de pluie, mais répartie différemment. Il pleut de façon plus intense sur certaines zones, provoquant davantage d’inondations. D’autres deviennent plus arides. Les habitants sont obligés de changer de lieu de vie, car ils n’ont plus assez d’eau pour vivre. Dans des pays comme la France, on observe une modification des rythmes saisonniers. Autre exemple : les glaciers ont tendance à fondre et rendent les montagnes plus instables.
Cela menace les activités comme l’alpinisme et les sports d’hiver, mais aussi l’existence de certains villages, victimes d’éboulements. Le dérèglement climatique provoque une hausse du niveau de la mer. Cela menace des habitations installées sur les côtes. Par exemple, la ville de New York, aux États-unis (Amérique), prend cette question très au sérieux, car elle est entourée d’eau.
L’être humain est-il capable de s’adapter à ces changements ?
L’histoire nous montre que l’être humain a une grande capacité d’adaptation. Mais ce n’est pas suffisant : il faut également arrêter de créer le problème. Or, cela nécessite de remettre en question beaucoup de choix de développement pris par l’être humain ces dernières décennies (1 décennie = 10 ans). De plus, l’être humain a eu tendance à se penser maître de la nature. Cela freine les actions pour lutter contre le dérèglement climatique, car on a tendance à penser que la technologie va nous sauver. Pourtant, dans les sociétés, les gens sont plutôt conscients de la nécessité de changer.