POULET MAMMA MIA

ENFANT, j’avais un four Easy-Bake, et j’étais experte en petits gâteaux ! Je trouvais normal de manger un dessert chaque soir. Ma grandmère enseignait l’économie familiale et était un cordon-bleu, tout comme ma mère. Aujourd’hui, mes filles de 14 et 11 ans font de parfaits biscuits aux pépites de chocolat sans recette.

J’ai débuté à 21 ans, dans le supplément culinaire du magazine Toronto Life, où j’ai rencontré Lucy Waverman. Un jour, elle m’a dit : « Tu devrais aller dans une école de cuisine. » Je me suis donc inscrite à l’école Peter Kump, à New York, où j’ai beaucoup travaillé comme traiteure. Puis j’ai lancé mon école, Dish. J’avais 29 ans et je revenais de France, où j’avais travaillé pour une agence de voyages. Dish s’est alors enrichie d’un livre de cuisine et d’une émission de télévision. Nous donnions des cours, étions traiteurs, en plus de tenir une boutique et un café. Je n’ai jamais considéré Dish comme une entreprise culinaire, mais plutôt un lieu de création et de rencontre. La cuisine était juste le prétexte.

J’ai toujours eu une passion pour les médias. Devant le miroir, je répétais : « Ici Trish Magwood pour CBC News. » Lorsque j’ai lancé mon émission, Party Dish, ce n’était pas vraiment pour les recettes, mais plutôt pour raconter des histoires sur la cuisine de différentes façons, un peu comme dans mes livres. Le premier, Dish Entertains, portait sur les réceptions, le suivant, In My Mother’s Kitchen, était très nostalgique, et le dernier, My New Table, reflète la simplicité de notre façon de vivre et de manger actuelle.

Comme il ne paraîtra qu’à l’automne 2021, ces recettes sont une primeur ! Elles reflètent le changement qui consiste à mettre désormais les légumes à l’avant-plan. Ainsi, on dit : « j’ai des betteraves, si on se faisait des steaks au barbecue ? » ou encore « il y a du maïs au marché, achetons du poisson pour l’accompagner ». Nos repas sont maintenant construits ainsi. Ce n’est pas un livre de cuisine végétarien, mais nombre de recettes sont à base de légumes.

Ce livre est aussi le reflet d’une nouvelle étape de ma vie… celle où mes filles ne sont plus des bébés. J’ai maintenant une grande famille recomposée, je viens d’avoir 50 ans et je célèbre le prochain chapitre de ma vie ! »

Trish a fourni quelques indices à la designer Veronica Martin pour sa cuisine, en évoquant notamment « l’appartement de [ses] rêves, à Paris ou à New York, avec des portes pleine hauteur et des accents noirs industriels ». Les étagères flottantes et la palette douce rappellent le style scandinave, dit Trish, « mais tout le décor repose en fait sur l’histoire de la maison. Globalement, elle dégage une allure contemporaine, avec une touche de design industriel européen, une combinaison qu’on adore ».