« La mer d’Aral peut encore se reformer »
Il y a 50 ans, la mer d’Aral s’étendait sur 68 000 km2. C’est 2 fois la taille de la Belgique, un pays d’Europe. Aujourd’hui, cette mer a presque disparu ! Des photos prises depuis l’espace montrent qu’elle s’assèche petit à petit. Depuis cet été, seule la partie nord de la mer d’Aral contient de l’eau. La partie sud est totalement vide. Dans les années 1960, des barrages ont été construits sur les 2 grands fleuves alimentant la mer d’Aral : l’Amou-Daria et le Syr-Daria. Les agriculteurs avaient besoin d’eau pour arroser leurs cultures. Une fois
La partie sud de la mer d’Aral est totalement vide
détournés, les fleuves ont amené 10 fois moins d’eau à la mer, dont le niveau a baissé. En 1970, elle avait déjà perdu 9 dixièmes de sa surface. Pour ralentir son assèchement, une partie de l’eau de l’Amou-Daria a été redirigée vers la mer d’Aral en 2005. Mais le débit du fleuve n’était pas suffisant pour la sauver entièrement. La partie nord, plus petite et plus facile à remplir, a été choisie. Elle a été séparée de la partie sud par une digue. Résultat : le niveau de l’eau est remonté au nord et a continué de baisser au sud. Des milliers de kilomètres de terres désertiques ont remplacé la mer. Rien ne pousse, car le sol est salé. Cette mer va-t-elle disparaître pour toujours ? « Non, répond le spécialiste Simon Gascoin. C’est déjà arrivé il y a 600 ans à cause d’un phénomène naturel. Aujourd’hui, c’est un choix des hommes. Si l’on rétablit la circulation de l’eau, la mer se reformera. »
Quelle mer se trouve entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie ? Alimenter (ici) : en eau. Détourné (ici) : dont la direction a changé. 9 dixièmes : 9 par ties sur 10. Surface : étendue. Débit (ici) : quantité de liquide qui s’écoule. Digue : construction qui empêche l’eau de passer. Phénomène : fait que l’on peut obser ver, étudier.
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