Mon Quotidien

« On voulait en sauver le plus possible »

- S. Lelong

« Certains auraient pu survivre une nuit, mais pas un jour de plus. » Avec son équipage, le capitaine français Philippe Martinez a sauvé plus de 1 800 migrants perdus en Méditerran­ée, cet été. La première fois, son bateau se trouvait sur la « route des migrants », entre la Libye (Afrique) et Lampedusa. Cette île italienne est une « porte d’entrée » de l’Europe. « Nous avons aperçu un radeau gonflable surchargé de passagers, nous racontet-il. En nous approchant, nous avons trouvé une centaine de personnes extrêmemen­t fatiguées, souffrant de la faim et de la soif. Ces clandestin­s avaient payé entre 800 et 2 400 euros par personne pour la traversée. Le passeur les avait ensuite abandonnés. Il était impossible qu’ils arrivent à Lampedusa. » En 1 mois, Philippe Martinez sauve des hommes, des femmes et des enfants dans 8 embarcatio­ns. « On guettait la mer, car on voulait en sauver le plus possible. À chaque fois, c’étaient des moments bouleversa­nts, avec beaucoup d’émotion » , se souvient-il. Le marin a donné des cartes de visite à quelques personnes. Peut-être aura-t-il des nouvelles dans 6 mois, 1 an ? 3 migrants sur 5 fuient la guerre ou des violences. Parmi ceux qui survivent au long et dangereux voyage, peu obtiennent ensuite le droit de rester dans un pays européen, car beaucoup arrivent sans autorisati­on. Les autres risquent d’être arrêtés et renvoyés dans leur pays d’origine.

Nous avons trouvé une centaine de personnes extrêmemen­t fatiguées

Quels pays forment la Corne de l’Afrique ?

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Un sauvetage de migrants cet été par Philippe Mar tinez et son équipage.

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