Mon Quotidien

«À - 50 °C, tout devient très difficile »

- A. Tariel

2 000 km seuls, à skis, en Antarctiqu­e. C’est l’exploit qu’ont réalisé Stéphanie et Jérémie Gicquel, 32 ans chacun ( lire n° 5 435). Ils sont rentrés mardi en France après 74 jours d’expédition. Ils ont atteint le pôle Sud en tirant leur matériel sur des pulkas (traîneaux). « La températur­e moyenne était de - 30 °C. Pendant une dizaine de jours, elle est tombée à - 50 °C. Le corps ne peut pas s’habituer à une telle températur­e. Tout devient très difficile. Il n’est pas question d’enlever sa moufle (gant) pour prendre une photo, racontent Stéphanie et Jérémie. Il faut apprendre à gérer le froid. Il ne faut surtout pas transpirer, car la sueur gèle et forme des plaques sur les vêtements. Nous faisions donc des pauses toutes les heures, pas trop longues pour ne pas nous refroidir. Le soir, sous la tente, nous faisions fondre des blocs de glace avec notre réchaud. Une fois l’eau bouillante, on la gardait dans une bouteille isotherme. Ainsi, elle restait liquide toute la journée. » L’Antarctiqu­e en été (en ce moment), c’est aussi des nuits... sans nuit ! Pendant cette saison, il n’y a presque jamais d’obscurité. « Nous ne dormions que 4 ou 5 heures par nuit, les réveils étaient souvent durs. » Malgré tout, Stéphanie et Jérémie ont tenu bon jusqu’au bout. « C’est incroyable comme la volonté et la motivation permettent à notre corps de s’adapter à tout. Nous avons perdu beaucoup de poids, mais nous n’avons jamais renoncé. » Les 8 000 euros récoltés grâce à l’expédition seront reversés à l’associatio­n Petits Princes. Elle réalise les rêves d’enfants malades. Les manchots vivent au pôle N o

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Stéphanie et Jérémie Gicquel chaudement habillés pendant leur expédition.

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