Mon Quotidien

Ramasseurs de balles ont la parole

- O. G.

Ils sont 200 garçons et 50 filles de 12 à 16 ans à avoir la chance de ramasser les balles des stars du tennis, à RolandGarr­os, à Paris (75). « On a eu des épreuves d’endurance, de vitesse, d’agilité, de lancer de balle. Et on doit maîtriser le rouler de balle » , explique Guillaume, 12 ans, l’un des heureux élus. Sur les courts, ils sont 6 : 4 au fond du terrain et 2 au filet, tous en uniforme noir. Ils sont évalués à chaque match. Les équipes sont remplacées toutes les demiheures environ. « Sur le court central, c’est un peu stressant, il ne faut pas faire de bêtises, ne pas tomber. Quand ça arrive, ça fait rire le public... moins notre entraîneur ! » ajoute Noémie, 15 ans. La grande motivation est de ramasser les balles pour les stars du tennis. « On sent parfois la tension des joueurs et des joueuses », raconte Anaïs, 16 ans. Au rang des joueurs les plus sympas, un trio se dégage : Monfils, Nadal et Djokovic. « Nadal a toujours un petit mot quand on lui apporte sa serviette, précise Theo. Monfils aussi est cool avec nous. Il nous dit souvent : “Merci, man” ! » Du côté des moins sympas, un nom revient : Gasquet. « Il veut qu’on lui amène sa serviette en boule. Il veut rejouer avec la balle avec laquelle il a gagné le point. Il s’énerve parfois contre nous », dit un autre jeune. Les ramasseurs de balles doivent suivre des règles strictes (ex. : pas de demande d’autographe). « Parfois, on peut récupérer des objets, comme une housse de raquette. J’en ai une de Federer. Quand un joueur casse une raquette, on fait un tirage au sort entre nous pour savoir qui la gardera ! » explique Guillaume. Combien de fois l’Espagnol Raff de Roland-Garros ?

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