Ne pile électrique : pas assis 7 heures par jour !»
« La compétition. C’est un peu comme être un chercheur d’or. À l’entraînement, je cherche mon or, je cherche la confiance, la technique, la forme physique... Mais il n’y a qu’en compétition que je peux “vendre” mon or, voir sa valeur. J’aime la compétition, ce qu’elle m’apporte parfois. J’aime gagner des médailles. C’est dans l’adversité que je me dépasse moi-même. Mais je suis bon perdant. On est là pour divertir les gens, on n’est pas des super-héros ! »
Comment vous préparez-vous ? « Le décathlon est une façon de vivre : je mange décathlon, je dors décathlon, je vis décathlon ! Je mets tout en place, chaque heure, pour que, le jour J, je sois le meilleur possible. C’est stressant de se dire qu’on prépare tout pour seulement... 2 jours, la durée d’un décathlon. Car je n’en ai fait que 1 cette année ! Aux Championnats du monde (qu’il a gagnés cet été), il faut réussir à se concentrer durant l’épreuve et à se “déconcentrer” ensuite, être léger (en lisant, en jouant aux jeux vidéo, en discutant avec ses proches...). Il ne faut pas rester seul, silencieux, sans rien faire en attendant (souvent dans un sous-sol du stade) la prochaine épreuve.» on les vit avec nos adversaires. On s’entend tous bien, on se respecte. Au fur et à mesure de la fatigue, on vit une épreuve personnelle qui, dans la difficulté, nous grandit tous à la fin du décathlon. Peu importe la place, tous ceux qui finissent le décathlon ont le droit de faire un tour d’honneur.»
Il vous reste à devenir champion olympique...
«Oui, et je veux l’être. Si je ne le suis pas, tout le monde sera déçu. »
Entretien réalisé par S. Lelong et O. Gasselin