« Je préfère quand maman est là... »
ÀBucarest, la capitale de la Roumanie (Europe), la plupart des écoliers quittent l’école en fin d’aprèsmidi. Mais dans l’école 127, une vingtaine d’élèves restent après la fin de la classe.
Ils sont accueillis par Save the Children. Leur point commun : au moins un de leurs parents est parti travailler à l’étranger (lire Comprendre). Mon Quotidien les a rencontrés.
Certains enfants ont des difficultés à l’école, d’autres deviennent violents...
Sur un grand tableau, Miruna, 9 ans, écrit les prénoms des personnes de sa famille.
« Depuis 7 mois, ma maman travaille dans un hôtel au Royaume-Uni (Europe), raconte-t-elle. C’est la deuxième fois qu’elle part travailler dans ce pays. Je discute avec elle 2 fois par semaine. J’aime bien quand elle nous envoie des cadeaux et de l’argent, mais je préfère quand elle est là...» Andrei (8 ans), lui, souffre de l’absence de son père :
«Je n’aime pas cette situation. J’aimerais qu’il revienne.»
Après le départ de leurs parents, beaucoup d’enfants roumains se sentent abandonnés. Certains commencent à avoir des difficultés à l’école. D’autres deviennent violents. «Nous ne pouvons pas remplacer les parents, mais nous essayons de combler les manques, explique une personne de l’association. Nous leur proposons des activités (cinéma, théâtre...), nous les aidons à faire leurs devoirs... » Les résultats sont bons : 7 enfants sur 10 ont de meilleures notes à l’école grâce à ce soutien. « J’aime bien être ici, explique Miruna. Les professeurs nous aident beaucoup. Quand j’arrive, je commence toujours par faire mes devoirs !»
E. Roulin (en Roumanie) Somme d’argent minimale qu’un employeur doit donner à un employé en échange de son travail.