Mon Quotidien

«Les plus vieux sont les plus fragiles »

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Les très vieux baobabs, symboles de la savane africaine, sont en danger. C’est ce qu’ont découvert par hasard des scientifiq­ues originaire­s de Roumanie (Europe), alors qu’ils cherchaien­t à percer le secret de leur longue vie (lire p. 2).

En 2005 puis en 2017, ils ont étudié les plus grands (et donc les plus vieux) baobabs d’Afrique : plus de 60 au total. Durant cette période, 9 des 13 plus vieux de ces arbres sont morts ou presque morts. Parmi eux, un baobab du Zimbabwe âgé de 2 450 ans ! Selon eux, les arbres ont sans doute été victimes du réchauffem­ent climatique. Explicatio­ns de Pascal Danthu, spécialist­e des baobabs au CIRAD, un centre français de recherche agronomiqu­e.

Difficile d’être sûr que les arbres sont morts à cause du réchauffem­ent du climat

Fragiles. «Cette étude est très intéressan­te, mais elle ne porte que sur l’espèce de baobabs qui vit en Afrique : Adansonia digitata. Ce sont de très vieux baobabs — plus fragiles — qui sont morts. Cela correspond peut-être à un rythme naturel. Rien ne prouve que ces arbres soient davantage menacés aujourd’hui. »

Réchauffem­ent.

« La mort de ces vieux arbres semble toutefois rapide. Mais, à mon avis, il est trop tôt pour affirmer qu’elle est seulement liée au réchauffem­ent du climat. Même si cette hypothèse (possibilit­é) est sérieuse. »

Jeunes. «Et puis, l’étude ne dit rien sur les baobabs plus jeunes, âgés de moins de

1500 ans. Et ils sont très nombreux. Il faut donc bien comprendre que les baobabs d’Afrique ne sont pas en train de disparaîtr­e.»

Propos recueillis par C. Hallé Ici, trou à l’intérieur d’un tronc d’arbre.

Vrai ou faux ? À Madagascar, le baobab est appelé

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